Challenge AZ de novembre 2024. Mon ancêtre.
GENEA24. Généalogie Dordogne-Périgord. Entraide & partage.
Bullen de l’associaon « Amicale Genea24 ».
Numéro Hors-série19 bis – mars 2025.
ISSN 2676 0912
Challenge AZ 2024 de Genea24
Sur la piste de nos ancêtres du 19
e
siècle.
Table des matières
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L’amicale a participé en novembre 2024 à son huitième challenge AZ.
Le but étant de proposer tous les jours un article dont le titre doit
correspondre à une lettre de l’alphabet.
Le thème retenu : « Mon ancêtre ». En Dordogne au XIXe siècle.
Pour l’amicale genea24, l’objectif était de le réaliser avec 26 auteurs
différents. Au-delà de la dizaine d’auteurs habituels, il fallait en trouver
d’autres pour remplir les 26 lettres de l’alphabet.
Objectif pleinement
rempli
.
Sur le plan national, 55 personnes ou organismes étaient inscrites à ce
nouveau challenge.
CHALLENGE RÉUSSI.
Un grand coup de chapeau à celles et à ceux qui ont osé partager leur
savoir. Un grand merci aux auteurs et plus particulièrement ceux qui ont
écrit pour la première fois avec nous.
Rendez-vous l’an prochain.
Jean-Louis FILET
Bulletin d’informations, généalogie et histoire de Dordogne-
Périgord, entraide et partage.
Siret : 808 669 337 00012. Site Internet : www.genea24.fr
Association « Amicale Genea24 » fondée en 2014.
Siège social : Bergerac 24100.
Email : contact@genea24.fr
Numéro ISSN : 2679-0912.
Semestriel, prix de vente 14 €. Dépôt légal : à parution.
Numéro hors-série 18 B Mars 2024.
Imprimerie : SA Notoriété 2.0 17 avenue d’Arches 08000
CHARLEVILLE-MEZIERES.
Prix de vente numéro : 14€ uniquement sur commande.
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Au temps du XIXème siècle
...
(d’) Autels en Autels
Par Véronique ESPECHE.
Les mariages du XIX
ème
siècle en Périgord
Ancêtres Périgourdins ... En l’an 1801, 409.475 habitants peuplent la Dordogne,
contre 437 000 à l’aube du XX°.
Ils sortent du siècle précédant où ils ont vécu un rationnement du pain (en 1794) et
commencent le nouveau par une mauvaise récolte de céréales (en1800). Le blé est
perdu par les fortes gelées, avant qu’en 1802 les récoltes furent très pauvres, faute à
un été torride... Une pénurie de grains en 1810 mettra de nouveau à mal la population
essentiellement agricole.
Vous allez au fil des lettres faire connaissance avec nos périgourdins, de leurs
naissances à leurs mariages et jusqu’à leurs derniers souffles... Tout au long de ce
XIX° siècle. Nous traverserons ainsi cette période d’actes en actes, de petits hameaux
en grandes villes périgourdines, au gré de ceux et celles– acteurs modestes- qui ont
vu la Dordogne changer au sortir de la révolution et jusqu’à ce siècle qui nous a vu
naitre.
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Crédit photo : h!ps://www.guide-du-
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Focus sur le mariage au XIXème siècle
Le XIX
ème
siècle consacre le mariage civil, et sous le Consulat, Napoléon Bonaparte
conclut un Concordat avec le Saint-Siège et rétablit ce que la Révolution avait abolit
... le mariage religieux... qui doit cependant être célébré après l’union civile...
6
Pour autant, les « actes respectueux » restent de mise, et la majorité maritale est de
30 ans pour les hommes et 25 pour les femmes... L’âge nuptial est repoussé à 15 ans
pour les jeunes filles
La hiérarchie dans le couple subordonne la femme au mari qui est seul détenteur de
la puissance maritale... Mais avant de former un couple, il faut emporter le
consentement parental, signer un contrat de mariage (ou pas), publier les bans et très
souvent se fiancer officiellement (quelques jours avant les épousailles) ... Et parfois
au cours de la cérémonie ... légitimer les enfants nés préalablement à l’union de leurs
parents.
Bienvenu chez nos mariés Périgourdins du XIX
ème
siècle
Dont l’union donnait lieu à un folklore propre à la Dordogne :
Il était tracé une jonchée de fleurs et de feuilles qui reliait la maison du fiancé
à celle de sa promise et menait jusqu’à l’église.
Des piniers (jeunes pins) étaient plantés quelques jours avant le mariage à des
endroits symboliques telle maison des parents des mariés, l’église ou la mairie,
pour disait-on, favoriser la fertilité du futur couple
Durant la nuit de noce, il était porté aux nouveaux mariés le tourin afin de les
requinquer
BOISSEAU Jean
Par Murielle MESTREAU.
Un de mes quadri-aïeuls côté paternel : Jean BOISSEAU (Sosa 34)
1-Naissance.
Le 23 avril 1811 se présente à la Mairie de Ponchapt (aujourd'hui rattaché à Port-Ste-
Foy)
Jean BOISSEAU cultivateur au lieu du Paquet pour déclarer la naissance de ses
enfants jumeaux.
Nés du jour précédent de son épouse Jeanne MARTY : il leur donne comme prénom
Jean et Jeanne.
Réf. AD 24.
L'enfance des deux enfants sera assombrie par le décès de leur mère en 1814 ; ils
n'ont que 3 ans.
Leur père cultivateur au Paquet ne se remariera pas et élèvera seul ses enfants et
assistera à leurs mariages en 1840 pour Jeanne avec Etienne DUROUX.
-
2 – Mariage.
Jean s'est marié -quant à lui- le 15 septembre 1835 à Ponchapt avec une fille de la
commune
Jeanne GORRY et le couple s'installe comme cultivateurs au bourg de la petite ville,
lieu où naîtront trois enfants : Pierre en 1837, Louis en 1839 et Marie en 1842.
A la suite du décès du père de Jean en 1843, le couple va s'installer au Paquet (j'aime
à imaginer dans la maison familiale), lieu qui verra la naissance de quatre nouveaux
enfants : Colombe en 1845, un autre Pierre en 1848, Cadiche en 1852 et enfin mon
ancêtre une autre Marie en 1855.
Jean et son épouse auront la joie d'assister aux mariages de tous leurs enfants et Jean
connaîtra au moins 11 de ses petits-enfants (mes recherches sont toujours en cours
sur toute cette descendance).
3-Décès.
Finalement, après une longue vie de labeur, à l'âge de 78 ans, Jean s'éteindra au Bourg
de Saint-Antoine-de-Breuilh, chez un de ses gendres Louis PARET époux de sa fille
Colombe ; c'est son fils Cadiche appelé Jean en famille, qui -venu de Libourne (33) -
ira en Mairie déclarer le décès.
Vous avez sûrement rencontré au XVIIe ou XVIII siècle dans des actes de baptême la mention,
premier jumeau puis deuxième mais aussi troisième ou quatrième jumeau.
Ce qui est conforme à la définition du terme jumeau :
Né d'un même accouchement qu'un autre enfant. [En parlant d'un, de deux ou plus
rarement de plusieurs enfants.]
Dans le langage d’aujourd’hui, pour le mot jumeau on entend deux enfants, pour trois on parle de
triplé puis de quadruplé ;
"
COULOMBEIX et MARCHELIE.
Par Guillaume MARCHELIE
1 – Naissance.
Pierre MARCHELIE est né le 11 septembre 1818 à Saint Martin le Pin, fils de
François Marcelly (dit Rambi) et de Anne Dompeix.
Marguerite COULOMBEIX est née le 27 mars 1833 à Léguillac de Cercles, fille de
Pierre Coulombeix et de Marie Constantin.
2 – Mariage.
Pierre et Marguerite se sont mariés le 1er février 1864 à Saint Felix de Bourdeilles.
Pierre et Marguerite ont eu 5 enfants : Pierre Léon (1864 / 1865), Pierre Léon mon
ancêtre (1866 / 1940), Anna (1868 / 1886), Elisa (1870 / 1873) et Marie (1876 /
1885).
3 – Décès.
C'est en 1904 que mes ancêtres décèdent tous les deux à Nontron, Marguerite le 6
juillet et Pierre le 24 octobre.
.
4 – DIVERS.
Mais Pierre est un ancêtre qui revêt une importance particulière pour moi, ainsi que
pour l'histoire de la famille.
Déjà, bien qu'issu d'une longue lignée de petits paysans, laboureurs et autres
journaliers, il devient commerçant ce qui, j'imagine, était une façon de monter un peu
dans l'échelle sociale.
Il sera également le premier de la famille à savoir lire et écrire !
C'est aussi avec lui que notre patronyme passe de MARCELLY à MARCHELIE.
Jusqu'à présent, ce changement reste un mystère, d'autant que d'autres branches ont
conservé l'orthographe originale (J'ai retrouvé la trace de mes ancêtres Marcelly au
début du 17ème siècle à Piégut).
Certes, il y a fort à penser qu'il s'agit d'une erreur de transcription lors de
l'établissement d'un acte ! Malgré tout l'énigme persiste car dans les documents que
j'ai pu trouver, son père est nommé Marcelly, mais c'est bien le nom Marchelie qui
est utilisé pour Pierre. Pour ma part, j'ai aussi imaginé que cette erreur provenait peut-
être d'un problème de prononciation de mon ancêtre qui avait peut-être tendance à
« chuinter » ;-) comme c'était mon cas lorsque j'étais enfant.
Mais ma première vraie rencontre avec Pierre s'est passée il y a maintenant une
vingtaine d'années, alors que je commençais tout juste à m'atteler à ma généalogie.
Une dame m'a fait une énorme et belle surprise en m'envoyant son contrat de
mariage ! Ce fut une émotion très forte pour moi, comme si je découvrais un pan
important de la vie personnelle de Pierre et de Marguerite.
La lecture de ce document m'a littéralement plongé dans le passé ! L'un et l'autre
possédaient des biens venus d'héritages (maisons, granges, vignes, bois et prés), l'un
et l'autre avaient prêté de l'argent avec des reconnaissances de dettes faites chez le
notaire, la vaisselle, les meubles, le lit apporté par Marguerite...mais également les 2
750 litres de vin que Pierre avait dans la cave de sa taverne…c'était pour moi comme
un voyage dans le temps.
Depuis, à chacune de mes visites à Brantôme, je tente de retrouver l'emplacement
précis de cette taverne, et je ne doute pas d'y arriver. C'est pour moi comme une
forme de pèlerinage joyeux;-)
'
DUPUY Jacques
Par Sylvie DEBUT.
Dans ma généalogie, il est le sosa n° 58 et mon arrière-grand-père paternel.
1 - Naissance
Lundi 21 juillet 1862 à 6 heures du matin au village de Barneuil, commune de Saint-
Julien de Bourdeilles naissait Jacques qui a été déclaré le même jour à 4 heures du
soir, par son père Antoine Dupuy, âgé de 44 ans, né à Brantome, époux de Catherine
Chaumette, âgé de 42 ans, mère de l’enfant de sexe masculin, native de Saint-Crepin,
tous deux agriculteurs à Barneuil. Précédemment, Ils ont eu quatre autres enfants,
mais Jacques grandira, entouré d’une sœur Jeanne et d’un frère Nicolas, deux autres
enfants, Louise et Pierre étant décédés avant sa naissance.
BARNEUIL est un hameau de Saint-Julien-de-Bourdeilles, au nord-ouest du
département de la Dordogne, le Boulou affluent de la Dronne coule entre Saint-
Julien-de-Bourdeilles et Paussac-et-Saint-Vivien.
2 – Mariage.
6 février 1885, Un premier mariage, aux Farges, commune de Paussac-et-Saint-
Vivien, avec Marie RIDOIN, ils auront un fils, Charles né le 17 novembre 1885 au
même village, et exerceront le métier de cultivateurs. Ils vivront chez les parents de
Marie à Paussac-et-Saint-Vivien.
20 février 1892, Jacques, veuf depuis le 6 octobre 1890, se mariera avec Madeleine
DELUGIN à Grand-Brassac, où elle est née, âgée de 23 ans, domiciliée à La Feyte,
commune de Grand Brassac, elle y exerce le métier de cultivatrice avec ses parents
Jean Delugin et Catherine Vergnaud.
Catherine Chaumette, la mère de Jacques, sera présente et le 11 février 1892 donnera
son consentement devant Me Poumeyrol, notaire à Bourdeilles, son père, Antoine,
étant décédé le 16 décembre 1891 à Farges, commune de Paussac-et-Saint-Vivien, à
l’âge de 73 ans.
Le 19 janvier 1892, un contrat de mariage sera
enregistré chez Me Berbigue Notaire à Paussac-et-
Saint-Vivien.
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
de Grand-Brassac
3 – Vie de Famille
Jacques quittera la maison des parents de sa 1
ère
épouse pour s’installer chez les
parents de Madeleine où il emmènera Charles avec lui. Deux filles naitront de leur
union, le 3 juillet 1896, Amélie, au Pigeonnier, commune de Lisle, et le 1
er
avril 1902,
Marie, ma grand-mère, à la Monnerie, commune de Lisle.
En 1885, Jacques a effectué son armée dans le 50
ème
Régiment de Ligne à la suite du
tirage au sort de Brantôme où son numéro, le 125 est sorti. D’après sa fiche militaire,
Jacques mesurait 1,55 m, il avait un visage rond, une grosse bouche, les yeux gris.
Son niveau d’instruction était noté à 0, il ne savait ni lire ni écrire. Il sera réformé en
1898, âgé de 36 ans, pour infirmité due à une hémiplégie gauche qui ne sera pas
affectée au service militaire.
Le 30 avril 1913, Jacques consentira au mariage de sa fille Amélie, mineure, mais ne
pourra pas y assister pour cause de maladie.
4 - DECES
Le 3 janvier 1915, il décèdera au domicile de sa fille,
Amélie, à Rochereil, commune de Bourdeilles à l’âge de 53
ans.
Église de Bourdeilles.
Le 1
er
octobre 1920, c’est Madeleine, épouse de Jacques, qui consentira au mariage
de Marie, mineure et pendant lequel, Henri Boisseau, le marié, reconnaitra leur fils,
Maurice né le 31 août 1920. Deux autres enfants naitront de leur union, Robert et
René, mon père.
Etienne BESSE
Par Marie-Cécile CAILLAVET.
Etienne BESSE est mon sosa 112, il fait partie de ma branche maternelle.
1 - Naissance :
Etienne BESSE est né le mercredi 5 juin 1782 au bourg de Saint-Cirq, ancienne petite
commune qui fût intégrée à la commune nouvelle des Eyzies le 1er janvier 2019. Il
est le fils légitime de Jean Besse, laboureur, et de Jeanne Garrigue.
Etienne a été baptisé le lendemain de sa naissance ; son parrain est Etienne Marliaux,
et sa marraine Pétronille Faure.
Seul le curé a signé l'acte.
AD24 – Registre BMS de St-Cirq – Collection communale – page 23/111
2 - Mariage :
Etienne se marie le lundi 17 août 1812 à Meyrals, à trente ans, avec Gabrielle
LA(S)COMBE, jeune Meyralaise âgée de vingt ans. Les bans furent publiés à Meyrals
et au Bugue, fin juillet – début août 1812.
Il est écrit dans l'acte qu'Etienne est laboureur, et qu'il habite depuis longtemps le
hameau de « Carmensac » à Meyrals, alors que son père habite « Boutenègre » au
Bugue. Sa mère n'est pas présente, car il est noté qu'elle est décédée le 14 juin 1785 à
Saint-Cirq.
Avant de se marier, les futurs époux avaient passé un contrat de mariage le 26 juillet
1812 chez Maître Jean Gaussen à Meyrals, où ils déclaraient se soumettre au régime
dotal.
J'ai recensé, à ce jour, neuf enfants du couple Etienne BESSE x Gabrielle
LA(S)COMBE, tous nés à Meyrals :
- cinq filles : Pétronille (1813-1890), Anne (1819-1879), Pétronille (1822-1877), Anne
0
(1829-1900) et Pétronille (1834-1896) ;
- quatre garçons : Pierre, mon sosa 56 (1815-1893), Pierre (1825-1832), Pierre (1831-
1832) et Pierre (1837-1890).
Etienne avait 31 ans lorsque son premier enfant est né, et 54 ans lors de la naissance
du dernier.
On remarquera l'originalité des prénoms...
3 - Décès :
Etienne décédera le lundi 25 novembre 1850 à
Meyrals, dans le hameau où il aura passé sa vie,
« Carmensac ». Il avait 68 ans, et était veuf,
Gabrielle étant décédée le 18 septembre 1843 au
même endroit.
Le Maire, ainsi qu’un des deux témoins déclarants,
ont signé l'acte.
Eglise Saint-Eutrope à Meyrals – source : Wikipedia Commons
4 - Addendum :
BESSE :
Le bouleau se prononce beç en occitan languedocien (racine gauloise : betu). On
retrouve là l'origine de BESSE, patronyme et lieu-dit très répandu en Dordogne (par
exemple, la forêt de la Bessède entre Belvès et Cadouin).
(Source : « Toponymie occitane » de B. & J-J. FENIE - Editions SUD-OUEST).
C'est dans ce hameau que ma lignée de BESSE conservera une modeste propriété
jusqu'au début du 20è siècle.
CARMENSAC :
« Carmensac » est situé au nord-ouest du bourg de Meyrals, sur la route des Eyzies.
Son nom est d'origine gallo-romaine. Domaine de Carmensius ou Carmensos ?
« Carmensac » est, au début du 19è siècle, le plus gros hameau de Meyrals. En effet,
en1805, sur 775 habitants que compte la commune, 147 sont recensés au bourg, et
140 à « Carmensac » (source : AD24 – 1 M 35).
MEYRALS :
On trouve encore au 19è siècle la graphie Mayral, la première attestée en 1309,
également latinisée au 14è siècle en Mayrallum. Le mot vient probablement de
l'occitan mairal signifiant « de la mère » et le nom équivaut alors à « (champ, domaine)
hérité de la mère ». Une autre hypothèse le rattache au latin mayor, « (le) plus grand »,
accompagné d'un suffixe ; Meyrals aurait été la partie la plus importante d'un
domaine, d'un fief. Quoi qu'il en soit, les deux propositions se rapportent à l'histoire
rurale.
(Source : « Dictionnaire des noms de lieux du Périgord » de C. TANET & T. HORDE – Ed FANLAC)
.
FREDOU Marie.
Par
Marie-Thérèse WACHET
Marie FREDOU
est mon sosa 27 et mon arrière-grand-mère paternelle
.
1 – Naissance.
Elle est née le 20 novembre 1857 à dix heures du matin d’après le registre des
naissances de Saint Sauveur Lalande, au village de "La Taula" de Saint-Sauveur-
Lalande, des mariés Pierre Fredou et Jeanne Eyraud, tous deux propriétaires-
cultivateurs du dit-lieu "la Taula" suivant les actes. Pierre Fredou est alors âgé de 41
ans et sa mère Jeanne Eyraud de 29 ans.
2 – La Taula.
Le toponyme de "La Taula" parfois écrit "las Taulas", vient de l’occitan taula, lui-
même dérivé du latin tabula qui veut dire -table-.
La configuration de ce toponyme rappelle une disposition de terrains en bandes
surélevées telles celles tracées par la charrue entre deux sillons et qui servent aux
semis ou plantations
Ce dit "village" est difficile à situer aujourd’hui sur une carte. Mais on en trouve le
nom sur les différents recensements de la commune. Un autre lieu-dit, portant ce
nom de Taula est situé à quelques km de Saint Sauveur, près de Monfaucon.
3 – Marie.
Marie sera la plus jeune de la fratrie et la seule fille survivante du couple (une première
petite fille également prénommée Marie, décédera à l’âge de deux mois en 1848) elle
vient après ses frères Jean et Barthélémy nés respectivement en 1850 et 1854. Elle
grandit à Saint-Sauveur Lalande, elle y demeure et y travaille avec ses parents, ses
6
frères et sa grand-mère Jeanne Audebert (veuve de Pierre Eyraud) celle-ci est
présente dans la ferme familiale (La Boria) à Las Taulas au recensement de 1866.
Marie est cultivatrice.
Elle sait lire et écrire. Il est possible qu’elle ait reçu un peu d’instruction, il existait des
écoles religieuses pour les filles, mais payantes, et l’école n’est devenue gratuite et
obligatoire pour elles, qu’en 1882. On ne sait pas comment elle a appris.
4 – Mariage.
C’est dans sa toute jeunesse qu’elle rencontre son futur mari Pierre Lagarde,
cultivateur, habitant le Maine Gros sur la commune de Montpeyroux, qu’elle épouse
à l’âge de 17 ans, le 23 novembre 1874. Ici, la signature de Marie à côté de celle de
Pierre Lagarde ...
Le marié est lui âgé de 33 ans. Elle l’a
probablement connu par l’intermédiaire de son
frère. En effet, peu de temps auparavant, en
octobre 1874, son frère Jean s’est uni de son
côté à Marguerite Lagarde, la sœur de Pierre.
Les deux familles resteront très proches.
Je n’ai pas de photos de mon arrière-grand-
mère, mais je me suis laissé dire que peut-être
Marie ressemblait un peu à cette jeune
périgourdine…
5 – Famille.
C’est deux ans plus tard en 1876, que naitra au Maine Gros, à Montpeyroux, village
de résidence de la famille Lagarde, le seul enfant de Marie et Pierre, une fille
prénommée aussi Marie qui sera ma grand-mère.
Marie Fredou va perdre son père en 1878, à son décès, il est âgé de 61 ans. Elle en a
21 à ce moment-là. Il semble d’après le recensement de 1881, que Marie et Pierre
Lagarde, son époux se soient installés à cette époque au hameau de la Cavillarde, à
Saint Sauveur Lalande, en compagnie de sa mère Jeanne Eyraud, 73 ans, qui y est
qualifiée de "rentière" !
Cette dernière se remariera l’année suivante en 1882 avec Jean Labeyla, veuf
également, agriculteur de Ménestérol-Montignac, elle meurt à Saint Sauveur Lalande,
le 2 octobre 1898, chez Marie, sa fille et Pierre Lagarde, son gendre, à la ferme de la
Cavillarde.
Marie et Pierre Lagarde y vivront jusqu’en 1921, date du décès de Pierre.
A partir de cette date, Marie Fredou ira habiter chez sa fille Marie, son gendre Paul
Puyrinier, et ses petits-enfants, rue Thiers à Montpon sur l’Isle devenu aujourd’hui
Montpon-Menestérol. Là, résident aussi son frère Jean, sa belle-sœur Marguerite
Lagarde, ses neveux, tous installés à Montpon, non loin d’eux. Ils ont ouvert en
centre-ville un café bien connu des habitants qu’ils tiendront de longues années.
6 – Décès.
C’est au 18, rue Thiers à Montpon, qu’elle s’éteindra à l’âge de 69 ans entourée de
l’affection des siens le 7 juin 1926.
Son petit-fils René (mon père) avait 10 ans.
Son frère Jean est décédé lui, en 1917. Barthélémy vivra plus longtemps, il meurt à
85 ans en 1939 à Monfaucon, où il s’était marié en 1875 ; il y était cultivateur.
Mon père se souvenait d’avoir vu sa grand-mère Marie, une petite femme énergique
et vive malgré l’âge, conduire elle-même une voiture à cheval et se rendre à la
Cavillarde, afin de visiter famille et amis et s’occuper des fermages.
-
GRENIER Pierre.
Par Maryse GRENIER.
1 - Naissance :
Fils de Jacques dit « Griaud » GRENIER et d’Elisabeth
BON, Pierre voit le jour à Bridoire, dans la commune de
Ribagnac. Son père exerce le métier de vigneron puis
valet au château de Bridoire. Il est le troisième enfant
d’une fratrie de six, et est le frère de mon Arrière-Arrière-
Grand-Père Pierre André. Il a six ans de plus que mon
AAGP.…
L’église de RIBAGNAC.
Il naît donc dans le mois d’août 1811 mais le curé ou la famille oublie de l’inscrire
dans les registres ... Quoi qu’il en soit, un acte de notoriété sera établi par le Juge de
Paix du Canton de Sigoulès, le 21 novembre 1831.
2 - Mariage :
Cet acte de notoriété sera bien utile le jour où il épousera sa dulcinée…
Il convole donc en justes noces, à Pomport, le 12 mai 1840 avec Marie-Anne
MUNIER, une belle vosgienne, fileuse en coton de son état, âgée de 23 ans. Lui-
même en a 28 et est tailleur d’habits. Leurs métiers réciproques ont certainement
rapproché ces deux tourtereaux ! Et ce qui devait arriver… arriva !!! un enfant né
avant mariage !!! quelle honte pour la famille !!! Est-ce donc pour cela que sa mère
refuse son consentement au mariage et ne se déplacera pas le jour des noces ??? On
ne peut que le supposer.
Cet enfant sera reconnu et légitimé par le mariage...
Référence Ad24 : EC Pomport Mariages 1840 page 14/22.
"
3 - Décès :
Pierre est décédé à l’hôpital d’Arzen en Algérie, le 23 octobre 1849, 5 jours après sa
femme, décédée le 18 et 3 jours avant son fils Louis, décédé le 26. Tous trois sont
morts d’une épidémie de choléra…
4 - Divers :
Après son mariage, on peut penser que pierre eût de grosses disputes avec sa mère
et qu’il partit avec sa famille loin de Pomport car mes recherches ont été vaines et
donc il m’a été impossible de retrouver la trace du couple dans la région !!! Ce ne sera
que très longtemps après, grâce à un de ses descendants, Yves, donc mon cousin, qui
prit contact avec moi, que j’ai su à quel endroit il était allé s’installer !! Paris !!! La
famille a habité dans le 2 ème arrondissement (aujourd’hui le 9ème) ; Arrondissement
populaire où s’entassaient des ouvriers, des petits artisans et les nouveaux arrivants.
Eugénie, son deuxième enfant, est arrivée en 1846.
Pierre a vraisemblablement adhéré aux idées du mouvement socialiste naissant et a
participé activement aux émeutes qui ont conduit à l’abdication de Louis-Philippe.
Blessé sur la barricade et secouru, il sera envoyé en Algérie comme colon le 15
octobre 1848. Lors de ce départ, Marie-Anne est enceinte de son 3ème enfant, Louis.
Au recensement du 31 mars 1849, Saint-Leu à lui seul comptait 52 familles pour 140
habitants. Six mois plus tard 12 chefs de famille sont morts du choléra.
Après le décès de leurs parents et de leur frère, les deux orphelins, Pierre et Eugénie
seront confiés à une famille d’accueil. Eugénie restera célibataire et exercera le métier
de domestique. Elle décédera à l’âge de 48 ans, à l’hôpital de Mustapha en Algérie.
Pierre, lui, le fils né hors mariage, se mariera 2 fois. C’est avant son premier mariage
que Elisabeth Bon, sa grand-mère, je suppose, prise de remords à cause des disputes
avec son fils, donnera son consentement par voie notariale...
Il s’engagera et participera à la campagne contre la Prusse en 1870. Il décédera à
Marseille le 5 décembre 1910.
.
Hussard
FELIX ESCORNE
Par Annie-Alice MOUNIER.
Mon trisaïeul Hussard
1 - Naissance.
Mon trisaïeul Félix ESCORNE a vu le jour par une belle matinée du 3 août 1844 à
10 heures du matin dans ce joli village où coule la Vézère : le Bugue, d'une longue
lignée d'artisans (menuisiers, tisserands, sergeurs …) et même vétérinaires, tous
prénommés FELIX.
Lui, avait choisi le métier de sellier, il aimait les chevaux. Son père (Félix
évidemment) était menuisier, et sa mère Jeanne Colombet dite ‘cadette’, sans
profession, était fille de propriétaires terriens. J’ai pu remarquer qu’en remontant les
générations que toutes ces familles savaient signer.
.
AD24- Le Bugue (Dordogne, France), Naissances, 1844, 5 E 66/14 vue 26/41
Malheureusement Félix père mourut à l’âge de 31 ans, Félix n’avait que 2 ans. Je ne
connais que mon aïeul comme enfant, quoique sur le contrat de mariage de Félix est
mentionné le prénom de LINA sa sœur, que je ne retrouve ni avant, ni après.
Jeanne (Marie) Colombet, veuve, était remontée à Cumont vivre chez ses parents
avec son fils d’après les recensements. Puis elle se remarie avec François Garrigue
propriétaire cultivateur dont elle a un enfant : Jean.
'
2 - Militaire.
A 20 ans, Félix tombe amoureux de la jolie NINA. Hélas l’heure de son engagement
militaire avait sonné. Il n’entendait point la laisser comme çà …. Il s’y présenta donc
à contre cœur (vous pensez !). Le canailloux se dit alors que, s’il se faisait réformer
pour quelque raison que ce fut, il pourrait retourner auprès de Nina. Il se mit donc
en tête de jouer le jeu de la surdité … OUI sourd !
C’était sans compter trois / quatre bons copains, qui, derrière lui, affirmèrent qu’il
n’était sourd que par moment, ce que le Sous-Préfet n’a pas apprécié, car boum le
cachet : et parti ….
Extrait de sa fiche militaire
Il fût donc incorporé en octobre 1865 jusqu'au 31 décembre, puis jusqu’en Mars 1867
au 54e Régiment d’Infanterie de ligne, pour finalement être incorporé au 7
e
régiment
de Hussards. Il est arrivé au corps en mai 1867. Après je n’ai pu retracer son
parcours, mais j'ai trouvé quelques renseignements concernant ce régiment.
Sur sa fiche dans le dossier Hussards, il est noté avoir fait la campagne d’Allemagne
dans l’Oise. Puis ?... A-t-il été fait prisonnier ? Plus personne pour me le certifier
dans ma famille. J’ai cependant trouvé des écrits qui peuvent m’apporter la
confirmation de mes intuitions.
Je cite passage de l’historique du 7eme régiment de Hussard.
En 1870, il est à l'armée du Rhin à la division du général Legrand. Il s'illustre lors des grandes
charges de la bataille de Mars la Tour le 16 aout 1870.
"Faisant traverser le ravin de Ville sur Yron à sa division, le général Legrand entama la charge à
600 mètres de l'ennemi, les 3e dragons, 2e et 7e hussards abordèrent la cavalerie adverse, qui faisait,
avec un calme qui semblable à de la stupéfaction, une marche de flanc en colonne de pelotons. C'est
au moment où elle exécutait le mouvement de pelotons à gauche pour se mettre en bataille, que nos
escadrons la traversèrent. Quelques officiers purent même traverser la colonne avant son déploiement.
Ce fut la tête de cette colonne ennemie, composée de dragons royaux que le 7e hussard rencontra.
Dans cette charge le régiment traversa la ligne ennemie, se replia sur elle et la poursuivit la pointe
au dos sans rencontrer de résistance sérieuse." (Source : historique 7e hussard). Dans cette charge, le
régiment perd 60 hommes tués, blessés ou disparus, dont 10 officiers. Le 7e hussard est brièvement
engagé à Servigny durant le siège de Metz et le 27 octobre, lors de la capitulation de Metz, il n'a
plus un cheval, tous ayant été livrés à la boucherie pour approvisionner l'armée en viande.
Je m’imagine le choc de Félix voyant tous ces chevaux sacrifiés, lui qui les
aimait tant…
Le dépôt du régiment est caserné à Castres et contribue à former quatre escadrons de marche envoyés
à l'armée de la Loire.
Après la guerre, le régiment est reconstitué en mars 1871, sur la base des cadres du 7e hussards,
des prisonniers revenus d'Allemagne et de la fusion avec le 3e régiment de marche de hussards formé
pendant la guerre. Il est en garnison à Bordeaux, puis Pontivy (1880) et Tours (1886).
Mais aussi : toujours sur l’historique de ce régiment :
Talleyrand est promu
Lieutenant-colonel
au 7ème Hussard le 05 août 1869.
Il était père d'une petite Charlotte-Louise-Marie-Thérèse depuis le 4 juin.
Il participe à la guerre de 1870 - subira le sort de l'Armée de Metz et partira en captivité en
Allemagne, où on le croise sous la plume de Henri Choppin, dans son "Journal de captivité d'un
officier de l'armée du Rhin (27 octobre 1870-18 mars 1871)" :
"Beaucoup d'anecdotes viennent sous ma plume pour compléter le tableau de la désolation de ce camp
de toutes les misères. Je n'ai pas le courage de l'entreprendre et, en attendant des temps meilleurs, me
plonge dans les Rêveries du maréchal de Saxe, que le lieutenant-colonel du 7e de hussards, M. de
Talleyrand- Périgord, a eu l'amabilité de me prêter."
L’historique du 7e Hussards nous précise :
"Le lieutenant-colonel de Talleyrand, rentré de captivité, prit le commandement du dépôt à la date
du 26 mars (1871). Il le conservera jusqu'au 12 avril, jour de la rentrée du colonel Chaussée".
Il figure à l'Etat-Major du régiment reconstitué à Castres en mai 1871, sur la base du Dépôt du
7e Hussards, du 3e Hussards de Marche, et des hommes et cadres rentrés de captivité.
Enfin Félix passe dans la réserve le 23 juillet 1871 avec un certificat de bonne
conduite. A Castres en janvier 1871 il avait été nommé BRIGADIER SELLIER ;
3 - Mariage.
7 ans après avoir quitté le Bugue : Felix rentre enfin dans son village aupres de nina.
Il reprend son activité de sellier et le 24 octobre 1871 il prend pour épouse Nina
COLOMBET fille de Jean Henry Colombet propriétaire cultivateur et Marie
Delfour originaire d’une famille de notables d’Urval (famille BRU).
Le même malheur leur avait été commun. La maman de Nina avait quitté la vie
également alors que cette dernière n’avait aussi que 2 ans comme son aimé Félix.
Selon le Contrat de mariage en ma possession, ils ne partirent pas démunis dans cette
nouvelle vie, Nina hérita de sa famille maternelle et Félix de son père sans compter
son argent propre. Il est donc évident que Félix était bien soldat au 7eme régiment
de Hussards en garnison à Castres, puis renvoyé dans ses foyers puisque stipulé dans
son Contrat de Mariage. (Contrat de mariage passé le 22 octobre 1871au Bugue,
Notaire Maitre Elie Faucon) Tout concorde bien avec les infos trouvées.
Par contre ; Le temps et les privations de cette guerre avaient fait leur œuvre. NINA
qui avait quitté un très joli jeune homme brun aux yeux bleus, le retrouve à son retour
toujours beau, mais marqué. Il avait 27 ans. Nina 21.
En 1872 vint au monde leur fille Berthe, mon arrière-grand-mère,
puis Marie Blandine en 1876 qui ne survécut pas.
4 - Décès.
Ce trisaïeul haut en couleur a dû quitter sa Nina, cette fois pour toujours le 1
er
février
1917. Il avait 72 ans, suivi deux mois après par son gendre, le mari de leur fille Berthe :
mon arrière- grand-père Jules JACOUTET négociant en noix et peintre…
NINA unit son deuil à celui de sa fille et vécurent ensemble, dans ce qui fût ensuite
notre maison de vacances, place de la Farge, au Bugue. Maison à qui nous venons de
dire adieu, après plusieurs générations…. (Un peu triste)
0
Ils sont du Nord.
Par
Michèle POINTEAU-MARY
1 - De génération en génération
On y naît, on y vit, on y travaille, on s'y marie, on y a des enfants et on y décède. Il
en est souvent ainsi dans les campagnes, au 19ème siècle. La famille DELBRU est
établie depuis longtemps à Nadaillac, dans le Bourg, dans le département de la
Dordogne, en Périgord Noir. Certes, les membres se déplacent dans le village, au fil
des années, selon les opportunités. On agrémente également les logements selon les
ressources.
Michèle POINTEAU-MARY
Epouse de Christophe MARY, arrière-petit-fils de Louis.
2 – Naissance.
Jean DELBRU
,
né
le jeudi 27 janvier 1859 à
Nadaillac
1
, au Bourg donc, est baptisé dans
l’église Saint-Denis (photo ci-contre). Ce sera
plutôt Louis, son prénom usuel. Il est le fils
légitime de Jean Delbru dit Antoine, âgé de
27 ans, propriétaire cultivateur mais aussi
charbonnier en 1876, et de Marie Delpy, âgée
de 23 ans, fille de service, à son mariage, puis
cultivatrice. Louis grandit donc à Nadaillac,
entouré de quatre frères : Louis dit Jean,
Ludovic dit David, Firmin dit Justin et David
dit Henri ! et d’une sœur, Louise.
Il est l’aîné de la fratrie, une sœur n’ayant pas survécu en 1857, avant sa naissance. 18
ans séparent Louis de son petit frère Henri. Louis sera scolarisé à Nadaillac et
obtiendra un degré d’éducation générale de niveau 3 comme en atteste sa fiche
matricule
2
.
#L,#L"6.L6.M"LFM0
#L + L"-.L' '-''LF0M6L*0-
Il deviendra un bel homme mesurant 1m 63, aux
cheveux et aux sourcils noirs, avec des yeux gris.
En 1879, c’est la conscription. Pas de dispense
malgré son statut d’aîné dans une famille
nombreuse. Il est donc incorporé au 12ème
escadron du Train des Equipages Militaires,
stationné à Limoges. Il exerce alors la profession
de charpentier. Mais à l’issue de sa formation
militaire, en août 1884, il rentrera à Nadaillac et
y travaillera en tant que cultivateur.
3 – Mariage.
Quelques mois plus tard, âgé de 27 ans, après avoir conclu un contrat de mariage le
5 décembre 1885 à Salignac (Dordogne) chez Maître Delmas (document familial), il
s’unit, le 13 janvier 1886, à Jayac (Dordogne)
3
, à Marie JOFFRE dite Maria, sans
profession, de 9 ans sa cadette, fille de cultivateurs à La Gibertie. Sont témoins :
Pierre Sudreau, instituteur public, Pierre Laval, aubergiste, Antoine Pomarel,
sacristain et Pierre Lacoste, forgeron, non membres de la famille. Ils signent avec les
mariés et le père de la mariée, les autres parties présentes déclarant ne savoir. Maria
s’installe dans la maison familiale, à Nadaillac, comme le précise le recensement de
1886
4
. David (19 ans), Justin (16 ans) et Henri (8 ans) y demeurent, Jean est marié
depuis le 18 octobre 1885 à Grèzes et Louise depuis le 7 janvier 1877 à Nadaillac.
Les parents sont respectivement âgés de 60 ans et de 55 ans.
Au fil des générations, les habitants entretiennent et
améliorent la demeure ; d’après la légende familiale, les
années favorables à la récolte des truffes auraient
également contribué à financer ces travaux. Sa finition
actuelle daterait de 1885 (date figurant sur le fronton de
la maison et qui correspond à l’année de mariage de Louis
et de Maria) et une citerne (cf. photo ci-contre) sera
creusée en 1887, l’année de la naissance d’Antoine dit
Auguste. Ce premier enfant verra le jour le 9 juillet 1887
puis, 9 ans plus tard, le 26 septembre 1896, ce sera une
fille, Marie-Madeleine, dite Madeleine. Ces naissances
modifient la composition familiale qui demeurait la même
en 1891 qu’en 1886.
Elle évolue ensuite avec le décès du frère de Louis, Jean, en 1894 à l’âge de 29 ans,
laissant 2 enfants en bas âge, et avec les mariages de David en 1892 à Eyvigues-et-
Eybènes, et celui d’Henri en 1902 à Paris. Ce dernier ne figure plus sur le recensement
0
#L%L""L60M.LFM
#L,#L""L) #'N0"LF6M'L/O6
6
de 1901
5
, peut-être est-il déjà parti vivre à Paris ? Il y travaille en 1907 aux magasins
de la Samaritaine puis comme employé au Gaz en 1925 (
:/* G
). En
revanche, la famille emploie alors un domestique, Jean Chasseing.
En peu de temps, Louis perd de nouveau trois membres de la famille : son frère
Justin, en 1904 à l’âge de 34 ans, son père Antoine le 27 janvier 1907, en son domicile,
puis sa mère, Marie, le 28 novembre 1909 ; Louis est alors âgé de 50 ans.
À la suite du décès de son mari, p
ar acte de
cession de droits successifs en date du 20
août 1907, enregistré le 3 septembre 1907 à
Salignac (
:/* GP
, en l’étude de
Maître Laval à Borrèze, Marie DELPY fait
donation de ses biens mobiliers et
immobiliers à ses enfants et petits-enfants.
Maison familiale de Nadaillac
En meubles : 4 lits complets, 1 pendule, 1 table et 10 chaises, 12 draps de lit, 12
serviettes, 2 chaudrons, 1 blutoir, 2 pots et 1 tourtière en fonte, 1 pétrin en bois, 2
armoires, de la vaisselle. Les immeubles consistent en bâtiments d’habitation et
d’exploitation, terres labourables, bois, prés, truffières et friches. Les meubles réputés
immeubles par destination consistent en 1 paire de vaches, 1 cheval, 25 brebis, 1
chèvre, 1 cochon, 2 charrettes et des outils aratoires. On y apprend également que la
donatrice a l’intention de vivre et d’habiter avec son fils, Louis DELBRU.
Tout est précisé : « Durant cette cohabitation, ce dernier sera tenu de la loger, de la
nourrir, de l’éclairer, de l’entretenir et de la soigner. […] Il devra également lui verser
tous les ans une somme de 150 francs pour ses menus plaisirs. […] Les donataires
devront lui laisser la jouissance de l’appartement qui se trouve au rez-de-chaussée de
la maison de Nadaillac, à droite en entrant, en face de la cuisine ; cet appartement
devra être approprié par les donataires, de façon à le rendre habitable ; une cheminée
devra y être établie, ainsi qu’une porte d’entrée à la place de la fenêtre existante. La
donatrice aura son passage dans la cour ; et elle aura aussi la jouissance d’une étable
au choix des donataires, où elle pourra retirer son bois. Enfin, les donataires devront
faire cesser l’indivision qui existe entre eux. » C’est donc à cette date que Louis
devient propriétaire de la maison. Sont alors témoins : Jules RESSES, tailleur d'habits
et Charles DELBOS, limonadier, demeurant tous deux à Nadaillac. Comme pour
son mariage, les témoins choisis sont des figures du village et non des membres de
la famille.
Le conflit de 1914-1918 éloigne Auguste, le fils, de sa famille pendant 4 ans, mais à
son retour, il reprend l’exploitation familiale avec en poche son certificat d’études
6
#L,#L.'L) #'N'LF0M6L/O0
primaires daté du 7 juillet 1899 (document familial), à Nadaillac, et un diplôme obtenu
à l’issue de 4 années d’études primaires supérieures à vocation professionnelle
poursuivies à Excideuil de 1900 à 1904. Il se mariera le 18 juin 1923 à Nadaillac.
Quant à sa sœur Madeleine, elle s’est mariée le 28 avril 1922 à Nadaillac également,
après le décès de Maria, le 25 avril 1921. Louis est alors âgé de 62 ans, leur union aura
duré 35 ans.
4 – Décès.
Jean Louis DELBRU décède le mercredi 16 novembre 1927, à l'âge de 68 ans, à
Nadaillac
6
. Avant son frère Henri, en 1932, à 55 ans, ses sœur et frère Louise et David
en 1943, âgés respectivement de 82 et 76 ans. Une longévité très inégale dans cette
fratrie.
La boucle est bouclée… naissance à Nadaillac, vie à Nadaillac, décès à Nadaillac. Le
jeune frère, Henri, marié à Paris, serait-il l’un des précurseurs de la famille DELBRU
parti vivre à la Capitale ?
Les petits-enfants de Louis feront des choix de vie professionnelle qui les mèneront
vers la ville (Brive, Paris et même l’étranger), mais cette maison restera très appréciée
pour les vacances…
#L,#L.-LO'L*F:*
Acte de
décès de Jean «
Louis » DELBRU
.
AD24 – NADAILLAC – 1927 – acte n°10 – relevé en mairie
-
Jeanne PLANCHE.
Par Catherine BASTIAT.
Ma SOSA 103.
« Les horreurs de l’inceste ».
Jeanne PLANCHE, fille naturelle a une vie particulière, quelquefois nommée Jeanne
comme sur son mariage, d’autre fois Catherine ou Marie comme sur la naissance de
ses enfants. Mais ce n’est pas là la particularité de sa vie. En fait tout vient de sa mère
Catherine Planche et de son grand-père maternel Etienne (nous y reviendront).
1 - Naissance
Jeanne PLANCHE serait née à Trémolat en 1800 (en fonction de son âge sur son
mariage), surement entre 1796 (divers recensements) et 1803 (sur son décès, notée
née à Trémolat), un mystère car son acte de naissance est introuvable. Mais pas un
mystère total nous verrons plus loin pourquoi. Elle est la fille naturelle de Catherine
Planche.
Réf : AD24 2 Fi 2136
Trémolat (Dordogne) le château et l'église
"
2 – Mariage.
Le 28 janvier 1818 à Trémolat elle épouse Georges THIOLLAS, scieur de long, né
en 1794 à Fournols dans le Puy-de-Dôme, venu avec ses parents et ses frères et sœurs
à Trémolat, ils habitent tous le même lieu-dit : Lescodelpont.
3 – Famille.
Ils auront 10 enfants tous nés à Trémolat entre 1818 et 1841, à l’exception de Anne
née en 1834 à La Maison d’arrêt de Bergerac, sa mère Jeanne est donc emprisonnée :
encore un mystère.
Le couple déménage à Vergt en 1844.
4 – Décès.
Jeanne PLANCHE, cultivatrice, est décédée à Vergt le 21 mars 1850, à l’âge de 47
ans, elle est dite née à Trémolat, son époux se remariera 3 fois avant de décéder à
Veyrines-de-Vergt en 1879 âgé de 86 ans.
5 – Divers
Revenons sur la vie de la mère de Jeanne, Catherine PLANCHE, elle a un fils Jean
Etienne né le 19 avril 1797 à Trémolat, « cet enfant est fils naturel du nommé Etienne, métayer
du C Beney de (Mauzac et) Grand-Castang & de Catherine Planche sa fille, habitante du village
de Lescodelpont commune de Trémolat »
J’avoue avoir relu plusieurs fois cet acte pour comprendre que Catherine a été violée
par son propre père. En a-t-il été de même pour ma Jeanne ?
Il était déjà très dur à cette époque d’être une « fille mère » Catherine ne s’est jamais
mariée, elle vivait à Lescodelpont avec sa fille Jeanne et son gendre Georges Thiollas
en 1836, puis avec son fils Jean Etienne et sa belle-fille Catherine Ruaud. Elle y est
décédée en 1847, célibataire.
Je n’ai rien pu trouver sur Etienne PLANCHE « Grand-père et père », qui a dû être
banni du fait de son acte abject.
Ni sur la mère de Catherine, grand-mère maternelle de « ma » Jeanne : extinction des
recherches, une branche sans racine, mais un arbre très bizarre que même mon
logiciel de généalogie n’arrive pas trop à dessiner.
.
KESACO ?
François GOURINCHAS
Par Christiane LOUBIAT-FAYE.
Kesaco ? je suis une fille ?
Réf. AD 24 Naissances, 1857, 5 E 486/11 page 2/10.
Stupeur de François en recevant son acte de naissance (ci-dessus) dans le cadre de la
préparation de son mariage. Quoi, je me prénomme Françoise enfant de sexe
féminin !
Une grossière erreur qui nécessitera requête au tribunal fait en 1880 pour rectifier
cette erreur. Que s’est-il passé ce jour-là ? L’officier d’état-civil, Pierre, le père et les
deux voisins servant de témoins personne n’a rien vu. On est à la mairie, difficile
d’accuser le vin de messe.
François Gourinchas est mon sosa 12. Il est mon arrière-grand-père cote maternel.
1 – Naissance.
François est né le 17 février 1857 à Saint Priest Les Fougères en Dordogne au village
de Puyssibot. Pierre, le père est âgé de 45 ans, Cultivateur Sabotier et de Jeanne
Labrousse. Il est le dernier d’une fratrie de 8 enfants.
0'
2 – Mariage.
Il s’est marié le 30 octobre 1880 à Ruelle sur Trouve Charente avec Marie dite Anne
Montalescot née le 19 avril 1861 à Cheronnac Haute-Vienne d’un père Forgeron.
Ils se sont mariés à Ruelle car François devait travailler à la fonderie. Ils ont dû y
rester jusqu’au début 1883 (le 1
er
né à Saint Priest en 1883)
Ils ont eu 10 enfants, tous nés à Saint Priest les Fougères Dordogne au lieu-dit
Puissibot.
Anne est décédée très jeune à 35 ans après avoir eu 10 enfants.
François a exercé plusieurs professions de cocher à domestique en passant par maître
d’hôtel.
Eglise de La Coquille. Photo Geneviève Coulaud.
Sa première épouse Anne décède le 11 janvier 1896. François est domestique à
Labarde commune de La Coquille lorsqu’il se remarie le 27 septembre 1904 avec
Thérèze Chibois. François a 46 ans et Thérèse est âgée de 32 ans. Ils auront une fille
Marie-Thérèse.
3 – Décès.
François, de retour dans son village de naissance,
est décédé le 12 novembre 1945 à Saint Priest les
Fougères.
0
LONDIN - GOULARD
Par Patricia MONTEIL.
Jean LONDIN et Marie GOULARD sont mes Sosas 42 et 43, ils vivaient à
Montpeyroux (prononcer monpeyerrrroux) au XIXème siècle.
1 – Naissance.
Jean LONDIN nait en 1806 à Montpeyroux, deuxième d’une fratrie de quatre
enfants et unique garçon, il est le fils de François Londeix (1777-1812) agriculteur et
faiseur d’araires et de Marie Faure (1784-1874) cultivatrice. (Acte 1)
Marie GOULARD nait en 1815 à Montpeyroux, ses parents sont cultivateurs Pierre
Goulard (1795-1870) et de Marie Chambon (1797-1879). Elle a sept frères et sœurs
dont trois décèdent enfants. (Acte 2)
Acte de naissance de Jean LONDIN 1806 (5
E 287/4 page 32). « L’an mille huit cent
six et le deux du mois de novembre à huit heures du matin pardevant nous Louis Causit maire
officier de l’état civil de la commune de monpeyroux canton de villefranche de longchapt
arrondissement de Bergerac département de la dordogne, est comparu François Londin profession de
cultivateur âgé de trente ans demeurant au village des Ecorsses Lequel nous a présenté un enfant du
sexe masculin né le premier du mois de novembre mille huit cent six à onze heures du soir de lui
déclarant et de Marie Faure agée de vingt ans, et auquel il a déclaré vouloir donner le prénom de
Jean. Lesdites déclaration et présentation faites en présence de Jean Barnagaud profession de
cultivateur agé de quarante-cinq ans demeurant aux Ecorsses et de Jean Chaigneau cultivateur agé
de vingt-cinq ans demeurant au Durant ; et n’ont les père et témoins signé le présent acte pour ne
savoir après que lecture leur en a été faite. » CAUSIT
Naissance de Marie GOULARD 1815 (3 E 287/5 page 38). « L’an mille huit cent quinze
et le vingt-quatre du mois d’octobre pardevant nous Louis Causit maire officier de l’état civil de la
commune de monpeyroux canton de villefranche de longchapt arrondissement de Bergerac département
de la dordogne, est comparu Goulard Pierre agé de vingt ans profession de cultivateur demeurant au
village du maine gros Bos présente commune lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin né
aujourd’hui vingt-quatre octobre à quatre heures du matin de lui déclarant et de Chamb(on) Marie
son épouse et auquel il a déclaré donner le prénom de Marie Les dites déclaration et présentation
faites en présence de Dubut Philipe agé de soixante-dix ans profession de cultivateur et de Lagarde
0
Pierre agé de cinquante-huit ans profession de cultivateur demeurant tous les deux au village du
Bosvieux et nous ont les père et témoins fait la déclaration qu’ils ne savent signer après que lecture
du présent acte de naissance. Leur en a été faite. » CAUSIT.
2 – Mariage.
À la veille de leur mariage tous deux vivent à Montpeyroux au village du Maine Gros
Bos. Ils ont, comme on leur a certainement reproché à l’époque, fêté Pâques avant les Rameaux !
Leur première fille Marie, a déjà deux ans, lorsqu’ils se marient le 4 août 1836, ils
profitent de l’évènement pour la légitimer.
Quand nait la petite Marie, Jean est « militaire en congés limité », pour son mariage
« militaire congédié ». En 1824, la durée du service militaire passe de 8 à 7 ans. Jean
aurait dû être libéré en 1833, visiblement il aurait fait trois ans de plus, s’était-il engagé
ou pour quelle autre raison ?
Mariage de Jean LONDIN & Marie GOULARD 1836 (3 E 287/7 Page 2, 3) « Du 4
du mois d’aout mil huit cent trente-six à huit heures du matin. Acte de mariage de Jean Londain
militaire congédié agé de trente ans moins quatre mois né dans la commune de Montpeyroux et y
demeurant au village du maine gros bos fils majeur de feu François Londain et de Marie Faure
cultivatrice demeurant au village des écorses presente commune, présente et du consentement de
laquelle il procède. Et Marie Goulard cultivatrice agée de vingt ans et sept mois née dans la commune
de Montpeyroux et y demeurant au village du maine gros bos fille mineure de Pierre Goulard et de
Marie Chambon cultivateurs. Demeurant au dit village du maine gros bos ici présent et du
consentement desquels elle procède…
3 – Meunier.
Revenu à la vie civile, Jean alterne les métiers de meunier et de cultivateur, sans doute
selon la saisonnalité, les moulins de Montpeyroux travaillent essentiellement à la
mouture de céréales, mais aussi selon la disponibilité des postes d’ouvrier meunier.
Meunier en juillet 1837, Cultivateur en janvier 1841, Meunier en mai 1852. En
décembre 1865, il est au moulin de Regnier.
Le métier de meunier connait alors un contexte particulier. La plupart des moulins à
nef sont détruits lors de la débâcle du terrible hiver 1829 par d’énormes morceaux
de glace véhiculés par le fleuve. Obstacles à la navigation, ils font l’objet de conflits
fréquents entre bateliers et meuniers. L’administration en interdit la reconstruction,
à partir de 1834 incite à leur destruction en indemnisant les propriétaires. Des
meuniers se reconvertissent, souvent au travail de la terre, les autres partent en quête
00
d’emploi. Moulins à vent et moulins à eau, « les moulinasses », connaissent alors un
regain d’activité. Montpeyroux, situé à une petite vingtaine de kilomètres de la
Dordogne, dénombre neuf moulins
1
. C’est un village attractif pour des ouvriers
compétents et une concurrence inédite pour les ouvriers meuniers peyroumontois.
4 – Famille.
Jean et Marie ont sept enfants, deux filles et cinq garçons tous nés au Maine Gros
Bos. Un seul de leurs enfants ne parvient pas à l’âge adulte, les autres échappent aux
épidémies.
Collection privée. Marie Londin dite Angèle (1872-1962).
5 – Décès.
Jean décède à 59 ans, il est dit meunier, mort a Regner » à 4 heures du matin. Pourtant
tous les documents attestent qu’il vit au village du Maine Gros Bos. Que fait Jean à
Regnier, au milieu de la nuit, si ce n’est travailler ? Dans les recensements le lieu n’est
même pas référencé, personne ne semble y habiter (1861) ? Il serait décédé sur son
lieu de travail, au moulin de Regnier, « moulinasse » sur la Lidoire situé au Sud Est
du bourg.
Cadastre Napoléonien 1832 Montpeyroux section C feuille 3
Situation supposée du Moulin de Regnier ou de ce qu’il en reste sur le cadastre actuel
0
Veuve, Marie GOULARD habite au Maine Gros Bos avec sa fille Marie dite Jeanne
(1841-1875), « fille mère » et qualifiée « d’idiote » elle a un jeune garçon de cinq ans.
(Recensements 1866). Sa fille, malgré tout, se marie en 1868. À présent seule, elle
épouse en 1872, à l’âge de 57 ans, Pierre DUBREUILH veuf, de douze ans son aîné.
Le couple s’installe au village des Écorces, en 1890 au décès de ce second époux,
Marie part finir ses jours chez sa fille aînée Marie (1834-1899) à Villefranche-de-
Lonchat où elle décède le 28 avril 1894 à l’âge de 78 ans.
Décès de Marie GOULARD 1894 Villefranche-de-Lonchat (5 E 575/16 Page 3, 4).
«
Du vingt-huit avril mil huit cent quatre-vingt-quatorze à huit heures du matin. Acte de décès de
Marie Goulard née au Maine Gros Bos commune de Montpeyroux âgée de soixante-sept ans sans
profession veuve de Jean Dubreuil fille des décédés Pierre Goulard et Marie Jombeau, Ladite Marie
Goulard décédée hier à onze heures et demie du soir au village de Fontblanche. Sur la déclaration à
nous faite par son petit-fils Pierre Delage âgé de quarante ans charron au petit Maieu sur cette
commune et par Jean Poitou âgé de soixante-cinq ans sans profession, voisin non parent. Constaté
suivant la loi par nous Maire de la commune de Villefranche de Longchapt chef-lieu de canton
arrondissement de Bergerac département de la Dordogne, officier de l’État civil soussigné. Le premier
témoin a aussi signé avec nous le présent acte non le deuxième qui a déclaré ne le savoir-faire après
lecture faite. Delage, Le Maire »
Des descendants de ce couple ont vécu fort longtemps, au moins un par génération
a dépassé les 90 ans. À ma connaissance le record est détenu par ma grand-mère
Berthe ANGELAUD, décédée en 2007 à l’âge de 105 ans avec toutes ses capacités
physiques et mentales. Celle-ci n’a jamais vécu en Dordogne et pourtant, jusqu’à son
décès elle pouvait tenir une conversation dans le langage local de Montpeyroux !
Il faut croire que la Dordogne coule dans nos veines …
MONTPEYROUX
musée du Pays Foyen.
06
Marguerite Catherine DAILHAC
Par Geneviève COULAUD
Il s’agit de mon sosa 15, c’est mon arrière-grand-mère Marguerite Nadal dite Mémère
Naissance
Elle voit le jour le 1
er
novembre 1867 à Bergerac en Dordogne. Elle est la fille de
DAILHAC Jean Daniel Victor, commis banquier et de Naïse Louise Céleste YVON
(cette dernière native de Saint-Arnoult-en Yvelines).
Référence AD 24.
Marguerite mène une vie tranquille de petite fille bourgeoise, fille unique, entourée
de ses parents et de ses tantes Fanny, Marie Elida et Marie Zaîda. Ils vivent dans une
maison place de la sous-préfecture, à Bergerac ; devenue plus tard la place Gambetta.
Son père décède en 1883, nous retrouvons la famille dans la même maison, place
Gambetta.
0
Mariage
Marguerite âgée de 27 ans rencontre François Nadal, caissier à la société générale à
Paris, ils se marient à Bergerac le 15 janvier 1894 et vont s’installer rue Victor Hugo :
2 petites filles vont naitre, d’abord Marie Louise Isabelle Suzanne le 04 juin 1895
puis Thérèse le 19 mai 1897.
Hélas François décède à Bergerac le 2 février 1906. Les 2 filles et leur maman sont
alors prises en charge par les 3 tantes et s’installent avec elles dans la maison de la
place Gambetta.
Le temps passe, Marguerite va vivre 2 guerres mondiales. Sa fille Suzanne et son mari
vendent la propriété de Monbazillac en 1960 et viennent s’installer avec elle place
Gambetta à Bergerac.
Photo GC. Eglise Saint-Jacques Bergerac.
Décès
Elle s’éteint doucement dans sa maison le 12 décembre 1962 au bel âge de 95 ans.
Je m’en souviens très bien : je suis restée un an ou deux chez mes grands-parents où
elle vivait mais pour tout le monde elle était Mémère.
Rue Gambetta Bergerac.
0-
La famille
Mémère avait donc 3 tantes sans héritiers directs, elles vont léguer leurs biens à leur
2 neveux et nièces, Mémère et Daniel le fils de leur sœur.
Les différentes maisons de Bergerac ainsi que la propriété du Villageot venaient
d’héritage de père en fils de la famille Dailhac. Tout a été plus ou moins dilapidé par
suite de dettes ou des infortunes au cours des années.
Au cours de sa longue vie, elle a eu 2 filles, 7 petits-enfants et 20 arrière-petits-enfants
qu’elle n’a hélas pas tous connus
La maison place Gambetta existe toujours puisqu’elle m’appartient depuis 1978 et
que je l’occupe toujours.
Mémère à gauche autour de 1914, à côté d’elle son gendre Louis, Suzanne Thérèse
Nadal ses filles. Au 1
er
plan ses tantes
0"
Naissances sans père.
Par Nathalie
Jean DUCHER est le père du grand-père de mon grand-père.
1 - Naissance.
Le 02.04.1808 de mon ancêtre Jean DUCHER. Vraisemblablement, l’officier d’état
civil ne peut continuer d’affirmer que les enfants de Marguerite DOGNETON sont
de son mari Jean DUCHER « absent depuis longtemps ».
Sur cet acte-là, Jean est né « Dogneton de père inconnu ».
Source AD Dordogne.
2 - Disparition inquiétante.
A priori Jean DUCHER père est parti pour une campagne Napoléonienne. On est sans nouvelles
de lui. Pourtant son épouse continue régulièrement de mettre au monde des enfants.
Dans les registres de Milhac (à la mairie), en cherchant cet acte de mariage de 1834,
je trouve quelques feuillets issus d’une décision de justice de 1832 (précisée plus loin
dans l’acte), du tribunal de Nontron. Ce Jean DUCHER, ne s’appelle pas DUCHER.
Il demande à prendre le nom du mari de sa mère, autre Jean DUCHER, qui n’est pas
son père. Simplement, Jean DUCHER père a disparu. Enfin on ne sait s’il a disparu
ou s’il est parti, ou même s’il est mort. Et comme on ne sait rien, le mariage de la
mère de Jean DUCHER n’est pas dissout. Alors Jean DUCHER fils, né « pendant
l’existence du mariage de sa mère avec Jean DUCHER » demande à porter le nom
du mari de sa mère. Ce que le tribunal accorde.
0.
Jean DUCHER père est menuisier, du bourg de Condat.
Il épouse le lundi 7 février 1785, à Milhac, Marguerite DOGNETON, de Milhac,
habitante de la Maladrerie. Le mariage n’est pas filiatif, mais est présent Jean Ducher,
domestique chez Madame la Comtesse de Richemond, du bourg de Condat, tuteur
de l’époux.
Ils ont une fille (sans doute la seule issue du couple), Marie, le 13 mars 1787.
Et puis plus rien pendant 10 ans. A priori Jean DUCHER père est parti pour une campagne
Napoléonienne ?
Le 24 mai 1797, Marguerite DOGNETON accouche à la Maladrerie d’un fils nommé
Jean Durant.
Le déclarant est "Guillaume Durant, voisin de l'enfant, âgé de 47 ans, atendu que le père est
sur les frontières en qualité de défenseur de la patrie, Françoise Emeri sage-femme 63 ans résidant
à la Bierge et Sicaire Delage 65 ans résidant à la maladrerie lesquels nous ont présenté un enfant
dont le sexe est masculin auquel ils ont donné le prénom de Jean Durant et il nous a été déclaré
par les surnommés qu'il est l'enfant naturel et légitime de Jean Duchier et de Marguerite Dogneton
30 ans, résidant à la maladerie et né le 30 floréal dernier à 9h du matin.”
Ce Jean Durant DUCHER vivra sous le nom de Jean DURANT-DUCHER. Il
épousera le 27.01.1823 Marie-Madeleine LACOTTE. Sur son acte de mariage il sera
écrit ceci : “ fils de Jean Ducher absent depuis plus de 10 ans sans avoir donné de ses nouvelles
ainsi qu'il nous a été attesté par les témoins ci-après et de Margueritte Donnieton ci présente et
consentante, habitants ensemble au village de la malaterie”.
Veuf, il épousera en 1848 Marie LACOSTE. Sur son second acte de mariage il sera
écrit qu’il est “ fils majeur de Jean Duchier absent du pays, sans aucune nouvelle depuis plus de
50 ans et de Marguerite Dogneton sans profession , la maladrerie”
Le 1
er
octobre 1800, Marguerite DOGNETON accouche d’une fille, Jeanne, « fille de
Jean Duches absent depuis lontant de son domisille situé à la maladrerie et de Marguerite Dognieton
son épousse”
Décès le 03.03.1813 d’une fille, Marguerite, âgée d’un an, « fille naturelle de Marguerite
Dogneton et de père inconnu ».
'
Marguerite DOGNETON a donc continué sa vie de femme en ayant 4 enfants de
père inconnu (le même ?) après le départ de son mari, ne pouvant se remarier n’ayant
aucun renseignement sur ce qu’il est devenu. Quant à Jean DUCHER « père », son
mari, j’aurais bien aimé apprendre ce qui lui était arrivé, même s’il n’est pas mon
ancêtre. J’ai fait quelques recherches, mais sans succès.
Jean DUCHER et Madeleine CHAPEAU auront 6 enfants, 4 filles et deux fils, les
deux dernières filles mortes toutes les deux à l’âge de 2 ans. Leur fille aînée, Françoise
s’est mariée avec Pierre FARGEOT mais est morte jeune, à l’âge de 35 ans. Leur fils
Elie ne semble pas s’être marié, il est mort encore plus jeune, à 21 ans. Leur dernière
fille ayant vécu, Marguerite, si je trouve trace de son mariage en 1871 avec Jean
Rebeix, la naissance et la mort d’un fils en 1872 à Saint-Saud, je n’ai rien sur elle par
la suite.
Quant à leur troisième enfant (mon ancêtre) il a vécu 90 ans, né et mort à la
Maladrerie, lieu où son petit-fils, mon grand-père, est né.
Mariage.
Jean DUCHER, fils de Jean et de Marguerite
DOGNETON, menuisier du bourg de Milhac-de-
Nontron, épouse le mardi 08.04.1834 (à Milhac)
Madeleine CHAPEAU (1810-1886) fille de Jacques et
Marie BELLET, de Saint Front la Rivière.
Décès.
Jean DUCHER est décédé à l’âge de 72 ans, le 19.04.1880. Madeleine CHAPEAU
lui a survécu 6 ans, mourant le 18.02.1886 à l’âge de 75 ans.
Mon arrière-grand-mère se nommait DUCHER, et c’est un patronyme toujours
entendu dans la famille. Mais en réalité, sans cette demande auprès du tribunal, Jean
« DUCHER » aurait pu se marier avec son nom de naissance, alias Jean
DOGNETON, et nous aurions grandi avec la consonance « Dogneton » au lieu de
« Ducher ».
1929, photo d’un DUCHER,
petit-fils de Jean DUCHER et
Madeleine CHAPEAU.
Oh, mon ancêtre presque centenaire !
Par Véronique LAROCHE-VIAUD.
Pétronille DOCHE est ma sosa n° 13. Mon arrière-grand-
mère du coté maternelle. Dans la vie de tous les jours, on la
prénommé Julienne. Elle sera presque centenaire.
1 - Naissance et vie de famille
Pétronille DOCHE est née à Grignols, lieu-dit Les Landes,
le 18 février 1863 à une heure du matin. Sont témoins Pierre
VERNINAS, 46 ans et Durand GINDRE, 36 ans, tous deux
cordonniers à Grignols.
Son père Sicaire est né à Montrem le 18 mai 1840 et sa mère Marie CHARENTON
est née à Grignols le 4 mai 1841. Ils sont tous les deux cultivateurs et se sont mariés
le 26 mai 1862 à Grignols.
Pétronille a un frère ainé, Sicaire, né le 2 mai 1860 sous le nom de CHARENTON,
de père inconnu. Il sera reconnu lors du mariage de Sicaire et Marie, 2 ans plus tard.
Lors de sa naissance, Marie était cultivatrice et servante chez Jean DOCHE (père de
Sicaire) ; on peut donc raisonnablement penser que Sicaire est son père biologique.
Elle aura un autre frère, Jean, né le 28 août 1868 à Neuvic, lieu-dit les Jeannetoux.
On retrouve la famille sur le recensement de Neuvic en 1872, elle est composée du
père, Sicaire, de la mère, Marie, d’un fils prénommé Julien qui est vraisemblablement
le fils aîné Sicaire, d’une fille Julienne (notre Pétronille) et d’un autre fils Urbain
(vraisemblablement Jean), compte tenu des âges indiqués.
Le 20 août 1874 vient au jour à Grignols, lieu-dit Chaumont une petite soeur,
Pétronille Hélène.
On perd la famille de vue jusqu’en 1881 où on la retrouve au recensement de Saint
Jean d’Estissac : Sicaire, Marie, Pétronille, Urbain, une Anne de 8 ans indiquée
comme fille du chef de famille (Pétronille Hélène ?). Et un Georges LE MAIRE,
domestique.
Qui est ce Georges ?
Il est né le 22 septembre 1858 à l’hospice de la maternité de Bordeaux, déclaré par la
sage-femme, de Céline Eugénie LEMAIRE et de père "non nommé". Il lui est donné
le prénom de Georges Eugène. Sa mère le reconnaîtra le 5 octobre après l’avoir
Eglise Saint Front
du
Bruc,
Grignols
abandonné. Le 2 octobre il est admis à l’hospice des enfants abandonnés de
Bordeaux.
Le 12 octobre, il est confié en nourrice à Saint Jean d’Estissac, puis, en 1878 comme
"élève" chez un nommé Jean PORCHER, puis comme domestique dans la famille
DOCHE.
2 - Mariage et vie de famille
Le 3 janvier 1882, Pétronille se marie avec Georges Eugène à Saint Jean d’Estissac,
avec le consentement de ses parents.
Pétronille signe Julienne et Georges signe LEMÈRE. Les témoins sont Jérôme
BOURG, cafetier, Jean CASSIER, épicier, Jean DELTEIL, cantonnier et Jean
DUMONTEUIL, cultivateur.
Sur l’acte de mariage religieux il est fait état de la dispense du troisième ban et de
temps prohibé. Il y avait peut-être urgence ? Pourtant, leur premier enfant ne naîtra
que 11 mois après.
Le couple aura 3 enfants :
- Pierre Eugène, dit Eugène, né le 3 novembre 1882 à Saint-Jean-d’Estissac,
mon grand-père maternel.
- Joseph, dit Roger né le 28 mars 1891 à Parsac (aujourd’hui Montagne en
Gironde)
- Jean, né le 27 août 1909 à Libourne.
Son mari décède le 1er février 1926 à leur domicile de Libourne. Elle ne se remariera
pas.
Je l’ai connue, petite, peu d’années avant sa mort et me souviens d’une petite femme
aux yeux bleus et cheveux très blancs coiffés en chignon, qui lisait le journal sans
lunettes, à plus de 90 ans ! Elle vivait alors avec son fils Jean, la femme de celui-ci et
leurs deux enfants Françoise et Philippe, à Libourne.
3 - Décès
Elle décède à son domicile de Libourne, le 19 août 1961. Elle est âgée de 98 ans et
veuve depuis 35 ans.
Exemple d’acte d’état civil auquel on ne peut pas se fier, qui comporte 3 erreurs :
- elle est née à Grignols et non à saint Jean d’Estissac.
- son prénom de naissance est Pétronille et non Julienne (qu’elle a cependant porté toute sa vie).
- son père se prénommait Sicaire et non Julien
0
Pierre Pradignac ou Prédignac
Par Adeline AUGRY
1 - Naissance
Pierre Pradignac, mon trisaeül, est né le lendemain de noël 1826 à Champniers-
Reilhac au village de la Chapaudie du mariage de Jean Pradignac et Jeanne Lagarde.
Il grandit entourer de ses frères et sœurs des précédents mariage de ses parents.
La famille déménage à Saint-Estèphe où son frère Pierre (lui aussi Pierre !!! comme
deux autres de ses demi-frères aînés) né en 1832 deux mois après le décès de leur
père.
2 - Mariage
Pierre devient ensuite domestique à Pensol puis se marie le 25 juin 1850 à Saint-Saud-
Lacoussière avec Marie ROUSSEAU.
Le couple, cultivateurs, s’installe au lieu-dit Vacher (village d’origine de Marie) à
Saint-Saud-Lacoussière où naissent leurs trois premiers enfants qui reçoivent les
noms de Catherine Pradignac (1851-1851), Pierre Pradignac (1853-1921) et à votre
avis…. Encore Pierre Pradignac (1856-1856).
La famille s’agrandit à Abjat-Sur-Bandiat avec les naissances de Martial Pradignac
(1858-1939) et Jean Pradignac (1862-1927). Après ces cinq premières naissances,
arrivent les jumelles Jeanne et une fille mort-née, toutes les deux nées et décédées en
1865. Mais celles-ci portent le nom de Prédignac !!! Eh oui, pourquoi faire simple
quand on peut faire compliqué me direz-vous…
Suivent les naissances de Pierre Prédignac (1866-1945), des jumeaux Pierre et Jean
Prédignac (1869), de Jean Prédignac en 1872 mon aïeul.
Le couple retourne s’installer à Saint-Saud-Lacoussière pour donner naissance à leur
dernier et douzième enfant Guillaume qui lui redevient un Pradignac.
Saint-Saud-Lacoussière licence CC
3 - Décès
Après plusieurs allers-retours entre Pensol et Saint-Saud-Lacoussière, il couple
s’installe à Pensol en Haute-Vienne où Pierre décède le 29 mars 1905 à l’âge de 78
ans. Marie, sa femme, décédera à Pensol en avril 1910.
Les garçons de cette fratrie sont connus parmi leurs descendants pour être des
hommes petits mais de vraies forces de la nature. Les petits enfants de Jean (mon
aïeul) disait « qu’il pouvait déplacer des charrettes chargées de foin à la force de ses
bras ». Mais ils avaient aussi dit-on tous un sacré caractère !!!
Ce que je trouve attachant dans ce couple c’est qu’ils ont eu 12 enfants dont deux
fois des jumeaux, 6 d’entre eux portent le nom de Pradignac et les 6 autres celui de
Prédignac. 4 portent le prénom de Pierre et 3 celui de Jean. Un vrai plaisir
généalogique !!!
Ah ces Pradignac ou Pédignac m’auront donné un peu de fil à retordre,
heureusement qu’ils ont vécus au XIXème siècle où les actes sont relativement
détaillés pour identifier chacun dans leur vie future !!!!
Sur la génération suivante de ce couple, mon aïeul Jean Prédignac (1872-1945), leur
fils, se maria en 1892 avec Anne Champeau et ils eurent 12 enfants eux aussi (mais
tous avec des prénoms différents, merci !!!!) dont 10 eurent le nom de Prédignac
comme leur père et deux reçurent le nom de Pradignac comme un retour aux
origines.
Et devinez quoi ? Mon arrière-grand-père, leur fils,
s’appelle Pierre Prédignac….
Un sacré mélange de l’alphabet dans cette famille.
Jean Prédignac (1872-1945)
6
Qui est Pierre Villechenoux ?
Par Françoise VILLECHENOUX
C'est tout à fait par hasard qu'il m'a été donné de rencontrer Fernande, hier.
Fernande ? Qui est-ce ? me direz-vous.
C'est trop long à raconter mais lorsque, en effectuant des recherches, j'ai trouvé
Fernande, j'ai voulu en savoir plus. J'ai donc recherché sa généalogie et trouvé un
point commun avec mon époux, le même AAGP, Pierre Villechenoux mais elle est
issue de son premier mariage et mon mari du second.
Rien d'extraordinaire, je sais, mais quel plaisir
pour nous deux d'avoir pu échanger et voir dans
quel endroit magnifique ces aïeux avaient vécu.
1 – Naissance.
Pierre Villechenoux, est né en 1788 à Saint André de Double, au village des
Mignots, le 21 septembre, fils légitime de Léonard de Villechenoux et de Jeanne
Cabirol, cultivateurs. Il a pour parrain son oncle maternel, Pierre Cabirol et pour
marraine Anne Chaucherie sa tante par alliance.
Il a trois frères et sœurs
Thomas né en 1783, Anne née en 1784, Marie née en 1786 et Martial né en 1791
2 - Mariage
Le 10 mai 1821, à Beauronne, il épouse en premières noces, Marie Freneix, fille de
Anne Villechanoux et Jean Freneix, cultivateurs. Ils ont 4 enfants :
Q Thomas en 1822
Q Anne en 1824
Q Pierre en 1826
Q Guy en 1827
Q Guillaume en 1832
Eglise de Beauronne.
La consultation du recensement de Beauronne en 1836, montre qu'un Jean
Villecheznoux est né le 24 avril 1830 mais on ne donne pas les parents, juste le grand-
père qui pourrait correspondre. Jean est-il un fils de Pierre et Marie ? Possible
On peut supposer que l'épidémie de variole qui sévit dès 1820 est à l'origine du décès
de Anne et Pierre à trois jours d'intervalle, en 1825. On sait que celle-ci est
responsable de 20% de décès de jeunes de moins de 24 ans.
Il reste trois jeunes enfants lorsque Marie décède en 1834.
Alors, comme cela se passe souvent à cette époque, afin d'élever les enfants dans de
meilleures conditions, Pierre se remarie en 1835 avec Catherine Lachaud (x) (1795-
1840) qui n'est autre que sa voisine. Il a 47 ans, elle en a 27 ans, elle est cultivatrice au
lieu-dit « Les Loubeaux ». Elle est la fille de Jean Lachaud et Léonarde Villesuzanne,
cultivateurs.
Avec Catherine il a deux enfants :
Guy, né en 1836
Jean, né en 1838
Ils sont cultivateurs au lieu-dit Les « Loubeaux », cet endroit où demeure encore
Fernande, dans une maison magnifiquement restaurée.
3 – Décès.
Mais en 1840, à 45 ans, Catherine décède suivie cinq ans plus tard par son époux, à
57 ans, selon les témoins, Jean Villechenoux, 32 ans, neveu du défunt et Jean-Louis
Moreau, 39 ans, instituteur.
4 - Divers :
Comme on peut le voir sur les différents actes, tantôt on trouve VillechEnoux, tantôt
VillechAnoux, d'où les difficultés rencontrées tout au long des recherches, pour relier
les différentes branches A savoir que l'on trouve egalement des actes au nom de
VillechEZnoux. Comme le mentionne l'arbre ci-dessous Fernande VillechAnoux et
mon époux Jean-Paul VillechEnoux descendent bien de Pierre Villechenoux.
-
R comme les RAMADES
Par Yann PICQUET
Un jour de Noël un peu particulier nait mon arrière-arrière-grand-mère aux Ramades,
une sacrée petite bonne femme….
1/ - La naissance :
Le 28 décembre 1848 à huit du matin, Aubin Grangeaud vient déclarer la naissance
de Marie GRANGEAUD née le 25 décembre 1848
aux Ramades en Saint-
Germain-des-Prés (24160)
, troisième enfant d’une fratrie de huit. Fille d’Aubin,
ouvrier minier puis propriétaire-cultivateur, et de Marie Mouligner. Le grand-père
maternel, François Mouligner, est présent et signe l’acte.
2/ - Les mariages ….
a) Marie, cultivatrice, épouse en premières noces Jean
Marty, le 9 août 1868 à Saint-Germain-des-Prés,
propriétaire-cultivateur demeurant à Coulaures.
Eglise de Saint-Germain-des-Prés.
Leur seul enfant, Aubin Marty, nait le 23/09/1869 aux Ramades.
Malheureusement, Jean décède à Périgueux le 15 août 1870. Il est dit Garde Mobile
à Périgueux.
Marie devient veuve une première fois et s’installe chez son père aux Ramades pour
élever son fils Aubin Marty.
b) Marie convolera de nouveau avec mon arrière-arrière-grand-père Pierre-Auguste
DUTHEIL, 7 ans plus tard, le 28/10/1875 à Saint-Germain-des-Prés. Il est né le 7
septembre 1852 aux condamines en Saint-Germain-des-Prés. Ses parents étaient déjà
décédés. Il est dit Propriétaire-Cultivateur. Un contrat de mariage est passé le 7
octobre 1875 devant Me Garrigues, notaire à Saint-Germain-des-Prés.
On y apprend dans ce contrat de mariage que Marie possède des biens d’une valeur
de 6 200 francs et que Pierre-Auguste possède des biens estimés à 22 400 francs.
Le couple prend en charge l’éducation d’Aubin Marty, fils du premier lit de Marie.
Ils s’installent aux Condamines.
"
Le 17 septembre 1878 naquit mon arrière-grand-père aux Condamines …. Devinez
son prénom ? …. Aubin Duteil.
La petite famille vit relativement dans l’aisance.
Nouveau coup du sort, mon arrière-arrière-grand-père décède le 28 mars 1880 aux
Condamines, à l’âge de 27 ans.
Marie se retrouve toute seule avec deux enfants âgés de 10 ans et de 2 ans … La
petite famille repart vivre chez le grand-père maternel aux Ramades.
Maison des Ramades
c) Le trente août 1884, d’après un acte notarié passé devant Me Garrigue, nous
apprenons que Marie désire se remarier avec Aubin Lèonard de Corgnac. Elle
demande conseil à son père sur la faisabilité de ce mariage … Marie habite aux
Condamines avec ses deux enfants. Elle est majeure …
Aubin Grangeaud, le père, refuse de leur donner son consentement …
Le mariage sera quand même célébré le 1 octobre 1884 en l’église de Saint-Germain-
des-Prés.
Le mariage fut de courte durée puisqu’Aubin décédera le 1
er
novembre 1885 à
Corgnac.
3/ - Le décès ….
ref Ad 24.
Un enfant naîtra après le décès de son père, Aubin
LEONARD.
Il est né le
5 juillet 1886 aux Ramades chez son grand-père.
Marie vivra aux Ramades avec ses trois enfants chez son père Aubin. Puis, au décès
de celui-ci, Marie ira habiter à la Courtade chez son fils ainé Aubin Marty.
Marie s’éteindra le 8 novembre 1896 à la Courtade, un mois avant de fêter ses 48 ans.
.
SIMON Jean
Par Huguette SIMON-LABROUSSE.
Mon sosa numéro 16 côté paternel
1 - Naissance
Jean SIMON, mon arrière-arrière-grand-père, est né à La Truchie (ou Lattruchie),
hameau de Journiac, le 8 août 1810 à 5 heures du matin. Son père Elie SIMON est
âgé de 48ans ; il est laboureur. Sa mère se nomme Françoise CHANIERS. Les deux
témoins de la déclaration de naissance, Jean COMBES et Martin LALOT, sont
tisserands.
A sa naissance, ses parents ont déjà quatre enfants :
François, né le 7 ventôse an 10 (26 février 1802) au village du Cros, à Journiac,
décèdera à l’âge de 4 ans, au village de Saint-Mont, sur la même commune. Son père
est journalier.
Marie, née le 19 fructidor an XII (6 septembre 1804), épousera Jean BOURROU,
tisserand, le 18 février 1835 à Journiac.
Anne, née le 13 avril 1805 au Cros, épousera Pierre PARIET de Saint-Avit-de-
Vialard, le 25 octobre 1832.
Joseph, né le 19 août 1808 au Cros, épousera Pétronille GUINOT à Saint-Cernin de
Reilhac, le 25 février 1835.
Jean, mon sosa 16, est le plus jeune de cette fratrie.
6'
2 - Mariage
Le 26 juin 1842, à 32ans, il se marie à Journiac avec Jeanne ROUGIER. Son père est
décédé depuis onze ans, (le 15 mai 1833) et il habite au Cros avec sa mère.
Jeanne, son épouse, est née à Lattruchie (commune de Journiac) le 2 octobre 1819.
Ses parents sont Sieur Elie ROUGIER et Peyronne LABROUSSE.
Jean est dit « propriétaire cultivateur ». Le couple
habitera ce hameau de Lattruchie et leurs cinq enfants y
naîtront :
Françoise, née le 27 juillet 1842, a 13 ans au recensement
de 1836 et devient Pétronille (19ans) à celui de 1861
(puis, plus de trace dans les archives).
Jeanne, née le 14 avril 1846, épouse à Journiac Henri ANDRIEUX, habitant Le
Bugue. Elle a 17 ans et lui 25.
Jeanne, âgée de 21 ans, épouse le 22 mai 1867 à Journiac Baptiste JOURDES (31
ans) né à Mauzens-Miremont. Je n’ai pas trouvé sa date de naissance qui serait le 12
avril 1849, comme indiqué sur l’acte de mariage.
Marie, née le 24 août 1853, décède à 6 ans.
Jean SIMON, mon arrière-grand-père paternel, né le 8 septembre 1862, épouse Marie
BOUCHER à Journiac le 17 juin 1883.
3 - Décès
Jean décède le 7 juillet 1862 à Lattruchie à 52 ans, 2 mois avant la naissance de mon
arrière- grand-père. Jeanne, sa femme, décèdera 31 ans plus tard en 1893.
Certains ont des ancêtres qui ont vécu à l’étranger ou dans différentes régions de
France. Ma famille a aussi beaucoup voyagé ...sur Journiac, dans plusieurs hameaux
de cette commune : Piquecol, le Vignal, la Paure, Le Cros, La Truchie.
Remarque : Sur l’acte de décès de son épouse Jeanne ROUGIER, on peut déjà voir
réunies les familles SIMON et LABROUSSE !
6
Tuilier Martial LEONARDON
Par Bernard BOUTTEVILLE
Martial LEONARDON est un ancêtre de mon épouse.
1 – Naissance.
Il est né le 06 novembre 1812 à Vanxains des parents : Jean Léonardon 28 ans,
cultivateur et de Catherine Boifreton 27 ans, cultivatrice.
Réf AD 24 Vanxains EC 1812. Page 29/33.
Il a 10 frères et sœurs dont certains décèdent rapidement.
2 – Mariage.
A 31 ans il se marie le 24 octobre1843 à Echourgnac avec Françoise Tabaneau
17 ans née à Echourgnac. Il est alors cultivateur et garçon tuilier. Ils ont 5 enfants
dont JEANNE née10 aout 1850 (mon ancêtre directe) à Echourgnac, et autre Jeanne
née 01 juillet1853 à Saint Barthélémy de Bellegarde. Françoise, la mère décède à 33
ans laissant son mari avec Jean 15 ans, Jeanne 9 ans, Jeanne 6 ans.
3 – Fait divers.
Pauvre, Martial a essayé de soustraire frauduleusement de l’argent à une
personne âgée de Saint Barthélémy de Bellegarde, la nuit sur un chemin public.
Condamné par la cour d’assise de Périgueux le
22 octobre 1866 à 8 ans de bagne. Il effectue
complètement sa condamnation à Nouméa,
Nouvelle-Calédonie.
6
Libéré le 23 novembre 1874 avec astreinte à résidence :la loi pour les
condamnés à plus de 7 ans interdisait de quitter l’île et cet exil pénal devenait définitif
« colon bagnard » ancêtre des « caldoches ».
4 – Décès.
Contrôlé régulièrement, il a disparu 2 ans après sa « libération » ; peut-être
s’est-il enfui de l’île. Il avait 64 ans. Il est déclaré disparu en juillet 1876 de la vallée
de l’infanterie. (Service Archives nationales de l’outre-mer). Peut-être est-il décédé ? On ne
sait pas ce qu’il est devenu à partir de 1876.
5 – Sa famille.
Concernant sa famille, à son départ pour le bagne, ses filles âgées de 13 ans et
16 ans ont sans doute été placées comme « aide ». Jeanne à 20 ans, l’ancêtre de ma
femme, a eu un enfant de père inconnu Jean Léonardon né 5 août 1870 à Menesplet.
Eglise de Ménesplet licence CC wikipedia
A 24 ans elle se marie le 7 mars 1874 à Ménesplet avec Jean-François Bourdier,
cultivateur âgé de 47 ans et ont 2 enfants. Elle divorce le 10 juin 1906. Grâce à la
première naissance « père inconnu » le nom de ma femme Léonardon a « survécu » !
6 – Jeanne, sa fille.
Quant à Jeanne la jeune sœur, cultivatrice, elle s’est mariée à Puisseguin avec
Jean Clermontet, cultivateur et a eu 3 enfants.
Comme son père Martial, elle a eu des problèmes avec la justice : le 22 février
1883 a été condamnée par la cour d’assise de la Gironde à 15 ans de travaux forcés
pour avoir essayé avec son amant d’assassiner son mari en le jetant dans un puits ;
elle a eu une liberté conditionnelle en 1892.
Triste destin de cette pauvre famille de Dordogne.
Aujourd’hui, tout va bien.
60
Un légionnaire : BESSE Pierre
Dit Peyrounet.
Par Nelly RIGOULET.
1 – Naissance
Pierre Besse est né au lieu-dit Barbet à Badefols-sur-Dordogne, le 27 octobre 1850,
à 7h00 du soir. Sa naissance ne sera déclarée que le lendemain matin soit, le 28
octobre. Fils d’un couple d’agriculteur Jean Besse et Marie Audibert, il est le dernier
d’une fratrie de 5 enfants. Lors de sa naissance, son père est âgé de 28 ans.Alors qu’il
n’est âgé que de deux, Pierre devient orphelin de mère le 29 février 1852.
2 – Vie militaire
Pierre Besse est de la classe 1870, année qui coïncide avec la guerre franco-Prussienne
plus connue sous le nom de guerre de 1870-1871.
Il est appelé le 14 octobre 1870, date à laquelle il arrive au dépôt du 7
ème
régiment
d’Infanterie.
De nombreux régiments sont engagés dans ce conflit, notamment le Régiment
Etranger en Algérie (REG), plus communément appelé « Légion étrangère ». Le 4
décembre, la chute d’Orléans accélère la retraite de certaines troupes en direction de
Bourges. Le 17 décembre 1870, 200 hommes de la 10
ème
compagnie du 7
ème
RI sont
versés au REG, dont Pierre Besse, qui rejoint sa garnison le 19 décembre à Bourges.
Le 8 janvier 1871 le régiment part vers Vierzon, mais reste bloqué en gare de Vierzon
jusqu’au 14 janvier. Débarqués à Clerval, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest
de Montbéliard, les légionnaires sont aussitôt engagés.
Malgré la fatigue, le froid, le feu ennemi qui peuplent les
ambulances, ils enlèvent les hauteurs de Sainte-Suzanne, à deux
kilomètres de Montbéliard. De ce succès, le général Paytavit dira
« La Légion a fait le travail d’une division ». Ce travail bien mené
permet d’entrer dans Montbéliard où s’installe un bataillon et
demi. Par la suite, le régiment étranger piquera plein sud pour
s’intégrer à la défense de Besançon. Le 28 janvier 1871 est la date
de l’armistice. Le REG se replie par Beaume-les-Dames pour
atteindre Besançon.
6
Le 18 mars 1871 débute la commune de Paris. Pierre Besse est de nouveau sur le
front, notamment le 7 avril à Courbevoie, le 15 avril à Neuilly. En mai 1871 lui et
son régiment sont avec l’armée de Versailles. Le 28 mai, le Régiment Etranger plante
le premier drapeau tricolore sur les Buttes-Chaumont.
Dès le 18 juin Pierre Besse part pour Toulon. Il embarque avec son régiment le 21
juin sur la « Drôme » qui les amène à Mers-el-Kébir.
Pierre Besse prévient alors, qu’il n’est en rien un « étranger » comme la plupart
des Légionnaires, mais un Périgourdin qui souhaiterait retrouver sa terre natale…
Le 16 décembre 1871 il passe à la 4
ème
section d’infirmer militaires qui se trouve dans
l’Oranais. Il regagne la métropole le 7 octobre 1874.
3 – Mariage
Le 8 janvier 1876, est célébré à Saint-Capraise de Lalinde, le mariage de Pierre Besse
et de Françoise Besse-Baunac. Cette dernière et la fille de Besse Elie, charpentier et
de Baunac Françoise. Elle est née le 7 octobre 1853 dans ce même village. Tous les
témoins sont de Saint-Capraise, à savoir, Alcide Duverneuil, 28 ans, instituteur ;
Henri Delmas Saint-Hilaire, 25 ans, négociant ; Joseph Stipal, 50 ans propriétaire et
Antoine Duverneuil, 65 ans, menuisier.
Françoise Besse signera l’acte de mariage mais pas Pierre qui ne « savait pas ».
Le couple Besse va fonder une grande famille de 14 enfants.
Un de leur fils Elie Besse, né le 24 août 1886, est coiffeur dans le village. Il se marie
le 28 avril 1914 avec Hélène Caramigeas. Le 2 août 1914, la mobilisation générale est
ordonnée. Elie est très vite envoyé au front. Il est blessé en juillet 1918 ; rentre à
Saint-Capraise pour quelques jours de convalescence. Puis vient le jour où il faut à
nouveau repartir. Elie hésite… Son père, Pierre, avec son passé militaire, ne peut
admettre l’idée de son fils et lui signifie « Je préfère te voir revenir entre 4 planches
plutôt que de partir entre deux gendarmes… ».
Elie ne reviendra pas… il est Mort pour la France le 24 octobre 1918.
4
–
Décès
Pierre Besse décède le 8 janvier 1927 à
Saint-Capraise de Lalinde, à l’âge de 77
ans. Son épouse Françoise décédera 5
ans plus tard le 3 décembre 1932.
Tous deux reposent dans le cimetière
communal de Saint Capraise de Lalinde.
66
Vie et mort de Jean Allaguillon
Par Danielle Laguillon Hentati.
Jusqu’à la Révolution française, la sédentarité au village était le mode de vie le
mieux partagé. Mais au XIX° siècle, la première révolution industrielle crée la
croissance économique, transforme la production et la consommation, mais aussi les
métiers, les genres de vie, la hiérarchie entre régions et pays dans le monde. Les
mentalités changent, un désir de voyager naît et se diffuse dans la société.
Par ailleurs, alors que s’amorce le lent déclin de l’Empire ottoman, les
puissances européennes rivalisent d’ambitions colonialistes, notamment la France qui
entreprend, dès 1830, la conquête de l’Algérie. L’armée va donc permettre de ʺvoir
du paysʺ aux militaires en activité au XIXe siècle.
C’est dans ce contexte que Jean Allaguillon, petit-cousin de mon bisaïeul
Martin Laiguillon, eut un parcours de vie atypique.
Église de Bertric-Burée.
6
1 – Naissance.
Né le 17 frimaire an IX (8 décembre 1800) à Bertric (devenu Bertric-Burée en
1820) en Dordogne, il est le fils de François Allaguillon, tailleur d’habits comme son
père, qui passa toute sa vie à Bertric (1780 – 1854), et de Marie Andrieux (Saint-
Sébastien 1776 – Bertric-Burée 1841). Aîné d’une fratrie de six enfants, il apprend le
métier auprès de son père avant la conscription qui, à l’époque de la Restauration,
durait 6 ans. Conscrit, Jean reste tailleur d’habits tout en étant soldat au 26° régiment
d’infanterie de ligne à Nancy. En 1827, il est tailleur d’habits et soldat congédié de
son régiment. Le 23 février, il se marie avec l’autorisation de Jean Meunier, tailleur à
Perpignan, fondé de procuration ad hoc par les père et mère, selon l’acte reçu le 9
septembre 1826 par Maître Dexam Lagarde, notaire à Bertric-Burée.
Son épouse est Marie Claire - dite aussi Marie Clémence - Joubert, née en 1804
à Perpignan de parents inconnus. D’après son acte de mariage, elle a adopté ce
patronyme pour nom de famille. Mais déjà, en 1824-1825, elle se dit « fille
naturelle de feue Marie Joubert » dans les actes de naissance de ses filles que le couple
reconnaît ensuite lors de leur mariage.
Jean ayant décidé de rester dans l’armée, le couple va vivre de garnison en
garnison : à Strasbourg, à Étampes, à Lyon où il est voltigeur au 15
ème
régiment
d’infanterie de ligne, à Narbonne où il est promu caporal tailleur d’habits au 15
ème
régiment d’infanterie légère. En 1841, en pleine conquête de l’Algérie, il est nommé
caporal tailleur d’habits au 5
ème
régiment d’infanterie légère, en garnison à
Mostaganem.
Jean ne devait jamais oublier l’émerveillement de Marie Claire à leur arrivée à
Mostaganem en voyant le petit port, la ville basse, les maisons blanches et le soleil,
un soleil immense, aveuglant, brûlant. Le souffle torride de l’Afrique va les
envelopper, les consumer. La santé de Marie Claire n’y résiste pas, elle meurt le 13
juin 1841 à Mostaganem, épuisée par les grossesses, les déménagements fréquents, le
dur labeur. Pourtant, elle a été heureuse pendant les années passées ensemble, se
contentant des petites choses de la vie : son Jean, ses enfants, le jasmin qui
6-
embaumait devant la porte de leur maisonnette, lorsqu’ils tiraient une chaise au
dehors pour profiter de la fraîcheur du soir. Elle appréciait les parfums qu’exhalait la
terre humide après les orages, les levers de soleil somptueux et les crépuscules
mauves, le contraste entre la belle terre brune et les collines de sable d’or. Et la mer !
Mon Dieu, qu’elle aimait la mer ! C’était leur plus grand plaisir : atteler l’âne à la
carriole et aller voir la mer en fin d’après-midi. Les petits couraient sur la plage, sous
les yeux attendris de leurs parents.
Le pays va marquer durablement la famille. D’ailleurs deux enfants s’y
marient : Catherine, la fille aînée, avec Louis Sellier, un Alsacien installé comme
marchand tailleur d’habits, qui a senti les nouvelles opportunités offertes par suite de
la colonisation du pays, et plus tard son fils Florentin Amédée avec Victorine
Ducharut, une jeune fille originaire de Haute-Saône.
Jean et Marie Claire ont eu sept enfants. Catherine (Nancy 1824 – Paris 1892),
épouse de Louis Seiller, est restée sans descendance connue. Thérèse dite Virginie
(Nancy 1825 – Coutures 1890), est cuisinière au château de Verteillac, puis
cultivatrice après son mariage avec Barthélémy Aubin Meymy (Cherval 1828 –
Verteillac 1913) le 16 janvier 1856 à Verteillac, parents de trois enfants sans
descendance connue. Antoine Louis, né en 1827 à Perpignan, est peintre en bâtiment
à Paris où il meurt le 28 mai 1866, célibataire et sans descendance connue. La petite
Louise Virginie Atanise, née en 1831 à Strasbourg, meurt peu après sa mère, le 25
novembre 1841 à Mostaganem (Algérie). Florentin Amédée, né en 1833 à Etampes,
est piqueur employé aux chemins de fer algériens ; il se marie le 12 avril 1866 à Vesoul
Bénian (aujourd’hui Aïn Benian en Algérie) avec Victorine Ducharu (Villefrie 1835
- Sig en Algérie 1905), mais le couple reste sans descendance. Jeanne dite Clara, née
en 1834 à Lyon, connaît un destin tragique ; blanchisseuse de profession, elle se marie
le 24 décembre 1851 à Gennevilliers avec Félix Clément Ménage, couvreur puis
cultivateur ; le couple vit à Paris où il a quatre fils qui meurent en bas âge ; lors du
décès de Félix Clément en 1887 à Gennevilliers, le frère de celui-ci indique que Clara
est absente et que son domicile n'est pas connu, par ignorance ? par médisance ? Car
6"
il s’avère que Clara est décédée le 30 août 1883 à Paris, mais l’acte, inscrit au nom de
LESGUILLON Clara, décédée en son domicile 22 rue Cavé dans le XVIIIème,
indique seulement son métier, sa ville de naissance et son âge, avec cette
précision « état civil complètement inconnu ». Vraisemblablement elle est morte
séparée de son époux, seule dans la tristesse et le dénuement. Quant à la dernière
fillette de Jean et Marie Claire, prénommée Marie Clotilde, elle est décédée à 20 mois,
en 1838, à Narbonne où elle était née.
2 – Mariage.
Après la mort de Marie Claire, brisé par le chagrin, se sentant incapable
d’élever seul ses enfants, Jean reprend le bateau avec eux pour revenir au village natal.
Installé dans le bourg de Bertric-Burée, il redevient un tailleur civil. Et c’est dans le
village de son enfance que, le 28 novembre 1849, il se marie avec Marguerite, née de
parents inconnus comme sa première épouse. Est-ce le hasard ? ou une volonté
délibérée d’épouser une femme sans attache afin de pouvoir partir avec elle si
nécessaire ? Marguerite n’a pas eu une vie facile, tour à tour servante ou cultivatrice
pour nourrir ses deux enfants : Eugénie, née de père inconnu, et Jean Duclaud dont
le père est décédé alors qu’il était enfant. Jean et Marguerite vont avoir ensemble
deux enfants : Marguerite Athénaïs (Bertric-Burée 1851 – Bordeaux 1883) et Jacques.
Acte de mariage de Jean Allaguillon et Marguerite.
Archives départementales de la Dordogne, Bertric-Burée Mariages 1849 5 E 37/11
6.
Vers 1853, les enfants de Marie Claire étant établis mais dispersés, Jean part
habiter avec Marguerite et leur fille à Bordeaux, où va naître et mourir leur dernier
enfant, Jacques, en 1854. Est-ce ce décès qui va provoquer en eux un fort désarroi ?
Chacun a-t-il vécu séparément son chagrin ? Ou la quête d’identité de Marguerite
s’est-elle ajoutée à leur malheur ? Par ailleurs, la nostalgie de l’Algérie, où vit son fils
Florentin, taraude Jean de plus en plus, jusqu’à le pousser, seul, au départ pour Oran.
Sur les conseils d’anciennes connaissances, il décide de s’installer à Saint-
Denis-du-Sig où s’est créé un centre de colonisation, dans le cadre de la politique
démographique voulue par le gouvernement pour peupler l’Algérie de Français. Le
village a à peine dix ans, mais compte déjà près de trois mille habitants. Plusieurs
zones cultivables partagent le territoire du Sig : à la périphérie, les jardins maraîchers
et les arbres fruitiers, au-delà les grandes propriétés. Le travail ne manque pas, le toit
et le pain sont assurés, son fils et sa belle-fille sont près de lui, il ne demande rien de
plus.
3 – Décès.
Ici, se referme le livre de vie de Jean, le 24 janvier 1874, dans ce pays où il a
été si heureux. Sur son acte de décès, ne figure que le nom de Marie Claire, sa
première épouse.
La mairie de Saint Denis du Sic.
'
Where is Pécabrier ?
Par Georges LABROUSSE
Pécabrier, lieu-dit de Savignac-de-Miremont où est né Jean Labrousse,
mon sosa numéro 16
1 – Naissance.
Jean est né le 7 mai 1807, à 7 heures du matin, à La Ferrassie, commune de Savignac
de Miremont. Ses parents sont Etienne LABROUSSE, laboureur et Françoise
TEILLET, née à Pécabrier, dans la même commune. Le hameau de La Ferrassie est
situé sur la colline dominant le site préhistorique néandertalien qui ne sera découvert
qu’en 1909.
Photo Eglise Saint-Denis de Savignac
De ses 8 frères et sœurs, 6 décèdent avant l’âge de 5 ans : Jeanne à 3 ans, Léonard à
6 jours, un autre Léonard à 5 jours, Bernard à 2 ans, une autre Jeanne à 1 an et
François à 3 ans.
Léonard, né en 1811, trouvera la mort à l’hôpital militaire Montlouis (Pyrénées
orientales) le 13 mars 1836, à l’âge de 25 ans.
Sa sœur Anne épouse Jean LAPARRE en 1840.
A Pécabrier vit le couple Jeanne LABROUSSE et Jean TEILLET, frère de Françoise
(mère du sosa 16). N’ayant pas d’enfant, ils demandent à Jean de venir vivre avec
eux. Lors du recensement de 1836, il habite en effet avec son oncle et sa tante à
Pécabrier.
2 – Mariage.
Le 22 février 1843, il s’unit à Journiac à Marguerite FAVAREILLE née au lieu-dit
Bragut, dans cette commune. Elle est la fille de Jean FAVAREILLE et de Catherine
MEYRAT. Ils habitent à Pécabrier et Jean sera le premier LABROUSSE cultivateur
propriétaire de la ferme.
Le couple a 5 enfants : une fille Anne et quatre garçons tous prénommés Jean,
prénom fétiche de la famille.
Jean l’aîné sera jardinier, épousera Marie SIMONT et ira vivre à Périgueux.
Jean le second maréchal ferrant épousera Jeanne PLANCHER puis Anna BARRET
et habitera dans le bourg de Savignac. On peut encore voir gravé sur le mur de sa
maison « Léopold LABROUSSE », nom de son fils.
Anne épousera Pierre BARRET et vivra à Paunat.
Jean, né en 1854, décèdera à 4 jours.
Jean, né en 1850, épouse Jeanne VALETTE mon sosa numéro 9.
3.Décès
Jean fait un testament en 1858 il est dit « malade de corps mais sain d’esprit ».
Extrait de l’acte notarié « malade de corps et sain d’esprit »
Sa femme meurt le 20 septembre 1881. Il signe une donation-partage le 10 octobre
1881. Le notaire note : Jean LABROUSSE dit TEILLET.
Il meurt à Pécabrier le 5 octobre 1884, à l’âge de 77 ans.
4.Divers
Jean Labrousse, dit Jeanty, né en 1850 (sosa 8),
épousera Jeanne Valette et gardera la ferme.
Jean Labrousse, dit Jeantin, son fils (sosa 4),
épousera Louise Conangle. Il fera la première
guerre mondiale.
Lucien Labrousse (sosa 2) épousera Jeanne
Merillier. Il sera prisonnier en Prusse orientale
lors de la deuxième guerre mondiale.
Aux XVII
ème
et XVIII
ème
siècles, les familles
TEILLET vivaient dans la maison que nous
habitons. A partir de Jean Labrousse (mon sosa
16), elle est habitée par les familles
LABROUSSE. Je représente la 5
ème
génération,
mon fils Frédéric la 6
ème
et mon petit-fils Jules la
7
ème
.
Photo de la maison de famille. GL.
X François, à la quête d’une identité.
Par Ghislaine LUDMANN.
1 – Naissance.
Le lundi 24 janvier 1853
à 7 heures du matin
,
Martial MIAILLON,
cultivateur
,
déclare que
sa fille
Jeanne MIAILLON,
nourrice, a
accouché la veille d’un enfant mâle
qu’il prénomme
François
et le déclare de père inconnu. Les
témoins de cette déclaration seront
Elie Signois
,
cultivateur et
François Dumonteil
, colon.
Eglise de St Victor, 24 Saint Victor, canton de Montagrier, arrondissement de Ribérac.
Jeanne a 27 ans quand son fils voit le jour au village de la Brégère à St Victor.
On peut supposer que François X sera élevé au domicile de sa mère au regard des
différents recensements de St Victor, où on le retrouve jusqu’en 1876 mais on note
qu’à 3 ans, il n’a pas encore de nom de famille.
En effet au recensement de 1856, à 30 ans, Jeanne MIAILLON habite toujours
avec ses parents et son fils François y est indiqué « Enfant trouvé ». Il a 3 ans.
L’année suivante, à 31 ans Jeanne se marie avec Antoine Dumouly, 65 ans. Sur son
acte de mariage, il est stipulé que l’épouse déclare reconnaître un fils naturel
prénommé François, 4 ans. Mais point de reconnaissance de celui-ci par Antoine
Dumouly !
On remarque cependant qu’à partir de ce mariage, et dans l’entourage, François est
connu sous le nom de MIAILLON puisqu’en 1966, il est recensé au foyer de sa
mère et d’Antoine Dumouly et se voit nommé François Miaillon. Il sera répertorié
ainsi jusqu’en 1876. Il a 23 ans.
Ce n’est visiblement qu’un nom d’usage, puisque son acte de mariage ne lui donne
pas de nom de famille, ni l’acte de baptême de son fils, à suivre.
0
2 - Mariage
Le 3 mars 1878, à 25 ans,
François
, enfant naturel non reconnu, habitant de La Brégère à
Saint Victor, se marie avec
Marie
Matignon
, elle aussi enfant naturelle et résidente du village
du Maine dans le même village. Ils sont indiqués « cultivateurs » tous les deux.
Il est fait un contrat de mariage un peu particulier puisqu’ils se contentent de préciser
qu’ils acceptent le statut de communauté réduite aux acquêts, alors qu’ils ne
possèdent rien en propre ! Était-ce en prévision de l’héritage de Jeanne Miaillon ?
Mais comment était-ce possible sans avoir été reconnu légalement ??
C’est sans doute pour réparer ce manque que sa mère, veuve d’Antoine Dumouly,
et sans autre enfant, adoptera enfin ce fils naturel. Ce qui sera fait le 12 février 1885.
François peut donc porter officiellement le nom de MIAILLON, il a 32 ans.
En 1885, François Miaillon est régisseur du château du Mas de Montet à Petit
Bersac, probablement au service de la famille DU LAU.
Source Château Mas de Montet.
Cependant, au moment de l’adoption, François a déjà eu un fils Auguste Némorin,
né le 24 octobre 1883 à St Victor. Et ce fils a été déclaré comme étant Auguste
Némorin François !!
Et tous ses descendants porteront ce nom de famille, malgré l’acte de reconnaissance
de son père par Jeanne Miaillon !
(Pour l’anecdote, la légende de la famille sur l’errance de ce nom de famille
racontait que c’était le curé qui avait mal compris et s’était trompé de nom de
famille pour la naissance d’Auguste Némorin !)
A 72 ans, François est élu maire de Saint Victor de 1925 à 1935 sous le nom de
François Miaillon.
3 - DECES
François MIAILLON décède le 25 février 1938 à Saint Victor, 24 ; il a 85 ans.
YSSASSIS Bernard
Par Patrick LAHOUDIE.
Bernard YSSASSIS. Mon Sosa 50
Naissance
Bernard (Elie) voit le jour le 30 mars 1823 au bourg de Payzac dans le canton de
Lanouaille.
Il est le troisième enfant, mais le premier fils du couple formé par Silbério YSSASSIS,
un Espagnol né à Tolède le 19 juin 1794 et Aubine VILLOT née le 8 octobre 1792
à Salagnac. Le père est tailleur d’habits et la mère est modiste, ils s’étaient mariés le
25 novembre 1818 à Payzac.
Avant Bernard, il y avait eu deux sœurs nées en 1819 et 1820, la première devait
décéder en 1820 et la seconde en 1833
Il aura aussi au moins un autre frère né en 1833.
Mariage
Le 19 avril 1846, il épousera à Payzac, Marie COSTE, sans profession, habitante de
Saint Yrieix, mais qui était née le 4 juillet 1824 à Payzac au lieu du Pont Lasveyras
fille de Léonard, cultivateur et de défunte Marie GERAUD
Bernard sait signer mais pas Marie
Le couple aura au moins 4 enfants, deux garçons et deux filles (Annick
MAURUSSANE et moi descendons chacun d’une des deux filles), ils vivront au
moins en partie au Pont Lasveyras
Les 4 enfants du couple naitront à Payzac
6
Divers
La famille va vivre au moins jusqu’en 1861 à Payzac ou on les retrouve aux
recensements, on la retrouve à Beyssenac (Corrèze) à partir de 1866. Les deux filles
s’y étant mariées en 1866 et 1875
Le couple YSSASSIS/COSTE vivra à Beyssenac (La Valade) au moins jusqu’en 1902
date du décès de Marie COSTE
Après le décès Bernard YSSASSIS rejoindra certainement sa fille cadette Anna à
Juillac (Corrèze), elle était mariée à Guillaume PEPY
Suivant les actes et documents, on le trouvera forgeron, cantinier, cultivateur,
voiturier
A noter que lors de son recensement militaire, Bernard est indiqué mesurer 1,60m,
Il sera éliminé comme fils d'étranger et étranger, il n’y avait donc pas eu de demande
de naturalisation.
Décès
Il décédera le 26 juin 1905 à Juillac au lieu-dit La Bachellerie
A noter que dans cette église on trouve les
armoiries des Perusse des Cars qui sont des
ancêtres à la 17° génération (Audouin III) de Marie
COSTE épouse de Bernard YSSASSIS
Nota : Il existe une tombe au nom d’ISSASSIS à
Beyssenac, qui correspond à la sépulture d’un arrière-petit-
fils de Bernard, décédé en 2016
Zut comment va-t-on l’appeler ?
Par Mireille BERGER
Eternel dilemme : comment nommer un enfant abandonné ou trouvé ? On les nommait
généralement d'après le lieu où ils avaient été baptisés, la rue où ils avaient été trouvés ou
parfois d'après la personne qui les avait trouvés. Seuls les noms de personne vivante et
connue était interdit.
Marie PSYCHE Mon sosa 25
1 - Naissance :
Déposé à l’hospice de Périgueux le 16 mars 1836, un bébé de sexe féminin d’environ
3 jours a été appelé Marie Psyché.
Elle sera ma trisaïeule maternelle.
« Le 16 mars mil hui cent trente-six il a été trouvé à sept heures du soir à la boite de l’hospice un
enfant du sexe féminin âgé d’environ trois jours, vêtu d’une chemise de toile garni de mousseline, d’un
bourassou de bisouleis gris d’un serre bras de coton violet, d’un bonnet de julienne bleu à points
jaunes avec des liens de ruban vert garni de dentelle noire ayant pour marque une Croix en cuivre
représentant le Christ attachée à un cordon qui était à son cou. Il a été baptisé audit hospice sous le
nom de Marie Psyché.
« Elisabeth Lalot épouse de Pierre Baussou demeurant aux Landes Commune de Cendrieux
nourrit Marie Psyché depuis le 18 mars 1836 ».
En marge : « Reçu l’indemnité de 50 francs à la 12
ème
année ».
Le bébé est vêtu très correctement pour ne pas dire richement pour l’époque avec
une croix du Christ en cuivre à son cou : Qui l’a abandonnée ? Je ne le saurai jamais.
Elle a été élevée par Elisabeth Lalot épouse Pierre Baussou aux Landes de Cendrieux
jusqu’à ses 12 ans. Elle restera dans la famille comme domestique, comme le stipule
le recensement de 1851.
Deux autres enfants de l’hospice sont recueillis par la famille Beaussou : Rousé (sans
prénom) et Virginie (sans prénom). (Recensement de 1841) Ils n’y seront plus au
recensement de 1851. Je n’ai pas rencontré leur décès dans les tables décennales de
Cendrieux : ont-ils été placés dans une autre famille ?
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Ferme des Landes
(Tournage de La Morsure du Loup,
Photo M.Ambrugeat)
2 - Mariage :
Marie Psyché se marie à Léonard Monteil le 6 juin 1861. Le patronyme Monteil est
la lignée directe de ma maman.
Léonard est né et habite Lescardie à Cendrieux, près du berceau de ce patronyme
situé tout près : La Brugueyrie de Ste Alvère. Il est maçon. Le couple s’installe aux
Landes dans la maison qui restera dans la famille Monteil jusqu’à nos jours.
Le bourg de Cendrieux fin XIXème siècle.
Mes trisaïeuls auront 5 enfants :
- Elisabeth Monteil née en 1862, mariée à Germain Cabrillac.
- Pierre Monteil mon arrière-grand-père né en 1864
- Joseph Monteil né en 1866, décédé à l’âge de 22 mois
- Pierre Monteil né en 1869, décédé en 1893 à l’âge de 23 ans
- Joseph Monteil né en 1873 décédé en 1873 à l’âge de 20 ans.
3 - Décès
Marie est décédée aux Landes, à Cendrieux le 16 mai 1893. Elle a 57 ans.
Marie Psyché et 2 de ses enfants sont décédés la même année en 1893 : il y a eu des
épidémies de grippe, et la diphtérie sévit encore dans le canton de Vergt jusqu’à une
vaccination de la population ordonnée en 1900 par le médecin de Cendrieux Paulin
De Laurière maire de la commune, ancien Conseiller Général en charge de la santé
dans le département.
Le prénom de Joseph sera donné à mon grand-père : Joseph Monteil né en 1898.
"
En 2025, nouveau challenge avec un ancêtre présent en 1914-1918.
Amicale Genea24
Entraide Généalogie
Dordogne
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Périgord
Numéro Hors-série 19B Mars 2025
