Vers 1850.
Par Bernadette FONDRIEST.
Situation.
La commune de Sergeac, Sur les rives de la Vézère, au milieu du XIXe siècle, Sergeac est encore un petit village campagnard. Le bourg se blottit autour de son église templière du XIe siècle et la tour du château de Cramirat qui fut la résidence des templiers. Ses maisons sont de solides bâtiments de pierres coiffés de toits de lauzes qui dataient souvent du Moyen Age.
À cette période, Sergeac ne connaissait pas encore les hordes de kayaks qui descendent actuellement la rivière l'été et ne savait pas non plus qu'à l'époque de la Préhistoire, vivaient à quelques encablures de son bourg des hommes à l'abri de Castel Merle dont Monsieur Castané ne découvrira l’existence qu'une cinquantaine d'années plus tard.
Les Sergeacois demeuraient tranquilles dans le bourg et une trentaine de hameaux qui s’étendaient de la rivière jusque dans les coteaux de Salon et de Montargnac.
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Histoire.
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Selon le recensement de 1851, ils étaient exactement 481 habitants, derrière leur Maire Monsieur Balmy.
Beaucoup étaient des paysans, propriétaires pour la moitié et le reste : métayers, colons et journaliers.
Il n'y avait que peu d'artisans, seule une dizaine œuvrait pour les besoins de leurs concitoyens : Mr. Vidal le Forgeron, MMrs Issier, Mestrier et Delteil les cordonniers, Mr. Faure le tisserand, MMrs. Estréguil, Manen, Cosse et Salviat (mon AAA GP) étaient maçons, Mr. Barry menuisier, Mr. et Mme Escudier tailleur et couturière.
Un seul commerçant : Mr. Adisson tenait une petite épicerie au village. Je n'ai pas trouvé de boucher ni de boulanger ; sûrement que les femmes faisaient leur pain elles-mêmes et que l'on devait manger du porc, de la volaille et autres agneaux et chevreaux élevés à la maison.
Les Sergeacois étaient une population majoritairement jeune.
Il n'y avait que deux octogénaires : Pierre Coustaty 86 ans et Marguerite Plazanet 85 ans.
Cependant, ils ne se mariaient pas très jeunes, le plus jeune homme marié avait 25 ans, l'épouse la plus jeune 18 ans, mais sûrement une exception parce que les suivantes en âge avaient 22 ans.
En 1851, il y eut 10 naissances, 6 mariages et 8 décès .Les moyens de transports n'étaient pas aisés puisque il n'y avait pas de grandes voies, ni maintenant encore du reste. Seuls des mauvais chemins de pierres servaient de routes.
On traversait la Vézère en bac puisque le pont de Saint-Léon n'était pas encore construit ; Mr. Magot en était le passeur.
Les occasions aussi de se déplacer étaient rares à part pour aller aux foires de Sarlat et de Montignac. Même les unions se faisaient la plupart du temps entre jeunes de la commune ou des communes voisines : Valojoulx, Saint-Léon, Thonac, La-Chapelle-Aubareil ou du Moustier. Dans ma famille, en près de trois siècles ils n'ont pratiquement pas dépassé ces villages.
Les habitants de Sergeac vivaient simplement, se nourrissaient de produits qu'ils produisaient : les légumes de leurs jardins, les porcs et les volailles qu'ils élevaient, le vin qu'ils récoltaient. Outre les cultures vivrières, ils cultivaient sur leurs terres sablonneuses de la vallée du blé d’Espagne (maïs), du blé et autres céréales, du lin et du chanvre qu'ils faisaient tisser pour leurs besoins en linge et vêtements.Sur les coteaux boisés, on pratiquait des coupes de bois pour faire des charpentes, des feuillards, du bois de chauffage et du charbon de bois et il y poussait la perle noire du Périgord : la truffe !
Pour les Sergeacois, la Vézère était très importante : outre la pêche, elle servait aussi à abreuver le bétail, de lavoir, et accessoirement les gamins du village allaient s'y baigner l'été sous les frondaisons de ses saules.À Sergeac, outre l'église et le château templier, il y a un monument magnifique : la croix médiévale, d'un style très rare en Dordogne. Et aussi quelques fontaines qui ont beaucoup de charme.
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