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Le site d'entraide généalogie en Dordogne . Association "Amicale Genea24 " extrait du bulletin Lou Peri Doc 01

Montpeyroux 1850.

Par Jean Louis Filet.

Situation.

Petit village niché au sommet d’une colline, Montpeyroux, «Monte Petroso», reflète le calme d’une campagne de Dordogne, vivant au rythme biologique des saisons. La commune de Montpeyroux occupe une place privilégiée dans la pittoresque vallée de la Lidoire qui eut, jusqu’au 18ème siècle, une importance économique et historique dont témoignent les nombreux moulins à vent ainsi que les établissements religieux qui s’y installèrent.
Située à l’ouest du département dans l’arrondissement de Bergerac, elle est bordée par la Lidoire au levant.
La commune est située sur le canton de Villefranche de Lonchat, aujourd’hui on dit « Pays de Montaigne et de Gurson et appartient à la communauté de communes de Montaigne Montravel et Gurson.

Les habitants de Montpeyroux sont les Peyroumontois. Code postal 24610 et code Insee 24292.
La commune de Montpeyroux avec celle de Carsac et Villefranche de Lonchat gère le lac et la base de loisirs du lac de Gurson.

Le nom s’écrivait sans le T : monpeyroux.

Saint-Cloud Commune rattachée à Montpeyroux en 1794.

Histoire.

La localité dont le nom signifie le mont de Pierre fut le siège d’un habitat continu depuis la préhistoire. On y voit la trace d’un oppidum gaulois entouré de fossés creusés dans le calcaire. L’occupation romaine y a laissé des vestiges notables.

C’est en 1140, qu’apparaît pour la première fois dans un texte : la donation à Saint Florent, le nom de cette paroisse sous la forme : Sanctus Petrus de Monte Petroso. Le patron de la paroisse est Saint Pierre-ès-Liens, l’église Saint-Pierre-ès-Liens date des 11ème & 12ème siècles. Elle fut construite au centre de l’oppidum. Classé monument historique, cet édifice est entièrement roman sauf une chapelle latérale gothique sur le côté sud qui a été reconstruite à la demande de Bertrand de Montaigne, frère du philosophe, pour en faire sa sépulture.

Le cimetière autour de l’église se pare d’une croix de pierre du 15e siècle remontée en 1629 après des mutilations successives dues aux guerres de religion. Elle est richement sculptée de 4 statuettes disposées dans des niches et décorée en relief des attributs royaux de Louis XII et d’Anne de Bretagne ainsi que des coquilles et des bourdons des pèlerins de St-Jacques de Compostelle qui trouvaient refuge dans la commanderie située en face de l’église transformée par la suite en faïencerie de renom de 1804 à 1840. (Source site de la mairie)

matecoulon Photo Jacques G. Brun 2009 licence CC

Château de Matecoulon 14ème, 15ème, 18ème & 19ème siècles. (Privé).
En 1580 le philosophe, Michel de Montaigne offre à son jeune frère Bertrand, la maison noble des Maroux. Bertrand apporte avec lui le titre de « Matécoulon » (littéralement : mater des colombes, tuer des pigeons) dont il était déjà détenteur pour un fief en Gironde.
En la fortifiant, la maison des Marroux devint « le château de Matécoulon » agrandi par l’acquisition d’une centaine d’hectares de métairie au sud du château. Le château resta pendant 400 ans aux mains de la famille Montaigne. (Site de la commune).
La bâtisse du XVIème siècle fut remaniée sous le Directoire et agrémentée d’un parc romantique. Aujourd’hui, ce château présente un corps de logis flanqué de pavillons en équerre qui sont cantonnés de tours rondes.

Une faïencerie fondée par le châtelain de Matécoulon Jacques de Cazenave au début du 19e siècle, au cœur d'un prieuré moyenâgeux faisant partie des dépendances du château. L’activité fut florissante mais dut fermer vers 1840 anéantie par la faïencerie anglaise plus fine et solide et aux décors variés et nouveaux (source site de la mairie).

Descriptif du Blason :

blason Ecartelé : au 1er d’azur à la tour donjonnée d’or ; au 2 de gueules à 3 fasces d’argent ; au 3 de gueules au lion d’argent ; au 4 d’azur à la rose d’argent, qui est de Cazenave ; en abîme un sur-le-tout d’azur semé de trèfles, une patte de lion d’or posée en fasce brochant, qui est de Montaigne. (J.R. Bousquet)

Des noms.

En 1846 Louis Causit maire, Géraud Géraud curé de 27ans avec une domestique de 59 ans, Pierre Réglade instituteur, Banizette médecin. Monsieur Boudonnet propriétaire ayant à sa disposition : 7 domestiques. Lafage dit homme d'affaires. 2 familles Dupuy sont cordonniers ; Poutareau, Dussol, Olivier, et Augant charrons ; Duvrieux, Guimberteau, Maumelas forgerons ; 4 familles Gelat, Pons et Pascal maçons ; Barry tuilier ; Banizette géometre ; Boyer et Guimberteau tisserands ; Jaubert, Champeville et Londin meuniers ; Drillhole tonnelier ; Peytureau arpenteur, Jouanneau vétérinaire ; Tronche cantonnier ; Dutour scieur de long.
Autres noms parmi les plus fréquents : Banizete, Dumai, Dussol., Guimberteau, Rieupeyroux.

En 1851 sont recensés 856 habitants. Presque tous de religion catholique romaine sauf 3 qui sont déclarés Luthériens. On compte 2 naturalisés français et 1 de nationalité espagnole. 128 sont propriétaires cultivateurs.
Citons également : 1 aveugle, 5 borgnes, 1 sourd et muet, 1 pied bot. 14 femmes vivent des revenus de leurs maris. 75 garçons et 81 filles en bas âge à la charge de leurs parents.

Population et richesses.
13 chevaux, 8 ânes, 6 mulets, 70 bœufs, 160 vaches, 700 brebis, 300 cochons.
Une fabrique de faïence, 3 moulins à eau et 6 moulins à vent.
On y trouve des truffes noires et de bonne qualité sur le coteau mais pas suffisamment pour en faire un commerce. À la question les gens ont-ils l’habitude de faire chabrole : Oui, on croit cette boisson propice à désaltérer et rafraichissante. (Source Brard Ad24)

La population reste stable aux alentours de 850 habitants.
Le lent déclin commencera après 1870 pour atteindre au plus bas : 318 personnes en 1982 et maintenant on compte 450 habitants.

Petites histoires .

On peut voir l’acceptation par le roi de deux legs faits par le sieur Lemonier de 400 francs chacun. Le premier destiné aux pauvres de Montpeyroux et le second à la fabrique de l’église (Paris le 23 juillet 1832)

maison

Météo.
A cet orage à grêle du 4 mai 1877 succède le lendemain un mouvement orageux assez étendu, qui paraît dû à un tourbillon marchant du Sud-Est au Nord-Ouest.

Plusieurs filets distincts se meuvent dans le tourbillon, à des heures d'autant plus tardives qu'ils suivent des routes plus occidentales.
L'un de ces filets passe, vers 2h 30 du soir, sur le canton de Thénon (Dordogne). Un autre, marchant comme le précédent, du Sud-Est au Nord-Ouest, traverse les cantons de Sainte-Foy, Villefranche-de-Longchamps et Coutras.
Il verse des torrents de pluie sur sa route et transforme en rivières tous les petits vallons du bassin de la Lidoire.
Deux ponts en pierre sont emportés aux environs de Montpeyroux et de Vélines (Dordogne). (Source annales du bureau centrale météorologique de France Gallica).


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