Ou les bienfaits de l’enseignement !
Par Selma Cayol..
1884. Bourgnac est un petit village de Dordogne, mais bien qu’il ne compte que 407 habitants, il est pourvu d’une école primaire.
Les « maîtres » sont Jean Villepontoux, instituteur public, et son épouse Hortense Gabrielle Niocel.
Mariage le 16 juillet 1883
Ils viennent a peine de se marier le 16 juillet 1883 à Périgueux, où le père de Gabrielle, Pierre-Philippe Niocel est chef de service a la Trésorerie général de la dite ville.
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Pierre-Philippe a été instituteur à Piégut-Pluviers, mais, en 1879, ses idées bonapartistes l’ont obligé à quitter l’enseignement. Néanmoins, il continue à se consacrer à sa passion : la rédaction d’un ouvrage intitulé « la médecine par les plantes ». Dans sa jeunesse il a déjà publié chez Larousse deux ouvrages de mathématiques destinés aux écoles rurales et aux classes d’adultes. |
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Acte de naissance de Jean Georges |
Le grand-père maternel de Jean-Georges vient le visiter à Bourgnac, mais l’enfant préfère de beaucoup rendre visite à ses grands parents à Perigueux, dans leur maison au pied de la Cathédrale Saint Front (ci dessous)..
Il aime regarder les belles pages de l’herbier de son grand père * et l’écouter parler de poésie et de musique. Pierre lui enseigne aussi les mathématiques, lui montre les étoiles et lui apprend à dessiner des cartes du ciel près d’Emile *, chat adoré de son grand père. * (photos ci dessous).
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Ses parents quittent Bourgnac pour un autre poste, probablement vers Bordeaux où Jean-Georges, la tête déjà pleine de toutes les merveilles du savoir si bien enseignées par son grand-père, passionné de pédagogie et toujours avide de connaissances. Jean-Georges fait de brillantes études qu’il terminera a l’Ecole Supérieure de Commerce de Bordeaux, dont il devient lauréat en 1902 avec une bourse d’études pour les Etats-Unis, où il séjournera une année. En 1904, à 20ans, il passe le concours de la Banque de France. Entré en fonction le 20 mai 1904, il est « rédacteur » à la Banque de France. Il fait la fierté de ses parents dont il semble qu’il soit le seul enfant.
| Jean-Georges vers 1908, |
En 1908 le 17 octobre il devient sous-chef de service. En 1912 il passe chef de la comptabilité. Pendant les temps de guerre il semble qu’il soit resté en poste. Il n’a pas effectué de service militaire.
Le 25 janvier 1919, il est nommé contrôleur adjoint et, 3 mois plus tard, il passait contrôleur.
Après avoir franchi toutes ces étapes dans les différentes succursales de province (Tarbes, Bergerac, Roanne, Limoges, Nantes et Lyon), il s’installe à Paris en 1923.
-« Ses qualités professionnelles et ses vastes connaissances administratives incitent en effet le Secrétaire général a lui confier la mise a jour et la refonte des règlements généraux qui codifient les opérations de la Banque de France. Monsieur Villepontoux collabore également a la rédaction du nouveau règlement des succursales et dirige les enquêtes de la commission des Etudes. Il surveille enfin l’application des réformes dont il avait fait adopter le principe.
Attaché par la suite aux services de la Direction Générale, il se voit confier d’importantes missions dans la plupart des pays d’Europe. »-
En 1927, il épouse Marie Camille Lamothe.
Directeur en 1928, il est chef de service en 1937, Il est nommé Directeur des Services du Contrôle Général de la Banque de France, l’une des plus importantes directions de la Banque Centrale. Il assumera ces mêmes fonctions durant la Seconde Guerre Mondiale dans un contexte particulièrement difficile avant d’achever sa brillante carrière en 1947. Entretemps, en 1946 il est nommé Directeur Honoraire.
Deux décennies après son mariage avec Camille Lamothe, veuf, il se remarie avec une cousine, Rose Marie Antoinette Suzanne Levêque le 8 septembre 1949, à Piegut-Pluviers village natal de sa mère Gabrielle.
En 1950, lors du 150e anniversaire de la Banque de France, sur proposition du ministre des finances, Jean-Georges Villepontoux reçoit la croix de chevalier de la Légion d’Honneur.
Il se retire ensuite dans son pays natal et consacre sa retraite périgourdine à la lecture, aux voyages et à La Société Archéologique et Historique du Périgord, dont il fut l’un des administrateurs. Décédé à Périgueux le 22 février 1963, il repose aux cotés de ses parents et de sa seconde épouse dans le caveau familial au cimetière Saint-Georges de cette même ville. |
Selma Cayol
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