Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches, seront publiés un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre dont le mariage a eu lieu en Dordogne au cours du XIX ème siècle.
De AZ, en 2024, voici la huitième participation de l'amicale Genea24.
Aujourd'hui la lettre : X
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X François,à la quête d’une identité. . Par Ghislaine LUDMANN. |
Le lundi 24 janvier 1853 à 7 heures du matin, Martial MIAILLON, cultivateur, déclare que sa fille Jeanne MIAILLON, nourrice, a accouché la veille d’un enfant mâle qu’il prénomme François et le déclare de père inconnu. Les témoins de cette déclaration seront Elie SIGNOIS, cultivateur et François DUMONTEIL, colon.
Jeanne a 27 ans quand son fils voit le jour au village de la Brégère à St Victor.
Eglise de St Victor, 24 St Victor, canton de Montagrier, arrondissement de Ribérac.
On peut supposer que François X sera élevé au domicile de sa mère au regard des différents recensements de St Victor, où on le retrouve jusqu’en 1876 mais on note qu’à 3 ans, il n’a pas encore de nom de famille.
En effet au recensement de 1856, à 30 ans, Jeanne MIAILLON habite toujours avec ses parents et son fils François y est indiqué « Enfant trouvé ». Il a 3 ans.
L’année suivante, à 31 ans Jeanne se marie avec Antoine DUMOULY, 65 ans. Sur son acte de mariage, il est stipulé que l’épouse déclare reconnaître un fils naturel prénommé François, 4 ans. Mais point de reconnaissance de celui-ci par Antoine DUMOULY !
On remarque cependant qu’à partir de ce mariage, et dans l’entourage, François est connu sous le nom de MIAILLON puisqu’en 1966, il est recensé au foyer de sa mère et d’Antoine DUMOULY et se voit nommé François MIAILLON. Il sera répertorié ainsi jusqu’en 1876. Il a 23 ans.
Ce n’est visiblement qu’un nom d’usage, puisque son acte de mariage ne lui donne pas de nom de famille, ni l’acte de baptême de son fils, à suivre.
Le 3 mars 1878, à 25 ans, François, enfant naturel non reconnu, habitant de La Brégère à St Victor, se marie avec Marie MATIGNON, elle aussi enfant naturelle et résidente du village du Maine dans le même village. Ils sont indiqués « cultivateurs » tous les deux.
Il est fait un contrat de mariage un peu particulier puisqu’ils se contentent de préciser qu’ils acceptent le statut de communauté réduite aux acquêts, alors qu’ils ne possèdent rien en propre ! Était-ce en prévision de l’héritage de Jeanne MIAILLON ?
Mais comment était-ce possible sans avoir été reconnu légalement ??
C’est sans doute pour réparer ce manque que sa mère, veuve d’Antoine DUMOULY, et sans autre enfant, adoptera enfin ce fils naturel. Ce qui sera fait le 12 février 1885. François peut donc porter officiellement le nom de MIAILLON, il a 32 ans.
En 1885, François MIAILLON est régisseur du château du Mas de Montet à Petit Bersac, probablement au service de la famille DU LAU.
Source Château Mas de Montet.
Cependant, au moment de l’adoption, François a déjà eu un fils Auguste Némorin, né le 24 octobre 1883 à St Victor. Et ce fils a été déclaré comme étant Auguste Némorin FRANÇOIS !!
Et tous ses descendants porteront ce nom de famille, malgré l’acte de reconnaissance de son père par Jeanne MIAILLON !
(Pour l’anecdote, la légende de la famille sur l’errance de ce nom de famille racontait que c’était le curé
qui avait mal compris et s’était trompé de nom de famille pour la naissance d’Auguste Némorin !)
A 72 ans, François est élu maire de Saint Victor de 1925 à 1935 sous le nom de François MIAILLON.
François MIAILLON décède le 25/ février 1938 à Saint Victor, 24 ; il a 85 ans
Réf AD de la Dordogne 1938»
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