Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Challenge AZ de novembre 2022. Les Chaffres ou Chafres.
GENEA24. Généalogie Dordogne-Périgord. Entraide & partage.
Bulletin de l’association « Amicale Genea24 ».
Numéro Hors-série17 bis – mars 2024.
ISSN 2676 0912
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
" Chaffres ou Chafres … en Dordogne"
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AU FAIT ... Quesaco Chaffre ou Chafre ?
Véronique ESPECHE
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BEULAYGUE
Maryse GRENIER
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CAMINEL
Julien LIUT
15
DELCROS
Borderie
Jean-Louis FILET
17
ETIENNE PAZA dit BLONDIN
Véronique ESPECHE
19
FIXOT Elie dit chapeau de fer
Jean-Louis FILET
21
GRANGEOU
Marie- Thérèse WACHET
24
HOTEL : « PAUTIE ou PAUTYE »
Jean-Louis FILET
26
INSOUMIS MIGRO
Véronique ESPECHE
28
JOUANIS DELMAZEL Jean
Mireille BERGER
30
KILOS de muscle pour LAMOTHE
Élizabeth BUFFANDEAU-RINGUET
32
LYVIEX
Maryline ELLISONDE-GUINOT
34
MAGNOULET
Maryline ELLISONDE-GUINOT
36
NIDS de rapaces comme passion.
Geneviève COULAUD
38
OUTIL : La Faucille
Geneviève COULAUD
39
PLUSIEURS Chafres ou Chaffres en famille.
41
QUI ?
Françoise VILLECHENOUX
44
RIBOULET
Maryline ELLISONDE-GUINOT
45
SIMON Pierre dit BONAMY
Huguette SIMON-LABROUSSE
48
TOUS avec Vadeboncoeur
Jean-Louis FILET
50
UENDOME, non pardon c’est Vendome
Jean-Louis FILET
52
VERSEILLADE
Huguette SIMON-LABROUSSE
54
WHO is who ?
Françoise VILLECHENOUX
57
X de xilef – ErreiP TeliF.
Françoise VILLECHENOUX
60
Y a-t-il à boire Chopine ?
Jean-Louis FILET
62
Zoom de fin
Véronique ESPECHE
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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L’amicale a participé en novembre 2023 à son septième challenge AZ.
Le but étant de proposer tous les jours un article dont le titre doit
correspondre à une lettre de l’alphabet.
Le thème retenu : « Chaffres ou Chafres ». Comme un surnom
L’amicale genea24, comme les autres années a tenu la distance, avec 14
personnes auteurs dont six nouvelles personnes pour réaliser l’alphabet
complet.
Sur le plan national, 75 personnes ou organismes étaient inscrites au
départ. Au fil des lettres, 10 n’ont pas fait plus de 10 articles et 63
seulement lors des lettres les plus difficiles.
CHALLENGE RÉUSSI.
Un grand coup de chapeau à celles et à ceux qui ont osé partager leur
savoir.
Un grand merci au onze participants, auteurs d’un ou plusieurs articles.
Et rendez-vous l’an prochain.
Jean-Louis FILET
.
Bulletin d’informations, généalogie et histoire de Dordogne
-
Périgord, entraide et partage.
Siret : 808 669 337 00012. Site Internet : www.genea24.fr
Association « Amicale Genea24 » fondée en 2014.
Siège social : Bergerac 24100.
Email : contact@genea24.fr
Numéro ISSN : 2679-0912.
Semestriel, prix de vente 14 €. Dépôt légal : à parution.
Numéro hors-série 18 B Mars 2024.
Imprimerie : SA Notoriété 2.0 17 avenue d’Arches 08000
CHARLEVILLE-MEZIERES.
Prix de vente numéro : 14€ uniquement sur commande.
Directeur de la publication et rédacteur en
chef :
Jean-Louis FILET. Adresse de la rédaction :
3 rue des AFN 37270 AZAY-SUR-CHER.
Comité de rédaction : Mireille Berger, Didier
Bouquet, Geneviève Coulaud, Véronique
Espèche, Bernadette Fondriest, Maryse
Grenier, Huguette Labrousse, Nicole
Sarreau, Katia Toustou.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Au fait ... Quesaco « Chaffre ou Chafre» ?
Ou Au temps des « Chaffres ou Chafres»
Par Véronique ESPECHE.
Un ancêtre connu par son surnom ou sobriquet ?? Le mot « Chafre ou chaffre » ne
vous est donc pas inconnu.
Source : Dictionnaire gascon-français de l'abbé Vincent Foix
Les Périgordins qui parlent encore la langue d’Oc vous diront des « Chafre ou
Chaffre » que ce sont des surnoms, souvent des sobriquets en rapport avec le
physique, la profession, un trait de caractère ou même un lieu d’habitation désignant
une personne, ainsi plus identifiable par tous qu’au prononcé de son véritable nom.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Jadis, on donnait fréquemment aux personnes des surnoms pour les désigner.
Ce « nouveau nom », le Chaffre ou Chafre, devenait au fil des ans plus usité que le
véritable patronyme, au point qu’il pouvait même se transmettre sur plusieurs
générations quand bien même sa « réalité » avait disparu…
« La Bosse » de la génération 2 était droit comme un « i » ou le métier de « la
truelle » n’était pas celui du petit-fils qui pourtant était encore ainsi désigné dans son
village.
Même les registres paroissiaux reprenaient à leur compte le chaffre ou chafre,
en sus -parfois en guise - du nom de famille ... jusqu’à l’ordonnance de 1792 et de
l’arrêté du Directoire Exécutif contenant des mesures pour la stricte exécution de la
loi relative aux noms et prénoms des citoyens. L’Etat se substitue alors à l’Eglise dans
la tenue des registres. Les actes de naissances, mariages et décès de tous les Français,
quelle que soit leur religion, sont portés séparément sur des registres en mairie par
l’officier d’état-civil ...
« Article Ier : (...) aucun citoyen ne pourra porter de nom ni de prénom autres que ceux
exprimés dans son acte de naissance ; que ceux qui les auront quittés seront tenus de les reprendre »
Au fil du temps les chaffres ou chafres s’éteignent peu à peu des mémoires ...
Bien qu’ils perdurent, encore, quelque peu, dans l’intimité des villages ... Avant qu’ils
ne s’effacent des souvenirs collectifs, et qu’ils ne survivent plus que dans quelques
registres paroissiaux
Nous vous invitons dans ce Challenge AZ
A en découvrir certains
BIENVENU CHEZ LES CHAFRES OU CHAFFRES PÉRIGOURDINS
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BEULAYGUE.
Pierre LESPINASSE dit «
BEULAYGUE
»
Par Maryse GRENIER
« Beulaygue » est une variation de « Boulegue », c’est à dire « Béou l’aygue » ou « Béu
l’aygue » : « Bois l’eau », surnom de buveur, ou buveur d’eau.
Il pourrait provenir du nom d’un cours d’eau.
Le toponyme évoque un terrain humide, spongieux, qui « boit l’eau ».
Le nom est porté dans le Tarn et Garonne ainsi que dans l’Ariège et désigne celui qui
est originaire de Beulaygue, nom d’un cours d’eau et de plusieurs hameaux.
Pierre LESPINASSE (mon sosa 114), surnommé « Beulaygue », est décédé au Bagne
de Rochefort, le 21 janvier 1827 (hôpital de la Marine), à l’âge de 48 ans.
Fils des feux Jean et Catherine AUDET, il est né à Montagnac la Crempse en 1778
et s’est marié avec Jeanne MURAT. Ils ont eu sept enfants ensemble. Il est
cultivateur.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Lors de son incarcération sous le matricule 10816, il est décrit mesurant 1 m 678 mm,
des cheveux, sourcils et barbe châtains, le visage ovale, les yeux gris, le nez pointu,
une bouche moyenne, le menton rond, et le front découvert et échancré. Il a une
petite glande au cou du côté gauche.
Il a donc été condamné à Périgueux le 8 juillet 1825, à la peine de huit ans de travaux
forcés, par arrêt de la cour d’assise de la Dordogne pour vol d’effets mobiliers, vol
de vin et de cochon salé au préjudice de divers particuliers, les dits vols commis dans
des lieux d’habitation à l’aide d’escalade, par plusieurs personnes.
Parmi les arrêtés de sa condamnation, on voit : il a été attaché au carcan dressé à cet
effet en face du palais de justice et exposé aux regards du public durant une heure,
ayant au-dessus de sa tête un écriteau portant en caractères gras et lisibles ses noms,
sa profession, son domicile, sa peine et la cause de sa condamnation.
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Caminel.
Par Julien LIUT.
Durant tout le XVIIIe siècle, on trouve à Terrasson une famille LAVAL, mais
dont les chefs de famille portaient le surnom de Caminel. Voici leur histoire :
1.
Une origine de Temniac
, près de Sarlat, et des alliances qui font voyager
du Sarladais jusque dans le nord du Terrassonnais
Le 27 juillet 1654, maître Chanet, notaire royal, se rend au château de Lasserre, en la
paroisse de Saint Quentin (Marcillac-Saint-Quentin). Il doit y rédiger un contrat de
mariage.
Le futur époux s’appelle Anthoine Laval doté de 200 livres tournois, fils cadet de
Pierre Laval et de feue Thevene Laroche. Il est originaire de la paroisse de Temniac,
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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du lieu appelé Caminel, à moins de 10 km de là. Les LAVAL sont propriétaires de
terres dont le châtelain de Lasserre est le seigneur.
La future épouse s’appelle Marie BOUYSSINET, assistée de son frère Jean dit
Jeanthou, originaires de la paroisse de Villac, du lieu appelé La Fournerie, hameau
ayant la particularité d’être à cheval sur Périgord et le Limousin. Marie est chambrière
de la châtelaine, Madame de Lasserre, à près de 40 km de son lieu de naissance. Elle
s’est constituée sa dot de 80 livres grâce à son travail, chez au moins six employeurs
disséminés dans le Périgord Noir pendant les cinq années précédentes.
Le couple eut trois enfants qui parvinrent à l’âge adulte : Pierre, Thomas et Jeanne.
Anthoine LAVAL décéda, et c’est alors que Marie BOUYSSINET, devenue veuve,
entreprit de se rapprocher de son frère, Jeanthou, qui vivait au Moulin de Coutal,
paroisse de Terrasson où il était laboureur.
La relocalisation se fit par une double union dont les termes furent fixés le 26 janvier
1673 devant maître de JAYLE, notaire royal à la résidence de Terrasson :
- Marie BOUYSSINET épousa Jean MARTEL, laboureur et tailleur d’habits,
originaire de La Reymondie, paroisse de Nadaillac, veuf de Jeanne
LAGORSSE, chez qui il était entré gendre presque vingt ans auparavant, au
village des Fauries, paroisse de Terrasson
- Pierre LAVAL, fils de Marie, épousa la fille de Jean MARTEL, Mondine
MARTEL, et tous les deux étaient nommés héritiers universels de leurs
parents.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
2. Un départ difficile.
Le 31 mai 1681, Pierre LAVAL et sa mère sont allés chez un notaire de Proissans,
maître DEVAUR, pour régler certains détails de la succession de leur père, et premier
époux, Anthoine LAVAL. Des désaccords sont nés avec la branche aînée de la
famille, qui étaient restés résider à Caminel, paroisse de Temniac : l’oncle Jean et son
fils Pierre LAVAL sont aussi présents, car les 200 livres de dot d’Anthoine n’ont
jamais été payés, ni 20 livres supplémentaires qui lui avaient été légués par son père
dans son testament. En plus de cela, les LAVAL de Terrasson réclament des intérêts
pour le retard de paiement. Les LAVAL de Temniac pensaient devoir beaucoup
moins, notamment parce qu’ils ont nourri et logé deux enfants de Marie
BOUYSSINET, Thomas et Jeanne LAVAL, pendant plusieurs années (ils n’avaient
donc pas dû venir habiter à Terrasson avec leur mère et frère lors du double
mariage !). Un arrangement fut finalement trouvé, pour éviter d’arriver au procès.
Les LAVAL de Temniac durent finalement la somme de 290 livres aux LAVAL de
Terrasson.
Pour le paiement de cette somme, les LAVAL de Temniac abandonnèrent un bois
de châtaigniers situé le long du chemin menant de leur habitation du village de
Caminel à Sarlat.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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3. Une arrivée compliquée
Le bois de châtaigniers récupéré en 1681 se trouve donc aux appartenances du village
de Caminel, à plus de 30 km du village des Fauries où les LAVAL habitent.
Le 15 janvier 1689, pour leur commodité respective, François MONZIE, maître
« sargetier » de la ville de Sarlat, échange avec les frères Pierre et Thomas LAVAL,
plusieurs de ses terres qu’il possède dans les appartenances du Bos paroisse de
Terrasson avec ce fameux bois de châtaignier.
Mais au mois de juin, un voisin du village du Bos, Estienne LAROCHE, récolte les
blés d’une des parcelles comptées dans l’échange, et les emporte chez lui. Les
LAVAL pensent que ce voisin avait un droit de « colonnage », qui incluait semis et
récolte de la parcelle, et qu’il leur devait ainsi la moitié de la récolte. Cependant,
Estienne LAROCHE se considère propriétaire de la parcelle, au titre de l’héritage de
sa défunte mère, Jeanne SEYRAL.
En juillet, les Pierre LAVAL se rend à Sarlat, en son nom et en celui de son frère
Thomas, pour rencontrer François MONZIE, et tirer les affaires au clair, récupérer
la pièce, la moitié des fruits, ainsi que de se faire payer des dommages intérêts.
Malheureusement, il manque la toute fin de l’acte, et il est compliqué de déterminer
exactement ce qu’il est advenu ensuite, et qui de MONZIE ou LAROCHE a menti
aux LAVAL.
4. Apparition du surnom dans les actes
Le surnom « Caminel » a-t-il été utilisé dès l’arrivée des LAVAL dans le
Terrassonnais ? Il apparaît pour la première fois dans un acte notarié du 23 décembre
1720. Tous les LAVAL qui étaient nés à Caminel, paroisse de Temniac, sont alors
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
décédés : Pierre en 1713, et Thomas en 1715, sans s’être marié. C’est donc Jean, leur
fils et neveu, qui a repris le flambeau. Il fut marchand en plus d’être laboureur.
En 1721, une liste de comptes est établie pour « le beau-frère de Caminel ».
En 1732, Jean LAVAL dit Caminel fait état des comptes de son beau-frère Jean
LAUMON, qui est aussi son métayer depuis 1719 au village du Bos de Terrasson.
En 1735, Jean LAVAL dit Caminel prend un nouveau métayer au Bos, et s’accorde
avec lui sur les conditions.
D’autres documents le désignent comme étant « LAVAL », ce qui veut dire que
Caminel n’avait pas totalement éclipsé son identité. Notamment, une lettre qui
s’adresse directement à lui, certainement de son procureur (ou avocat ?) :
« Mon cher LAVAL, Je fus mortiffié de ne pou[voi]r me rendre à Terrasson come javois
promis a vostre fils, mais il c'est trouvé que le conselh a décidé que nous ne pouves avoir vostre
Sag… [mot contracté] encore de deux audiances. Je suis fasché de cette remise après les autres,
il ne vous en coutera rien plus et je vous la rendray à la foire de may à Terrasson soyes en
perssuade et que je suis tout à vous
Ayen le 19 apvril 1738 J LATREILHE »
Jean LAVAL dit Caminel est décédé en 1745, après s’être marié trois fois. Seuls trois
enfants de sa troisième épouse sont parvenus à l’âge adulte, et l’aîné, Blaize, lui
succéda brièvement comme chef de famille, car il décéda à 30 ans, en 1747. De son
vivant, aucun acte ne le mentionne sous le surnom de Caminel.
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5. Un surnom qui se décline
Blaize LAVAL laissait une jeune veuve de 27 ans, Marie ROUZIER (1721-1785), qui
reçut l’hérédité de son mari, à charge pour elle de la remettre à l’un de leurs trois
enfants.
Marie ROUZIER passa de nombreux actes notariés, et eut notamment des
désaccords avec le marquis de Montmège dont elle avait des terres en fermage. En
1765, année où une affaire fut portée devant la cour de justice, Gabriel JAYLE,
sergent ordinaire de Terrasson et de Montmège, rédige un acte dont il destine une
copie à « La Caminelle des Fauries ». Ainsi, le surnom s’est féminisé quand la maison
échut à une femme.
6. Le dernier des Caminel
En 1767, le fils de La Caminelle se marie à Cublac. François LAVAL épouse
Pétronille BOUDY. Pendant la Révolution, il quitte le village des Fauries, pour
s’installer près de là, au Bos, où il se fit construire une maison bourgeoise avec une
tourelle pigeonnier, par un architecte nommé NEUVILLE (qui signa sur la façade).
François LAVAL décéda le 21 décembre 1812 au Bos de Terrasson, âgé de 70 ans.
Il avait eu deux filles qui parvinrent à l’âge adulte : Marie LAVAL (1771-1835) qui
épousa François MAYAUDON au lieu de Canéta, et Catherine LAVAL (1774-1836)
qui épousa Antoine LABLEYNIE qui vint s’installer chez son épouse. Leur arrière-
petit-fils, Arnaud dit Paul LABLEYNIE (1872-1964) fut maire de la commune de
Terrasson et conseiller général du canton de Terrasson de 1931 à 1940. Il avait épousé
une cousine éloignée, Augusta DOUAT, fille de Noémie MAYAUDON,
descendante de François MAYAUDON et de Marie LAVAL.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Le dernier acte portant la mention du surnom Caminel date de 1815. Il s’agit d’un
extrait des rôles des contributions directes destiné à M. LAVAL dit Caminel
(pourtant décédé un peu plus de deux ans auparavant).
Ainsi, le surnom de Caminel persista dans les actes de 1721 à 1815, soit pendant plus
de 95 ans. Mais à partir de quand fut-il porté ? Dès le double mariage de Marie
BOUYSSINET et de son fils Pierre LAVAL avec Jean et Mondine MARTEL, en
1673 ? À partir de l’échange des biens avec MONZIE en 1689 ?
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DELCROS Borderie.
Changement de nom en Dordogne.
Par Jean-Louis FILET.
Voilà un problème souvent rencontré en Dordogne qui reste trop souvent
encore sans explication.
Le six novembre 1845, à Alles-sur-Dordogne : mariage entre Pierre Filet et Marie
Delcros.
Jusque-là tout semble normal.
En fouillant les registres, je découvre une naissance de Marguerite Filet le 10 juillet
1847, fille de Pierre Filet et Marie Borderie.
J’ai bien un couple Jean Filet et Marie Borderie mais qui me parait un peu âgé pour
avoir à nouveau un enfant. Deux autres enfants vont naître par la suite à Limeuil et
toujours un doute sur ce couple Filet-Borderie.
La lumière viendra par la suite avec la découverte en 1862, toujours à Limeuil, du
décès de Marguerite. La déclaration du décès sera faite par Pierre Fournier âgé de 36
ans. Il est dit oncle de la défunte. Ce pierre Fournier est celui qui a épousé une sœur
de Pierre Filet, l’époux de Marie Delcros. Nota le nom Filet écrit là avec deux L.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Voilà comment on a pu trouver que Marie Borderie et Marie Delcros sont la même
personne. Borderie n’est bien sûr pas un nom inconnu, c’est celui de sa mère. Elle
est décédée, il y a bien longtemps. En 1933 à Limeuil, Marie n’avait que 16 ans.
Après son mariage, elle a donc pris le nom de sa mère qu’elle aura même lors de son
décès en 1853, toujours dans le même lieu-dit des perriers à Limeuil. Aucune
explication ne viendra confirmer ou expliquer ce changement de nom.
Eglise Saint-Martin de Limeuil.
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Etienne PAZA dit BLONDIN
Par Véronique ESPECHE.
La première information sur le Périgourdin « dit Blondin », de son véritable
patronyme Paza, n’est guère flatteuse ... Bagnard évadé ...
PAZA dit BLONDIN Etienne
Né vers 1770 à Coutures profession : Cultivateur
Emprisonné au bagne de Rochefort. Date évasion : 20 thermidor an XI ;
Condamné pour vol à 16 ans de travaux forcés.
F/7/10232,
figure à la page 31 de la liste des évadés De Rochefort dressée en
1819.
Source : Intérieur ; Police. Forçats évadés : états et dossiers nominatifs (1814-1844)
https://francearchives.gouv.fr/
Son lieu de naissance permet de trouver son acte de naissance, qui date non pas de
1770, mais du 22 janvier 1771. Né sur la commune de Coutures en Dordogne,
Etienne sera baptisé au lendemain de sa venue au monde. Fils de Pierre (dont le
patronyme finit par un « T ») et de Marie MATHIEUX, Etienne aura un destin à la
« Jean Valjean ».
Église Saint-Saturnin de Coutures.
Inculpé de vol, il sera condamné à 16 ans de travaux forcés au bagne de Rochefort,
dont il parviendra à s’échapper le 8 août 1803 .... Il a alors 32 ans, et peut-être un
« inspecteur Javert » à ses trousses.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Le bagne de Rochefort, lieu pénitentiaire qui a accueilli 25 000 forçats entre 1766 et
1852 (dont plus de la moitié sont morts en détention) fait partie en France
métropolitaine, des trois « grands bagnes » avec ceux de Toulon (1748-1873) et de
Brest (1749-1858).
Aujourd’hui « Le vol est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros
d'amende » (code pénal, Article 311-4) ... L’emprisonnement s’entendant sans
travaux forcés ni fers aux pieds ... Né à la mauvaise époque notre Périgourdin, dont
aucune photo n’existe, était sans doute un « petit blondinet » ...
Blondin, sobriquet à caractère physique ...qui subsiste encore de nos jours ... On le
retrouve -entre autres- dans le western de Sergio Leone « Le Bon, la Brute et le Truand
» Chafre ou Chaffre attribué au « Bon » ... Joué par un acteur ...
Blond, il va de soi !!!
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FIXOT Elie
Dit Chapeau de fer.
Par Jean Louis FILET
Le quinze avril 1820 à Etouars Antoine FIXO(T) déclare la naissance de son fils Elie
au lieu-dit des Grands Champs. Son épouse est Marguerite Peyronni(e).
Eglise Saint-Saturnin d’Étouars.
En 1845, à Busserolles, il épousera Catherine Villechanne, puis en 1850, Léonarde
Petit avec qui il aura trois enfants.
Il décède le onze novembre 1881, à Etouars. Il est âgé de 61 ans, cultivateur colon.
Il n’est pas fait mention de Chaffre ou Chafre dans ses actes d’état-civil.
En 1851, le 2 décembre a lieu de coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte.
Si à Paris il n’y a pas de grand mouvement de contestation, ce n’est pas le cas en province.
Tous les républicains, même ceux n'ayant pas pris les armes, sont alors assimilés à des
insurgés en puissance, des complices ou des inspirateurs à l'insurrection. En conséquence,
les forces de l'ordre (armée, gendarmerie et police) raflent de mi-décembre à janvier des
milliers de suspects, qui encombrent les prisons. C'est « une répression massivement
conservatrice tout imprégnée des rancœurs du parti de l'Ordre » qui s'abat sur le pays.
Dans un premier temps, 26 884 personnes sont arrêtées, essentiellement dans le Sud-
Est, le Sud-Ouest et quelques départements du Centre, 21 000 sont condamnées par des
commissions mixtes (composées dans chaque département du préfet, d'un général et d'un
magistrat) dont 9530 à la transportation en Algérie et 239 autres au bagne de Cayenne.
Toutefois, les mesures de répression prononcées par les 82 commissions mixtes inquiètent
Louis-Napoléon, qui est lui-même affecté par le bilan humain d'un succès payé au prix
fort. Dans un second temps, après avoir été passif face à l'action répressive de ses partisans,
Louis-Napoléon délègue en mission extraordinaire trois conseillers d'État, afin de réviser
les décisions prises et préparer des mesures de grâce.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Elie FIXOT dit Chapeau de fer, sera l’un d’eux. Le rapport de la commission mixte
de Haute-Vienne lui reproche :
S'est joint à Bourbon, dit Janisson, pour embaucher publiquement des hommes le 7
décembre, les déterminer à s'armer et à aller rejoindre Joinville qui devait les conduire.
(Travail de la Commission mixte de la Haute Vienne sur les inculpés dans les
mouvements insurrectionnels de décembre 1851, SHD, 7 J 80).
Une simple décision de la commission : à surveiller. Il s’en suivra une demande de
grâce.
Mais pourquoi est-il connu à ce moment avec le Chaffre ou Chafre de
Chapeau
de fer
?
L'expression chapeau de fer désigne la zone de surface d'un gisement métallifère,
zone exposée aux altérations météoriques et, par conséquent, oxydée. Cette zone de
teintes jaunâtres à brun rouge, présente généralement un aspect plus ou moins
alvéolaire. Les oxydes qui s'y forment peuvent être entraînés vers le bas, ils précipitent
alors dans la zone de cémentation. La présence d'un chapeau de fer, constitue un
indice majeur lors de la recherche de nouveaux gisements…
Version humour.
Alors qu’il haranguait la foule contre Napoléon Bonaparte,
les gendarmes venus l’arrêter, auraient cassé une matraque
en le tapant sur la tête.
Version plus plausible :
Ce surnom lui a-t-il été donné par son activité dans les
mines de Buxerolles ? Rien ne permet de l’affirmer mais
semble la version la plus plausible.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Grangeou.
Par
Marie- Thérèse Wachet.
Jean PUYRINIER est né le 7 août 1749 à Celles. Il est l’aîné des enfants de François
Puyrinier ou Puyrenier (Peirinier dans l’acte ci-dessous) et de Marie Saint-Jean
(probablement Sengence) de Périgueux. Il a vécu dans le hameau des Potences, lieu-
dit du village de Monsec, avant de s’en éloigner à l’âge adulte pour résider à
Villetoureix qu’il quittera ensuite vers 1795 pour se marier avec Marie Beau, du village
de Saint Sulpice de Roumagnac (voir ici).
Autorisation de mariage à Saint Sulpice De Roumagnac par le curé de
Villetoureix
Il s’y installe à partir de cette date, y habitera et y exercera comme maréchal-ferrant
jusqu’en 1809, date de son décès.
C’est dans l’acte de décès de son fils que l’on découvre le « Chaffre ou chafre » de
Jean !
Jean Puyrinier, dit « Grangeou ». Il semble avoir été le premier à le porter ? Mais que
signifie-t-il ?
Certains sobriquets familiaux sont tirés d'un lieu-dit.
Dans les villages où Jean Puyrinier a vécu, aucun lieu-dit ne porte ce nom. Mais, alors
à quoi cela pouvait-il correspondre ?
En provençal, le « granjoun » était une petite grange, un dérivé de granja (la grange)
qui s’est transformé progressivement en grangeoun, grangeou que l’on retrouve
22
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
aussi en Corrèze et dans le Cantal, il s’est aussi normalisé dans une partie de
l’Occitanie en granjon, grangeon et granjo.
Voir LE PATOIS DANS LE CANTON DE SAINT-PIERRE DE CHIGNAC Charles
Mespoulède et Henri Lamy.
Grangeon
(m) : francisation du provençal granjoun, granjon désignant une grange en
pierres sèches dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence et par extension, là
et ailleurs son propriétaire.
Les appellations fonctionnelles permettaient ainsi de décrire la fonction des édifices
(aiguier pour citerne, galinière pour poulailler, grangeon pour petite grange, etc.). Il faut
savoir cependant que ces désignations, loin d'être limitées aux seules bâtisses en
pierres sèches, s'appliquaient également à des bâtiments remplissant les mêmes
fonctions mais construits plus solidement et durablement en maçonnerie.
(Source
http://www.pierreseche.com/terminologie_des_cabanes_en_pierre_seche.html)
Le grangeon ou grangeou servait le plus souvent à serrer les gerbes et le grain, (blé,
seigle principalement). Il s'agissait d'un bâtiment rectangulaire allongé, divisé d'une
part en un rez-de-chaussée permettant de mettre à l’abri les gerbes liées en attente
de leur emploi et d'autre part un plancher dallé sous comble permettant de conserver
le grain en sacs. (Wikipédia).
Mais le terme grangeon, avait aussi un autre sens, il désignait aussi celui qui tenait
une petite métairie ou ferme, ce qui pourrait être le cas de Jean Puyrinier.
La métairie étant un domaine de moyenne étendue, dont le fermier payait une
redevance annuelle déterminée, en argent ou en récoltes.
Et voici ce que l’on peut voir dans le bulletin de la SHAP tome 24 -1897 concernant
Jean Puyrenier, maréchal ferrant à Saint Sulpice de Roumagnac.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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C’est ici une des origines possibles de son sobriquet.
Le maréchal-ferrant profitait des bâtiments de la ferme pour y exercer son métier et
c’est souvent dans la remise ou hangar qu’il ferrait et soignait aussi les chevaux. Jean
Puyrinier était aussi « artiste vétérinaire ». Le terme hangar étant peu usité en
Périgord, on désignait le plus souvent cette partie sous le nom de grange.
C
harles
Tschaggeny. Chevaux dans la Grange
Géricault. Forgeron au travail dans le « hangar ».
Quoiqu’il en soit Jean PUYRINIER a emporté avec lui l’origine de ce sobriquet, bien
connu de sa famille, puisque c’est ainsi qu’il est nommé dans l’acte de décès de son
fils « autre Jean », le 20 novembre 1846.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Hôtel : « Pautie ou Pautye ».
Une famille aux multiples Chafres ou Chaffres.
Par Jean Louis FILET.
Joseph Rebeyrotte est né en 1717 à Trémolat, il conserve le Chafre ou Chaffre
de son père Jean qui était métayer à la Grange Neuve de Trémolat mais avait aussi
Pautye comme Chafre ou Chaffre. Là, pas de doute, il provient de son lieu
d’habitation, situé au sud de Trémolat.
Pautie Au sud de Trémolat. Photo C.Filet.
Joseph aura au moins :
Un garçon Jean qui n’a pas de Chafre ou Chaffre à priori.
Deux filles Hélène et Anne.
Revenons à Jean Rebeyrotte. Né en 1751 au Breuil à Trémolat, il épouse Jeanne
Teulet en 1770, toujours à Trémolat. Ensemble ils auront trois filles : Marie en 1771,
Hélène en 1774 et Anne.
L’ainée, Marie en 1799 épouse Pierre Filet. Curieux, ce dernier a aussi le Chafre ou
Chaffre de Pautie ou bien vient de l’acquérir avec son mariage. En fait le Chafre ou
Chaffre familial de « Pautie » sera légué par le père Rebeyrotte au mari de sa fille
aînée.
Ils auront neuf enfants. Deux filles prénommées Marie et sept garçons dont cinq
auront un Chafre ou Chaffre.
L’aîné Jean conservera le Chafre ou Chaffre de « Pautie ».
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Le second est surnommé Pierille qu’il doit sûrement à son prénom Pierre.
Mathieu et Elie n’ont pas de Chafre ou Chaffre ou chaffre.
Jean, le quatrième, sera appelé « Rebeyrou ». On peut penser qu’il le doit au fait
d’avoir pris la suite de son grand-père Jean Rebeyrotte. Ce dernier ayant trois filles,
il lui fallait bien un garçon pour prendre sa suite et s’occuper de ses terres.
Un autre Pierre est surnommé « Le gros ». Il ne doit pas être difficile de trouver son origine.
Le dernier, Jean sera dit Lagnel. Un nom pour lequel on n’a pas trouvé de
signification.
Est-ce dû à son caractère ou à sa profession d’éleveur ?
Lagnel ou l’Agnel. AGNEL : Le nom vient du latin agnellus (= agneau). On pense
généralement qu'il évoque une personne douce, ce qui est fort possible, mais le nom
peut aussi avoir été employé par métonymie pour désigner un pâtre, une valeur
mystique.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Insoumis Migro
...
Migro tel est le Chaffre ou Chafre de Jean Boyer
Par Véronique ESPECHE.
Des Jean Boyer nés en 1811 à la Coquille, bien sûr il y en a deux ... Je penche
pour le second né celui venu au monde le 10 juin n’ayant pas de parent/témoin « dit
xxx ».
Jean Boyer est déclaré à Sainte Marie de Frugie (la Coquille), le 16 juillet 1811, par
son grand-père paternel, le père de l’enfant étant « parti pour l’armée » ... Un des deux
témoins indiqués comme Pierre Boyer, grand-père, laboureur de son état donne à
son petit-fils nouveau-né le même prénom que son propre fils ... Jean.
Jean Boyer, fils de Jean et de Catherine COMMERIE apparaît des années plus tard
sous le vocable « Boyer dit MIGRO » sur la liste des « poursuivis à la suite du coup
d’Etat de décembre 1851 »
Comment de Boyer, le jeune
Jean est-il devenu
« Boyer dit MIGRO » ??
Migro ... La seule entrée linguistique de Migro est latine et signifie : émigrer, changer
de pays, de contrée, s'en aller d'un endroit.
La définition selon Wiktionnaire est la suivante :
Migro verbe transitif
Transporter, déplacer, emporter
migravit nidum cassita — (Gell.) ... l'alouette transporta son nid ailleurs.
Voilà qui pourrait s’appliquer au jeune Boyer, né dans le village de son grand-
père, déclaré dans celui de ses parents, par ledit grand-père ... Et qui au retour
de l’armée de son père réintègre la commune paternelle ... Transporté d’un
village à l’autre, le petit MIGRO
Transgresser, enfreindre.
migrare jus civile — (Cicéron) ... violer le droit civil
Ou un « trait d’humour » du rédacteur de la liste, pour différencier les Boyer les uns des
autres.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Le motif de l’inculpation de notre Chaffre ou Chafre MIGRO est le suivant :
Il n’est pas mentionné la condamnation de Boyer dit Migro, mais les remises et grâces
étaient légion, et au vu de son chef d’inculpation, il serait étonnant que Jean ait été
emprisonné ... Bien qu’il soit renvoyé devant la police correctionnelle.
La commission mixte a pour objectif de faire statuer « dans le plus bref délai possible
sur le sort de tous les individus compromis dans les mouvements insurrectionnels ou
les tentatives de désordre qui ont eu lieu depuis le 2 décembre » .... La commission
ne « juge » pas, elle prend en considération « le degré de culpabilité, les antécédents
politiques et privés, la position de famille des poursuivis et décide ainsi :
Renvoi devant les conseils de guerre,
Expédition du prévenu à Cayenne ou en Algérie
Expulsion de France ou éloignement momentané du territoire
Internement : comprendre ici obligation de vivre dans une commune
déterminée
Mise sous surveillance du ministère de la police générale
Renvoi en police correctionnelle ... Comme c’est le cas du Chaffre ou Chafre
MIGRO
La liste des poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851 nés en Dordogne
est de 86 individus, dont Jean Boyer dit Migro et un certain Etienne Boyer plus âgé
que notre Chaffre ou Chafre.
Source : http://poursuivis-decembre-
1851.fr/index.php?page=lieux_naissance/france_metropolitaine&filtre=Dordogne
Il semble que notre Chaffre ou Chafre ait bien mérité son « dit Migro » à transgresser
l’interdit et à diffuser avant notre époque des « fakes news ».
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
JOUANIS
DELMAZEL Jean dit JOUANIS
Par Mireille BERGER.
Les Delmazel à Cendrieux : un patronyme des plus anciens de la commune,
présent depuis au moins le milieu du XVIIème siècle tel mon aïeul Jean Delmazel né
vers 1656 dit Jouanis. Ce patronyme est toujours porté à Cendrieux par des
descendants directs.
Sur mon arbre, 3 branches DELMAZEL co-existent jusqu’au décès de Anne
Delmazel en 1845, épouse de François Merillou du côté de mon papa, et deux autres
branches Delmazel du côté de ma maman : Marie Delmazel décédée en 1837 épouse
de David Lentignac, et une autre Marie Delmazel décédée en 1844, épouse de
Léonard Lalot.
C’est dire que ces Delmazel sont « ma bête noire » pour démêler cet énorme casse-
tête ! La plupart des miens sont issus du lieu-dit Le Treuil. J’ai relevé tous les
Delmazel de la paroisse, jusqu’en 1808, date où les actes de naissances, de mariages
ne me laissent plus de doute. Sur le tableur Excel, 268 Delmazel se côtoient depuis
1666 ! Certes, certains sont notés plusieurs fois : naissance, mariage et décès mais
j’en ai sans doute oublié …
Beaucoup de ces Delmazel portent des Chaffres ou Chafres, comme il est de
coutume, mais les curés de la paroisse de Cendrieux ne les indiquent pas toujours.
En revanche, les actes notariés en cours de dépouillement citent le prénom et le
Chaffre ou Chafre.
JEAN DELMAZEL dit JOUANIS
Jean Delmazel, (mon sosa 328, avec 2 implexes (1)) né vers 1656 fils de Jean, est
surnommé Jouanis. Il a été marié deux fois : avec Anne Delmazel décédée à 35 ans
en avril 1690. Quelques mois après en août, il se remarie avec Jeanne …
DELMAZEL, tous les deux du Treuilh à Cendrieux. Elle décède en 1723 à 60 ans,
lui, en 1716 au même âge.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Sa première épouse Anne Delmazel, est dite femme de Jean Delmazel dit Gouani à
son décès … (variante de Jouanis ou mauvaise interprétation du curé Salleron ?)
Sa fille Jeanne née en 1692 de sa seconde épouse est dite fille de Jean dit Jouanis.
Pour faire simple, son petit-fils Antoine, fils de Jacques Delmazel épouse … Anne
Delmazel en 1754 fille de Pierre, tous du lieu-dit le Treuil ...
Sur le testament de Pierre Delmazel du 1
er
janvier 1768, Antoine Delmazel dit Joinis
son frère a été l’un de ses témoins.
QUELLE ORIGINE POUR JOUANIS ?
Pourquoi Jouanis Delmazel ? Avant le XVIIème, Jean s’écrivait Jehan : est-ce que
Jouanis serait un diminutif de ce prénom si répandu pour différencier la personne
des autres Jehan ?
Il existe un lieu-dit Les Jouanies à Mortemart village de Saint-Félix de Reilhac et
Mortemart, à quelques 6 kms de Cendrieux …
Véronique Espèche me cite un village du Lot appelé « le Mas de Jouanis » sur la
commune de Gigouzac.
Cette famille Delmazel aurait-elle migré en Périgord au moment du repeuplement de
notre région au moyen âge ? Je ne le saurai jamais. En attendant je démêle toujours
l’écheveau Delmazel.
(1) Un implexe est un même ancêtre apparaissant à plusieurs endroits de l’arbre.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Kilos de muscle pour LAMOTHE
Le Chaffre ou Chafre Lamothe
.(1)
Par Élizabeth BUFFANDEAU-RINGUET
Les hameaux du village
de Celles
Jean Andrieux dit Lamothe est né le 16 juillet 1740 au lieu-dit « les Fieux » dans
la commune de Celles. Il s’agit du deuxième fils de Sicaire Andrieu et de Marguerite
Duché, mariés le 27 janvier 1729 dans la commune de Cercles où Marguerite est née
le 14 décembre 1711 à « la Marteille ». Elle est morte le 11 août 1775 aux « Fieux » à
Celles après avoir donné naissance à 7 enfants.
Sicaire Andrieux son mari vient lui-même des « Fieux » à Celles où il est né le 05
juillet 1695 de Sicaire Andrieux et de Marguerite Desages, issue du couple Nicolas
Desages et Peyronne de Lapouge à Mareuil.
Jean Andrieux dit Lamothe, maître forgeur, a épousé Anne Coulombeix à La Chapelle
Montabourlet (commune de l’épouse) le 28 avril 1762. Cinq enfants sont issus de
cette union.
C’est l’aîné, Pierre, qui récupère le Chaffre ou Chafre de son père. Né le 14 avril 1768
aux « Fieux », ce cultivateur épouse Marguerite Thimon le 23 février 1797 à
Montagrier (commune de l’épouse).
Ils ont quatre enfants dont trois garçons nommés Jean. Le premier né prendra le
Chaffre ou Chafre de Brisefer. Les autres enfants mourront en bas âge.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Il n’y a aucune trace du Chaffre ou Chafre Lamothe côté Andrieux avant son
apparition en 1762 dans l’acte de mariage de Jean.
Préno
m Sicaire Sicaire Sicaire Jean Pierre Jean
Dates 1614-1684 1654-1734 1695- ? 1740-1817 1768-1831 1798-1877
Chaffre
ou
Chafre
Calotte Lamothe Lamothe Brisefer
Métier
Maître
forgeur Maître
forgeur Cultivateur Cultivateur
Lieux Les Fieux Les Fieux Les Fieux
Cercles
Les Fieux Les Fieux Les Fieux
Allemans
Quelques hypothèses sont envisageables quant à l’origine de ce Chaffre ou Chafre.
Tout d’abord, si l’on considère le lieu-dit « Les Fieux », il est aujourd’hui coupé en
deux parties : « Fieux haut » et « Fieux bas ». Il est possible d’imaginer que pour
distinguer deux Andrieux habitant tous deux aux « Fieux », celui du haut pourrait être
surnommé Lamothe qui en vieux français veut dire « la motte » : « levée de terre »,
« butte, tertre » voire « domaine seigneurial situé sur une butte, comprenant une
habitation avec ses dépendances et les terres environnantes »
(http://zeus.atilf.fr/)
Ensuite, si l’on considère une certaine logique entre les trois Chaffres ou Chafres de
cette branche, il se pourrait qu’ils soient en lien avec le métier et ici peut-être la
corpulence. Le métier de forgeur, que cultivent au moins deux d’entre eux, induit une
musculature conséquente qui pourrait les affubler de l’apparence d’une motte. Cette
idée est renforcée par le Chaffre ou Chafre explicite Brisefer. Enfin, Calotte peut
signifier « tape sur la tête ».
Si nous creusons encore un peu, en contexte grivois, une motte signifie « pubis, sexe
féminin » et une calotte : « image grivoise du sexe qui coiffe l'autre ». Si nous laissons
de côté l’interprétation physique elle-même peu crédible d’incarnation du sexe
féminin, il se pourrait que nous ayons affaire à une succession de coureurs de jupons.
En conclusion, il semble que la stature induite par le métier de forgeur soit la plus
plausible ici. Si nous ne connaissons pas à ce jour le métier de Jean né en 1695, il est
fort à parier qu’il était lui aussi maître forgeur puisque le statut de maître se
transmettait de père en fils.
1 https://archives.dordogne.fr/ark:43778/s005a2e7d09aaf43/5a378f33892ac.fiche
=arko_fiche_6192835ad044a.moteur=arko_default_6197500eceff4
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
LYVIEX
Par Maryline ELLISONDE-GUINOT
A la 6
ème
génération de ma branche maternelle, il y avait Jean NICOLAS dit
« Lyviex », dont la mention est inscrite sur son acte de mariage.
Il est né le 28 septembre 1793 à Agonac. A son décès, en 1860, il habite la Grange
de Gourjou, le chaffre ou chafre n’est plus mentionné dans l’acte.
C’est un fils de Jean NICOLAS, de Pouliquet à Agonac, lui aussi dit « Lyviex »
comme c’est indiqué sur son acte de décès en 1812 et de Peyronne ou Pétronille
CHEVALIER, cultivateurs au lieu de Tranche-Pouille à Agonac.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Il a épousé Guillonne BOUCHARD et leurs enfants sont : Bertrand 1815-1844,
Marie 1817, Pétronille 1820, Aubin 1822 et autre Aubin 1826-1900 qui épousa
Françoise GAY, en 1848, mes ancêtres directs à la 5
ème
génération.
Je ne connais pas la signification de ce lieu, un métier un outil ou son aspect physique.
L’église de Saint-Martin d’Agonac où il a été baptisé, où il s’est marié et où sans doute,
le curé a dit la messe lors de son décès.
(Photo Wikipédia de @Jean-Baptiste BENOIST)
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
MAGNOULET
Par Maryline ELLISONDE-GUINOT
A la 6
ème
génération de ma branche paternelle, il y avait Jean DELONGEAS
dit « Magnoulet », dont la mention est inscrite sur son acte de décès.
Il est né le 12 juillet 1763 à Milhac de Nontron, de Léonard DELONGEAS (ou
DELANGEAS/DELANGE) et Marguerite DESFARGEAS, cultivateurs au village
de la Roussarie à Milhac-de-Nontron.
Il a épousé Marie DESSOLAS et ont eu François né en 1826 décédé la même année,
Jean né en 1827 décédé en 1903, Jean né en 1831 décédé en 1834, Jeanne née en
1833, femme de Léonard GUINOT né en 1830, mes ancêtres directs à la 5
ème
génération.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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L’église de Milhac-de-Nontron où il a été baptisé.
Le chaffre ou chafre de « Magnoulet, n’est pas porté ni par son père, ni par ses fils.
Ce surnom était employé pour désigner « un petit enfant emmailloté », peut-être que
celui qui le portait, était de petite taille et corpulence, qu’il avait un visage de bambin
et qu’il portait des vêtements étriqués….
Il y avait également sur Milhac, un Léonard ROUSSARIE qui lui aussi, portait ce
chaffre ou chafre.
à g. : Gabrielle d'Estrées au bain (détail), École de Fontainebleau, XVIIe siècle Musée Condé, Domaine de
Chantilly, Chantilly . à dr. : Portrait de jeune enfant emmailloté, par Claude Deruet, 1588 sur Drouot
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Nids de rapaces comme passion.
Par Geneviève COULAUD
Compagnons du devoir.
Je n’ai pas la prétention de vous raconter l’histoire des compagnons du devoir, mais
je vais vous parler du Périgourdin « Périgord Cœur Loyal ».
Les premières traces du Compagnonnage remonteraient au Moyen Âge. Ce n’est qu’à
partir de documents que l’on peut attester l’existence de groupements de jeunes
ouvriers qui voyagent, s’entraident, pratiquent des rites en diverses circonstances et
possèdent des attributs et un vocabulaire identitaire. La plupart des plus anciennes
mentions de compagnons proviennent des archives judiciaires. Mais que veulent dire
leurs noms curieux ? Il s’agit du surnom donné au compagnon du devoir selon
certains critères.
Ces derniers reçoivent le jour de leur passage d’aspirant à compagnon, au cours d’une
cérémonie appelée la réception, un « nom de baptême » ou « nom de compagnon ».
Selon les métiers, il est formé du nom de la province de naissance suivi d’une qualité
(Bordelais la Constance, par exemple)
Abel BOYER dit Périgord Cœur Loyal
Il voit le jour à Sainte-Mondane le 7 août 1882, fils d’Eugène, forgeron et de Louise
Montet. Lors de son mariage en 1910, il est alors mécanicien, et sans doute influencé
par le métier de son père forgeron, il devient maréchal-ferrant, fauconnier et n'hésite
pas à se balancer au bout d'une corde pour dénicher les nids de rapaces.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Il commence son tour de France à partir de Bordeaux en 1900 et il est reçu
compagnon en 1901.
Il s’efforce d’unir les fractions diverses de compagnonnage tout en participant à
l’action syndicale (grèves de 1909-1910). On le voit pendant cette période, dans une
photo de groupe, tenant entre ses mains le journal anarchiste Le Libertaire.
Abel avec sa canne de compagnon et son écharpe
En 1919, il fut élu président des Compagnons de Paris et se fixa définitivement
comme maître- maréchal dans la région parisienne. Il a été un des acteurs principaux
du compagnonnage.
Il a écrit de nombreux livres dont « le tour de France d’un compagnon » et un traité
sur la fauconnerie, méthode de chasse qu’il utilisait lors de son séjour en Sologne.
Deux garçons naîtront de son union avec Alice Marie Ismene Chopis : les 2 seront
compagnons du devoir :
Pierre Jean Abel, compagnon mécanicien « Parisien l’Ami des Arts » et Jean Eugène
Léonce, forgeron mécanicien « Parisien le Courageux »
Abel Boyer décède à Beauvais le 6 mai 1959.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Outil : La Faucille.
Par Geneviève COULAUD.
La faucille est un petit outil utilisé dès l’âge de bronze, dont on se servait pour
couper de l'herbe, du fourrage : il consiste en une lame d'acier courbée en demi-
cercle, dentelée ou non et qui est emmanchée dans une poignée de bois. Il est
l’ancêtre de la faux encore utilisée de nos jours.
Aubin Mazard est laboureur à La Coquille, petit
village du Périgord vert en Dordogne, il voit le
jour vers 1700. On peut imaginer qu’il maniait
habilement la faucille lors des moissons et
qu’on lui a donné naturellement le surnom de
« la faucille ».
Il se marie le 3 février 1728 à Saint-Priest-les Fougères avec Françoise de La
Gonterie.
Le dit Chafre ou Chaffre apparaît sur l’acte de mariage de François Mazard, son fils
aîné, avec Anne Bo(u)yer le 10 janvier 1758 à La Coquille.
Source Archives Départementales de la Dordogne.
Il semblerait que François porte aussi le Chafre ou Chafre « la faucille » peut être
devenu « la feuille » mais je n’ai aucune certitude, n’ayant pas trouvé d’actes le
confirmant.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Plusieurs Chafres ou Chaffres en famille.
Ginette.
Par Geneviève COULAUD.
Je vais vous parler de Ginette ma maman.
Elle est née le 13 septembre 1916 à Bergerac, elle est la
fille de Louis et Marie Louise Isabelle Suzanne Nadal.
Elle a été baptisée quelques jours après sa naissance.
Pour un baptême au début du XXème siècle, l’église demande de choisir un prénom
qui représente un saint, ma grand-mère tenait à l’appeler Ginette, ce prénom n’étant
pas reconnu par le curé du village, Suzanne et Louis, tenaces, choisissent un autre
prénom avec une idée derrière la tête : ce sera Marie Geneviève, pour quelle raison ?
Je l’ignore, ma grand-mère s’appelle Marie mais Geneviève ? On peut imaginer qu’ils
ont été influencés par sainte Geneviève la patronne de Paris.
Donc ma mère est baptisée Marie Geneviève, mais Suzanne suit son idée, toute sa
vie on appellera sa seconde fille Ginette. Elle se marie avec Robert en 1947, je pointe
mon nez en 1949 et fut baptisée Geneviève, bien sûr, car Ginette aimait beaucoup
son prénom de baptême, j’y suis moi-même très attachée et je n’ai jamais entendu
dans notre entourage familial ou autre, une personne appeler ma Maman : Marie
Geneviève.
Puybonnieux Pierre Goste dit
Catali
Comme dans toutes les familles au 18
ème
siècle, il est fréquent ne pas savoir quels
sont les prénoms des différentes fratries.
Vers Quinsac et Milhac de Nontron, petits villages du nord du Périgord vert, la
famille Puybonnieux ne fait pas exception à la règle.
Elie semble être le plus ancien connu dans ce village.
Il a 4 enfants, l’aîné, Elie ou Nalis né Catali, selon les divers actes connus, voit le
jour à Milhac de Nontron vers 1654, il décède le 3 mars 1726 à Milhac. Il a 3 frères
et sœurs.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
De son 1 er mariage, 8 enfants voient le jour.
De son second mariage avec Jeanne Puybonnieux, naîtront à Milhac de Nontron
encore 8 enfants dont Pierre Goste dit Catali le 24/08/1678.
Ce dernier épouse en 1693 Anne Puybonnieux, ils auront 12 enfants.
Pierre dit Catali décède 19/08/1742 au village de Milhac.
Dans les générations postérieures, on trouve de nombreux et différents Chafre ou
Chaffre, sans pouvoir trouver l’origine dont un Goste Catali dans la génération
suivante.
Mes ancêtres contemporains.
Par Maryline ELLISONDE-GUINOT
Aujourd’hui, surnoms ou diminutifs, autrefois sobriquets, ils sont encore utilisés dans
ma famille.
En effet, ma mère, Georgette est appelée « zizie » depuis son enfance, de même que
sa sœur Yvette était nommée « Lilou » et leur mère, ma grand-mère, Berthe, que j’ai
toujours entendu appeler « Titie » par la famille ou les proches, habitants tous au
Taboury à Sensenac-Puy-de-Fourches.
Pourquoi « Titie », peut-être qu’elle aimait trop téter le sein de sa mère, qui était
nourrisse occasionnelle, ou cela vient-il du fait qu’elle appelait « ti, ti, ti » pour
rassembler la volaille à nourrir ?
Ma mère elle-même ne sait pas pourquoi ce surnom lui a été donné, surnom qu’elle
n’aime pas d’ailleurs, ni celui de sa sœur, mais qu’elle trouvait plus joli à l’oreille ...
Peut-être, à l’apprentissage de la parole, des mots mal prononcés qui ont laissé ces
« Zizie et Lilou » ?
Ma grand-mère, Berthe est une fille de Jean Félix DUREY de Biras, mort pour la
France à Souain le 21 septembre 1914 et Marie NABOULET de la Chauterie de
Valeuil, cultivateurs.
Ma mère, Georgette dite « Zizie » est une fille de Gaston François, mort pour la
France à Angoulême le 9 Septembre 1939 et de Berthe DUREY dite « Titie ».
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Qui ?
Par Françoise VILLECHENOUX.
S'il est quelque chose de curieux, c'est bien le contenu d'une fiche matricule.
En effet, comme toutes les fiches de renseignements, on y trouve, le nom, le prénom
et ... et ... le surnom.
Cela peut paraître surprenant alors qu'en fait le surnom semble monnaie courante,
Qui ne s'est pas pris la tête lors de recherches généalogiques, en butant sur un prénom
que l'on ne trouvait pas ? Allez savoir pourquoi ils le changeaient...
Si l'on regarde de plus près, ces surnoms sont classés en plusieurs catégories, enfin,
pour moi :
• Un autre prénom
Fiche Matricule de Lespinasse, Laurent, classe 1878, n 11 bureau Bergerac. AD 24.
Et là, on se rend compte qu'en fait, les prénoms sont inversés, M. Lespinasse devait
préférer Prosper à Laurent …
F.M. Chadeau Pierre 1878 n 22 Bergerac. AD 24.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Par contre, dans le cas suivant rien à voir avec un deuxième prénom.
En effet M Chadeau Antoine se fait appeler Jules, aucun prénom de parrain ou autre
ne s'y rapporte. Il a un frère jumeau ... cela ne nous apporte pas grand-chose.
• L'ordre d'arrivée :
F.M. Rigoulet Antoine, 1878, n31. AD 24.
Ainsi Antoine Rigoulet est-il surnommé Second et Jean Royère Cinquet.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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F.M. Royere Jean, 1878, n 87. AD 24.
• Et tous les autres qui ont un surnom en rapport avec leur caractère, leur
physique, leur ... leur ...
F.M. Siméon Jean 1878, n63. AD 24.
C'est Siméon Jean Symphorie.n dont le surnom est Martra, quel rapport ? Il était
charron, n'utilisait pas des pinceaux en poils de martre, fabriquait peut-être des pièges
pour éliminer ces nuisibles ? Il était le troisième Jean dans la maison, mais ...
F.M. Antoine Valette 1878, n90. AD 24.
Et celui d'Antoine Valette,
Elalettou
? A l'oral, c'est quand-même bizarre mais il y
a sûrement une bonne raison. Il est maçon, veuf puis remarié ... rien d'extraordinaire
pour être affublé de ce surnom. Mais comme je ne me lance pas dans de grandes
études d'onomastique (si c'est comme cela qu'on dit) ...
Je donne ma langue au chat…
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
RIBOULET.
Par Maryline ELLISONDE-GUINOT
Vous connaissez sans doute, les marchands de numéros et de rubans
pour conscrits, qui pratiquent si bien, à la porte des mairies, les jours de tirage
au sort et de conseil de révision, l'art de tirer profit des émotions, des
timidités, des craintes et des espérances de leurs concitoyens ?
Mais vous ne savez sans doute pas qu'ils s'appellent des « riboulets ».
A la 7
ème
génération de ma branche maternelle, il y avait Pierre NABOULET dit
« RIBOULET», dont la mention est inscrite sur son acte de décès.
Il est né vers 1731 peut-être à Biras, Bourdeilles, ou Quinsac ? J’ai lu un à un les
registres de 1730 à 1745, mais je n’ai pas trouvé son acte de naissance ou baptême,
rien n’est précisé sur son acte de mariage c’est un fils de Pierre et Françoise
BRACHET, colons, cultivateurs au village de la Paqualie à Biras.
Il a épousé Marie Sicarie COULAUD et ont eu Bertrande née en 1757, Joseph né en
1771 décédé en 1833 à Creyssac, qui a épousé Marie POUDEYROU, mes ancêtres
directs à la 6
ème
génération, Jean né en 1775 décédé en 1819, Pierre né en 1779, Pierre
né en 1784 décédé en 1862 et enfin Jean né en 1787 décédé en 1868.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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SIMON Pierre dit BONAMY
Par Huguette SIMON-LABROUSSE
Le 15 janvier 1741, mon sosa 96, Fronton Simon, âgé de deux jours, a été
baptisé à Montrem. Il est le fils de Pierre Simon et Guillemette Colinet.
Le 4 vendémiaire an 12 (27 septembre 1803) décède Fronton Simon dit bonnamy à
Montanceix, paroisse de Montrem.
En l’an 1810, Gérôme Martrenchard charpentier et Pierre Reversade, domiciliés à
Montrem, déclarent que le 14 juin Anne Delubriat, veuve de Fronton Simon dit bon
ami, est décédée au lieu de Montanceix.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Mon sosa 48, Pierre Simon, fils de Fronton Simon et de Anne Delubriat nait le 5
février 1775 à Montanceix.
A son décès, le 20 octobre 1849, il est noté Simon Pierre Bonamy ou bonami aîné.
L'officier d'état-civil écrivant le chaffre ou chafre de deux manières.
Le 16 octobre 1817, Pierre Simon dit bonnamy déclare la naissance de son fils Pierre
Simon qui, lui, aura plus tard « Boulou » comme Chafre ou Chaffre.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Vous remarquez, comme c’est souvent le cas, le manque d’imagination dans les
prénoms.
Eglise de Montrem.
Pourquoi lui a-t-on attribué ce surnom « bonami » ? Sans doute parce qu’il était très
gentil et avait beaucoup d’amis !
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Tous avec Vadeboncoeur.
Par Jean-louis FILET.
Michel Margeat est né à Belvès vers 1681. En 1702, il s’engage comme
grenadier du sieur Martineau au régiment de la Fère.
Le régiment de la Fére.
Le régiment de La Fère est un régiment d’infanterie
du Royaume de France créé en 1654 sous le nom de
régiment de Mazarin-Français. Il est sous les ordres
de Louis Desmoulins, marquis de Lisle, nommé
brigadier le 2 juillet 1710 et maréchal de camp le 22
décembre 1731. Il décédera le 29 juin 1734.
A l’occasion de son engagement, il reçoit comme beaucoup d’autre, un surnom.
Pour lui ce sera « Vadeboncoeur ». Certainement pour ses qualités de courage.
La signification du nom de guerre.
En ce temps-là, les conditions du recrutement étaient peu regardantes sur l’identité
et les antécédents de ceux qui s’enrôlaient. On était alors recruté sous un faux nom,
que l’on se choisissait ou que l’on se voyait attribuer en fonction de son pays d’origine
(Lebreton, Lenormand…), de son ancien métier, de son physique ou de son
tempérament. Le caractère ne triche pas dans l’adversité : imposé ou choisi, subi ou
revendiqué, le nouveau nom fixe alors une identité en rapport avec le combat. Le
nom Vadeboncœur nous renseigne sur ce que l’histoire dit du soldat français.
Ce nom a été donné à des centaines de soldats. Il était si répandu qu’on peut le
considérer comme le symbole des qualités prêtées au soldat français, encore
aujourd’hui.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Étymologiquement, le cœur est le siège du courage. « Il n’y a point de place faible là
où il y a des gens de cœur pour la défendre », disait Bayard.
Mais Vadeboncœur n’implique pas que le courage. Il porte en lui l’idée de l’action,
de l’allant et de l’entrain. C’est la gaieté de cœur.
Avec son régiment, il participe à la bataille de Malpaquet.
La bataille de Malplaquet.
Situé au nord de Tourcoing. Le 11 septembre 1709, La bataille de Malplaquet, entre
les 65 000 Français de Villars et les 75 000 alliés de Marlborough et du prince Eugène,
est indécise, mais elle sauve la France d'une invasion. C'est la confrontation, sur un
front de 5 kilomètres à la frontière des Pays-Bas, de deux lignes d'infanterie de faible
profondeur, donc sans véritable force de choc, et immobilisées par leur trop long
développement. On assiste à un ensemble d'assauts frontaux sans coordination, et
sans exploitation possible. On a parlé d'une « tuerie » inutilement meurtrière.
C’est au cours de cette bataille qu’il aura son bras droit estropié d'un coup de fusil.
Le 31 janvier 1710, il est admis au centre de l’institution des invalides. Le 19 mars
1742. Il est décédé à l'hôpital de Bergues [59067] étant du détachement du fort
François.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Uendome, non pardon c’est Vendome.
Par Jean-Louis FILET.
Mon ancêtre : Jean Filet dit Vendôme du village de Combe, paroisse d’Alles,
en 1726.
Ah cette pauvre paroisse d’Alles, une impasse généalogique car il n’y a pas ou
plus de registre avant 1741. Ainsi sur mon ancêtre Filet, j’y vois le décès en 1741, le
19 mars, de jean Filet et rien d’autre dans l’état-civil.
L'église Saint-Étienne, fortifiée, d'Alles-sur-Dordogne.
Dernière piste possible : les actes notariés et l’occasion de découvrir le nom
de son père : Jean Dit Vendôme Filet qui aurait vécu entre 1690 et 1750.
Vendôme, voilà une nouvelle interrogation sur l’origine de ce Chafre ou
Chaffre qui plus est sera porté par ses petit-fils Louis et Antoine mais aussi un arrière-
petit-fils Jean-Antoine. Un Chafre ou Chaffre qui est conservé dans la lignée du Coux
pendant un siècle.
Pourquoi cet ancien porte-il le Chafre ou Chaffre de Vendôme ? Un Chafre
ou Chaffre, longtemps unique dans la famille.
Rien à voir avec le physique, ni une profession, reste donc un rapport possible
avec un lieu. En Dordogne, il y a bien deux lieux-dits : un hameau à Rampieux et une
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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fontaine à Saint-Pardoux la Rivière. Des lieux bien trop loin de la zone où l’on trouve
les familles Filet qui en 1700 sont soit à Alles soit aux Coux.
En cherchant plus loin dans l’histoire de France, il y a bien Gilbert Filhet de
la Curée, gouverneur du Vendômois. Il sera assassiné en 1564. Son fils du même
prénom qui fut fort estimé de Biron et d’Henri IV, pourquoi pas ; On sait que sa
sœur épousera François du Faure et donc vivra à Lussas-Nontronneau. Mais là aussi
on est un peu loin du lieu de vie de nos simples laboureurs.
En remontant l’Auvézère, la route conduit au village de Saint-Julien de
Vendômois, en Corrèze, à moins de cent kms de Périgueux. Ce bourg qui doit
son nom au premier duc de Vendôme fait partie de l’ancienne vicomté de Ségur,
domaine de la maison d’Albret, maison souveraine du Béarn. Jean d’Albret, roi de
Navarre et aïeul d’Henri IV, naît, en 1499, dans cette forteresse. Le seigneur de
Labatut dont Jean Filet est le tenancier au Coux, en 1680, descend de noble Henri
de Salis, gentilhomme servant Madame la sœur d’Henri IV et propriétaire d’un
domaine dans l’actuelle Corrèze. La famille d’Albret et ses vassaux semblent faire
suivre les Fil(l)et dans leurs bagages. Un Léonard Fillet est signalé en Limousin au
milieu du XVIIIe siècle. De là à conclure qu’une famille Filhet, destinée à devenir
Fil(l)et, serait arrivée de son Béarn ancestral en Périgord en passant par les terres
limousines ?
Une dernière piste possible que l’on privilégie. Les anciens soldats gardent
souvent le nom de leur régiment. Henri roi de France et de Navarre crée en 1651,
un régiment d’infanterie pour le fils qu’il a de Gabrielle d’Estrée ; ce fils reçoit le titre
de duc de Vendôme, porté par Antoine de Bourbon, son grand-père, l’époux de
Jeanne d’Albret, reine de Navarre, et le régiment s’appelle « de Vendôme ».
On n’a pas trouvé confirmation de la présence d’un Filet dans ce régiment
célèbre de la fin du XII siècle mais reste une piste la plus vraisemblable.
En continuant mes recherches, je vais en profiter pour manger………un chocolat
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
VERSEILLADE
Le Chafre ou Chaffre ou chafre de François et Etienne GENSOU,
Mes sosas 224 et 112.
Par Huguette SIMON-LABROUSSE
Mon sosa 224 : François GENSOU
Le 15 juin 1739 naît à Limeuil François GENSOU. Il est le fils de Guillaume
et Marie DELPECH.
Il se marie une première fois à Marie BORDERIE (je n’ai pas trouvé la date). Ils ont
une fille Marguerite. Marie décède le 24 octobre 1763 au Bugue, à l’âge de 23 ans.
Veuf de Marie BORDERIE, il se marie
une deuxième fois à Cendrieux, le 19 juin 1765,
avec Isabeau FAURE.
Ils ont sept enfants : Peyronne, Peyronne, Jean, Etienne (mon sosa 112), Jeanne,
Catherine et François. A la naissance de Jeanne, le 8 décembre 1782, son père est dit
Verseillade.
François décède le jour de sa naissance le 1 mai 1785 et sa mère 2 mois plus tard. Sur
son acte de décès, Isabeau est dite « épouse d’un homme connu dans le pays sous le
nom de
Verseillade
».
François se marie pour la troisième fois le 4 octobre 1785 avec Anne RUAUD. Ils
ont une fille Pétronille en 1887.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Mon sosa 112 : Etienne GENSOU
Etienne naît le 21 décembre 1779 à Cendrieux.
Il épouse le 16 messidor an X, au Bugue, Antoinette ROULET avec laquelle il a 4
enfants : Jeanne, Simon, Marte devenu Martin (mon sosa 56) et Jeanne. Antoinette
décède, à 35 ans, le 9 janvier 1820. Le 28 juillet 1811, est déclarée la naissance de «
marte fille de tiene jensous et dentoinete roulet » mais dans la marge il est indiqué
que c’est une erreur : il s’agit d’un enfant mâle !
Il s’appellera Martin à son mariage et à son décès.
A 42 ans, Etienne se remarie, le 6 février 1822, à Lacropte avec Françoise BONNET
âgée de 20 ans.
Jeanne dit
Verseillade
, leur fille, se marie le 5 octobre 1865 avec Jean COLOMBET.
Elle est la fille de feu Etienne dit
Verseillade
.
A Marsaneix, le 22 juin 1848, décède Etienne GENSOU dit
Verseillade
, âgé de 71
ans.
Je n’ai trouvé aucune explication à ce mot « Verseillade » que je n’ai pas revu à la
génération suivante.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Who is who ?
Par Françoise VILLECHENOUX
« Il m'avait été recommandé à Londres, de ne jamais désigner mes futures
recrues que par un pseudonyme, de façon à décevoir toute oreille indiscrète » racontait
le colonel Rémy, d'ailleurs de son vrai nom Gilbert Renaud. Il dénommait lui-même
tous ses maquisards.
Maurice Loupias, explique dans son livre « Messages personnels » qu'il était
nécessaire de déguiser son nom, son identité pendant la guerre, d'en changer même
plusieurs fois.
Lui-même, d'ailleurs s'est d'abord appelé « Liber » on imagine pourquoi puis
« Lelarge », il précise « jeu de mots bien innocent puisque j'avais pris le large » et enfin
Bergeret « qui m’identifiait à Bergerac, mon secteur » ... « Presque tout le monde
savait que Bergeret était le chef de l'AS et il aurait suffi d'entendre ce nom pour savoir
où était situé le PC » Il rechange donc et devient « Vidal » avant de retrouver
Bergeret.
Mais pas que, en effet, d’autres personnes sont par contre obligées de porter des faux
noms correspondant à leur nouvelle identité. Cela concerne essentiellement les
personnes qui sont recherchées, en particulier pour s’être soustrait au « Service du
Travail Obligatoire ». Ils entrent alors dans le maquis avec une nouvelle identité et
des faux papiers. C’est ainsi que Pierre Filet, s’échappe du train qui va partir en
Allemagne et entre dans la résistance. On l'appelle alors « Charles Cipriani ». C’est
encore le seul nom sous lequel il est connu dans sa famille d’accueil à trente
kilomètres de sa vraie famille.
Comment choisir « un nom de guerre » ?
Dans « l'espoir et le chaos », Patrice Rolli nous dit « Une fois entré au maquis, le
nouveau venu doit effacer tous les signes distinctifs de sa vie antérieure. Son nom de
famille disparaît au profit de l'adoption d'un « nom de maquis » qu'il choisit ou qu'on
lui attribue.
Il peut venir du physique, André Urban « Doublemètre », « Fil de Fer » « La
Blonde » ...
Roger Ranoux alias « Hercule » à cause de sa corpulence et sa fille d'ajouter
« également parce qu'il aimait se battre. Quant à son frère, c'était l'inverse. On l'avait
donc baptisé « Mickey »
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Il peut venir de particularités « Christian Michaud devient « Zazou » en fonction de
ses cheveux longs et parce qu’il entonne souvent les chansons d'Andrex. Tout
comme Leon Tabet celles de Tino Rossi d'où son surnom de « Tino » (Patrice Rolli)
Jusqu'ici sur terre un homme pouvait être
Blanc ou noir, ou rouge, ou jaune et puis c'est tout
Mais une autre race est en train d'apparaître
C'est les Zazous, c'est les Zazous
Un faux col qui monte jusqu'aux amygdales
Avec un veston qui descend jusqu'aux genoux
Les cheveux coupés jusqu'à l'épine dorsale
Voilà l'Zazou, voilà l'Zazou
Y a des Zazous dans mon quartier
Moi je l'suis déjà à moitié
Résistance à Bergerac - Jean Vergnon -
Témoignages intégraux - Mémoires de résistances
André Malraux portait le nom de « Colonel Berger », était-ce parce qu'il avait tout
un troupeau de maquisards à gérer, de la Corrèze, du Périgord, de la Dordogne et du
Lot ?
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Jean Givord du groupe « Gardette » se faisait appeler tout simplement « Blaise »
parce qu'il venait de lire « La comtesse de Ségur »
Et les noms d'artistes, parce qu'on les aimait, on leur ressemblait ... les noms de héros
que l'on aurait aimé être ou les noms de personnages historiques auxquels on
s'identifiait le temps d'une guerre....
On ne peut pas donner tous ces surnoms, ils étaient tellement nombreux, tantôt
animaux, tantôt prénoms féminins pour une double sécurité, tantôt numéros,
tantôt...tantôt...,
Et tantôt, mais plus rarement on trouve une femme portant un surnom. C'est Paule
Geneviève Marois, dite « Ginette » puis « Simone » et « Ditka », nom d'une héroïne
Bulgare tiré du livre de Charles Plisnier « Faux Passeports » prix Goncourt en 1937
C'est Renée Badie alias « la blonde » ou « Tante Jeanne » qui assure les liaisons avec
le sud Dordogne, on peut penser que ces surnoms viennent de son physique, de sa
gentillesse...
C'est Simone Hardy « Monette » ...
Paule Geneviève Marois « Ditka » du groupe Anic avec son frère Yves Marois dit « Cyrano ».
Une jolie histoire pour finir, qui ne doit pas être la seule :
Au lendemain de la guerre, lorsqu'un ancien résistant aura son premier garçon, il lui
donnera le prénom d’Annick, en souvenir du groupe de résistants dans la région de
Sigoulès surnommé "ANIC". Ce groupe a participé au camouflage de plus de 200
STO avec fausses cartes d'identité et cartes d'alimentation, aux sabotages et coups de
mains et a contribué à chasser l'ennemi du sol Français.
Pour conclure, disons, en citant Maurice Loupias : « si cette précaution avait été utile
dans la clandestinité, à partir du 6 juin elle était beaucoup moins importante. Mais
c'était un jouet comme un autre. On n'avait pas tant d'amusement dans le maquis ! »
Il est bien évident que cela n'engage que lui.
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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X de xilef – ErreiP TeliF.
Par Françoise VILLECHENOUX.
Et si nous nous amusions un peu ? Pour cela, munissons-nous d'un miroir et
essayons de déchiffrer le titre de la page classée X, si je puis me permettre
l'expression. Vous avez bien sûr trouvé FILET PIERRE- FELIX et ici, on devrait
plutôt dire un « surprénom » car Félix est un prénom utilisé à la place de celui donné
par la tradition familiale, ce qui est souvent le cas.
Si l'on se réfère à sa fiche matricule, il est né le 10 décembre 1858 de Guillaume Filet
et Marie Laville. Si ce n'est que ce jeune-homme, prénommé Pierre est né le 3 janvier
1859, sous le nom de Jean !! Si l'on poursuit la lecture de l'acte, son père est bien
Guillaume Filet mais sa mère est ... est ... Marie Delluc qui n'est autre que sa grand-
mère maternelle, enfin sur l'acte de naissance. Sa mère est bien Marie Laville. On
peut se poser beaucoup de questions par rapport à toutes ces erreurs qui compliquent
bien la tâche des généalogistes.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Acte de naissance de Jean Filet Donc, il est né le 3 janvier 1859 à Audrix, en
Dordogne. Ses parents, Guillaume Filet ou Fillet (eh oui.) et Marie Laville sont
cultivateurs, c'est donc tout naturellement qu'il va suivre la même voie.
Il a une sœur Françoise née le 12 février 1862 à Audrix également. Sa mère serait
également Marie Delluc !! Faux, c'est Marie Laville.
Le 29 octobre 1885, il épouse Suzanne Chanaud (née le 21 décembre 1862) à Allès
sur Dordogne
Mobilisé en 1878, il n'est apte que pour le service auxiliaire à cause de déformations
des pieds. Le 1er novembre 1904, il est libéré du service militaire. Voilà un bien brave
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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homme qui a créé beaucoup de questionnements et tout bien vérifié, on peut dire
que celui que nous appelons X est bien Jean Filet fils de Guillaume Filet et Marie
Laville, né le 3 janvier 1859 à Audrix.
Si on récapitule
La date de naissance sur la fiche matricule est fausse.
A sa naissance, il s’appelle Jean. Plus tard son prénom devient Pierre puis Pierre Félix.
Sur son acte de naissance comme celui de sa sœur, le nom de la mère indiqué est
Marie Delluc et non Laville comme vu sur l’acte de mariage des parents. En réalité
Delluc est le nom de sa mère.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Y a-t-il à boire Chopine ?
Par Jean Louis FILET.
Si vous arrivez, au cours de vos recherches à Saint-Martin-de-Fressengeas, sur
un acte de mariage du 12 février 1765, alors vous serez surpris en voyant dans les
BMS, le nom de la mariée.
Le curé écrit : Martial Jolivet épouse Jeanne Delapierre fille de chopine tous deux de
la paroisse.
Chopine voilà un Chafre ou Chaffre qui interpelle. S’agit-il d’un grand buveur ? Mais
cela pourrait être aussi un fabriquant de chausse, d’accord on est plus au moyen-âge,
alors revenons à la bouteille.
En tout cas le curé ne connaît que ce nom de Chopine semble-t-il !
Un peu de recherches et on voit que cette famille LAPIERRE, bien présente à saint-
Martin depuis au moins 1675. Ce sont quatre générations qui portent ce Chafre ou
Chaffre.
Geoffroy
Chopine
DE LAPIERRE, né vers 1675, décédé le 21 juin 1735, Saint-
Martin-de-Freyssengeas (à l'âge d'environ 60 ans).
Marié le 1er février 1698, La-Chapelle-Faucher, avec Marguerite TREMOULINAS.
dont :
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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Geoffroy Chopine DE LAPIERRE, né vers 1703, décédé le 23 octobre 1756
(à l'âge d'environ 52 ans), Cabaretier. Marié le 23 février 1734, Saint-Martin-
de-Freyssengeas, avec Henriette CHERCHOULY, née en 1707.
dont :
o
Jean Chopine DELAPIERRE, né le 23 août 1742, Saint-Martin-de-
Freyssengeas, décédé le 15 août 1813, Saint-Martin-de-Freyssengeas.
Marié le 11 février 1765, à Saint-Martin-de-Freyssengeas avec Anne
JOLIVET, née le 6 août 1736, Saint-Martin-de-Freyssengeas, décédée
le 3 janvier 1809, Saint-Martin-de-Freyssengeas.
dont :
Jean Chopine LAPIERRE, né le 25 avril 1759, Saint-Martin-de-
Fressengeas, Lage. Décédé le 7 décembre 1805, Saint-Martin-
de-Fressengeas. Sa profession est Laboureur. Marié
le 2 mars 1778, Milhac-de-Nontron, avec Jeanne LAPIERRE,
née vers 1760. Décédée en avril 1796, Saint-Martin-de-
Fressengeas.
Il sera le dernier à porter le Chafre ou Chaffre de « Chopine ».
En réalité les Lapierre sont cabaretier. C’est donc chez eux que l’on peut aller boire
une …chopine.
Rien à voir avec …. Une chaussure qui porte ce nom au moyen-age.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Zoom de fin
Les faux frères Chafre ou Chaffre,
le titre deviendrait « Zoom de fin sur Noé »
Par Véronique ESPECHE.
Notre Périgourdin matricule 590 de la classe 1899, beau brun d’un mètre
soixante-deux, ledit Mathieu, Maurice Alary est surnommé Noé ...
Voudrait-il qu’on l’imagine né sur un rivage marin.
Tel le fondateur de l’arche éponyme
Mais que nenni !!!
Senta Fe de Belvés - Sainte Foy de Belves pour les non périgourdins - sa commune de
naissance n’est en rien marine, non plus que son métier de maréchal-ferrant ne soit
en relation avec l’eau salée.
Noé, dixième et dernier des patriarches pré diluviens, dont la traduction est « repos
ou consolation » ... Ce fils Alary serait-il le 10ème de la fratrie ou l’enfant de la
consolation eut égard aux autres petits prédécédés ?
Ou faut-il simplement penser que ses parents, pourtant simples cultivateurs lui aient
eux-mêmes attribué ce Chafre ou Chaffre, se rebellant contre la tyrannie du prénom
« imposé » par les us et coutumes.
Dans la plupart des cas naguère, c’est le prénom du parrain ou de la marraine qui est
attribué au nouveau-né, souvent choisi non pas par les parents eux-mêmes mais
Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
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plutôt par les patriarches, grands-parents paternels, voire maternels ... Parfois le
prénom du père, pour le fils aîné, ou celui de la mère si c’est une fille ... Le prénom
du saint local vient ensuite différentier les enfants suivants -des Joseph à n'en plus
finir et des Marie en veux-tu, en voilà quand le dernier né ne se voit pas attribuer le
prénom de son frère ou sa sœur prédécédé.
Prémices à ce privilège – qui ne nous semble pas en être un à notre époque - de
choisir comment prénommer son propre enfant, c’est dans le dernier quart du XIX°
siècle, que les parents décident de donner à leur bambin un second, parfois un
troisième prénom, et c’est ce dernier qui sera utilisé à titre « usuel » ...
Ce n’est qu’après-guerre – celle de 14-18 - que le choix du prénom revient de plein
droit aux parents, ainsi apparaissent enfin de nouveaux prénoms, de Saints
catholiques ou pas ... Parrains, marraines et grands-parents ne sont pas pour autant
oubliés, mais ils arrivent en seconde ou troisième position ... et le prénom usuel
trouve enfin sa place en tête de liste.
Les parents de notre « dit Noé » seraient juste un tout petit peu en avance ... Offrant
hors registre un troisième prénom à leur petit ... Époque oblige Noé sera donc le
Chafre ou Chaffre de ce petit ...
Sauvé non pas des eaux, mais du poids des traditions
Et de vous à moi ...
Si Noé avait été une fille ... D’un simple quart de tour à droite
Il aurait sauvé cette redoutable lettre « Z » devenant
Zoé
À l’année prochaine pour un nouveau challenge.
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Challenge AZ 2023 « Chaffres ou Chafres ». Numéro 17 Hors-série « Lou Péri Doc ».
Amicale
Genea24
Entraide
Généalogie
Dordogne –
Périgord
Numéro Hors
-
série 17 B
Mars 2024
