
Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches,
sera publié un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre de Dordogne pendant la guerre 14-18.
De A à Z, 2025, est la neuvième participation de l'amicale Genea24.
Aujourd'hui la lettre : D
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DUNOGIER Jean...
Par Didier BOUQUET.
Dès mon arrivée dans la famille de mon épouse, déjà passionné par la généalogie, j’ai collecté des photos et j’ai donc toujours connu celle de Jean DUNOGIER en tenue militaire sans y prêter plus d’attention. A l’époque (1982), il n’était pas encore dans les mœurs de consulter les fiches matricules et s’intéresser au parcours militaire des poilus de 14/18.
Toutefois, le sien nous donne un chemin atypique : Il a les cheveux et sourcils châtains, les yeux roux, le front couvert, le nez long, la bouche grande, le menton rond, le visage ovale mais surtout il ne mesure que 1,51 mètre. Il passe en conseil de révision en 1898 et il est ajourné en raison de sa taille. Un ajourné doit repasser l’année suivante (peut-être espérait-on qu’il grandisse encore !) et bien sûr en 1899, il l’est de nouveau et par conséquent en 1900 classé dans les services auxiliaires. |
Jean DUNOGIER est né à Saint Géry le 12/3/1877 dans une famille de cultivateurs. Il est le fils de Jean Dunogier (1845-1924) et Catherine Rebeyreix (1853-1913). Son père achète une carrière à Saint Géry dans les années 1880 qui servira à la fabrication de tuiles, grâce à son revenu la famille fera partie en quelque sorte des notables.
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J’ai identifié 5 frères et sœurs, Jean étant le second dans la fratrie :
L’aîné s’appelle aussi Jean Dunogier (1874-1959), il épousera à Sourzac le 1/10/1914 Jeanne Robinet, il sera quincaillier à Mussidan.
Le troisème fils s’appelle… Jean Dunogier (1882-1967), il épousera à Saint Rémy sur Lidoire le 28/8/1911 Madeleine Laetitia Guionneau, il est pâtissier, en 1911 à Blaye, en 1913 à Agen, mais est décédé à Mussidan donc
il y a de fortes chances qu’il s’y sera installé.
Le quatrième enfant est Virginie Dunogier dite Noëlla (1884-1933), elle épousera le 4/7/1904 à Saint Géry son cousin germain Pierre Léonce Rebeyreix.
Le cinquième et donc quatrième fils, est Gaston Dunogier (1888-1961), il épousera Anaïs Giraudou le 28/4/1914,
il sera lui aussi pâtissier et ira s’installer dans les Landes à Saint Sever.
Le sixième enfant et seconde fille est Denise Dunogier (1892-1981), elle épousera le 14/6/1916 à Mussidan Albert Novillard.
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Le couple aura aussi Marcelle Dunogier (1913-1999) grand-mère de mon épouse et Marcel Dunogier (1914-1978). Jean a repris la tuilerie de son père et l’activité continuera assez longtemps au 20ème siècle et emploiera de nombreux ouvriers.
La France est entrée en guerre depuis le 3 août 1914, Jean n’est pas concerné mais déjà le pays a besoin d’hommes. Le voici donc mobilisé par la commission de réforme de Bergerac du 21/11/1914. Au diable le défaut de taille !
Il est d’abord cantonné à l’intérieur, convoqué le 15/3/1915 au 3ème bataillon de chasseurs à pied puis passe au 58ème bataillon de chasseurs à pied le 29. Il semble donc être envoyé au Nord de Reims, a-t-il combattu ? Rien ne l’indique.
Dès le 5/11/1915 jusqu’au 4/8/1917, il est envoyé aux armées d’Orient et je n’ai pas pu déterminer où il était exactement. En tout cas, il tombe malade le 5/8/1917 et passe au 64ème régiment d’infanterie territoriale le 11/10/1917 tout en restant hors de France. Il tombe à nouveau malade et rentre en France le 7/3/1918. Un mois plus tard, il repart aux armées du Nord-Est. Il ne sera libéré que le 2/2/1919, soit bien après l’armistice.
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