Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches, seront publiés un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre dont le mariage a eu lieu en Dordogne au cours du XIX ème siècle.
De AZ, en 2024, voici la huitième participation de l'amicale Genea24.
Aujourd'hui la lettre : L
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LONDIN - GOULARD.
Par Patricia MONTEIL. |
Jean LONDIN et Marie GOULARD sont mes Sosas 42 et 43, ils vivaient à Montpeyroux (prononcer monpeyerrrroux) au XIXème siècle.
Jean LONDIN nait en 1806 à Montpeyroux, deuxième d’une fratrie de quatre enfants et unique garçon, il est le fils de François LONDEIX (1777-1812) agriculteur et faiseur d’araires et de Marie FAURE (1784-1874) cultivatrice. (Acte 1).
Marie GOULARD nait en 1815 à Montpeyroux, ses parents sont cultivateurs Pierre GOULARD (1795-1870) et de Marie CHAMBON (1797-1879). Elle a sept frères et sœurs dont trois décèdent enfants. (Acte 2).
Acte de naissance de Jean LONDIN 1806 (5 E 287/4 page 32). « L’an mille huit cent six et le deux du mois de novembre à huit heures du matin pardevant nous Louis Causit maire officier de l’état civil de la commune de monpeyroux canton de villefranche de longchapt arrondissement de Bergerac département de la dordogne, est comparu François Londin profession de cultivateur âgé de trente ans demeurant au village des Ecorsses Lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin né le premier du mois de novembre mille huit cent six à onze heures du soir de lui déclarant et de Marie Faure agée de vingt ans, et auquel il a déclaré vouloir donner le prénom de Jean. Lesdites déclaration et présentation faites en présence de Jean Barnagaud profession de cultivateur agé de quarante-cinq ans demeurant aux Ecorsses et de Jean Chaigneau cultivateur agé de vingt-cinq ans demeurant au Durant ; et n’ont les père et témoins signé le présent acte pour ne savoir après que lecture leur en a été faite. » CAUSIT
Naissance de Marie GOULARD 1815 (3 E 287/5 page 38). « L’an mille huit cent quinze et le vingt-quatre du mois d’octobre pardevant nous Louis Causit maire officier de l’état civil de la commune de monpeyroux canton de villefranche de longchapt arrondissement de Bergerac département de la dordogne, est comparu Goulard Pierre agé de vingt ans profession de cultivateur demeurant au village du maine gros Bos présente commune lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin né aujourd’hui vingt-quatre octobre à quatre heures du matin de lui déclarant et de Chamb(on) Marie son épouse et auquel il a déclaré donner le prénom de Marie Les dites déclaration et présentation faites en présence de Dubut Philipe agé de soixante-dix ans profession de cultivateur et de Lagarde Pierre agé de cinquante-huit ans profession de cultivateur demeurant tous les deux au village du Bosvieux et nous ont les père et témoins fait la déclaration qu’ils ne savent signer après que lecture du présent acte de naissance. Leur en a été faite. » CAUSIT
.2 – Mariage.
À la veille de leur mariage tous deux vivent à Montpeyroux au village du Maine Gros Bos.
Ils ont, comme on leur a certainement reproché à l’époque, fêté Pâques avant les Rameaux !
Leur première fille Marie, a déjà deux ans, lorsqu’ils se marient le 4 août 1836, ils profitent de l’évènement pour la légitimer.
Quand nait la petite Marie, Jean est « militaire en congés limité », pour son mariage « militaire congédié ». En 1824, la durée du service militaire passe de 8 à 7 ans. Jean aurait dû être libéré en 1833, visiblement il aurait fait trois ans de plus, s’était-il engagé ou pour quelle autre raison ?
Mariage de Jean LONDIN & Marie GOULARD 1836 (3 E 287/7 Page 2, 3) « Du 4 du mois d’aout mil huit cent trente-six à huit heures du matin. Acte de mariage de Jean Londain militaire congédié agé de trente ans moins quatre mois né dans la commune de Montpeyroux et y demeurant au village du maine gros bos fils majeur de feu François Londain et de Marie Faure cultivatrice demeurant au village des écorses presente commune, présente et du consentement de laquelle il procède. Et Marie Goulard cultivatrice agée de vingt ans et sept mois née dans la commune de Montpeyroux et y demeurant au village du maine gros bos fille mineure de Pierre Goulard et de Marie Chambon cultivateurs. Demeurant au dit village du maine gros bos ici présent et du consentement desquels elle procède…
Revenu à la vie civile, Jean alterne les métiers de meunier et de cultivateur, sans doute selon la saisonnalité, les moulins de Montpeyroux travaillent essentiellement à la mouture de céréales, mais aussi selon la disponibilité des postes d’ouvrier meunier. Meunier en juillet 1837, Cultivateur en janvier 1841, Meunier en mai 1852. En décembre 1865, il est au moulin de Regnier.
exemple de moulin à nef, mis en place sur un cours d'eau.
Le métier de meunier connait alors un contexte particulier. La plupart des moulins à nef sont détruits lors de la débâcle du terrible hiver 1829 par d’énormes morceaux de glace véhiculés par le fleuve. Obstacles à la navigation, ils font l’objet de conflits fréquents entre bateliers et meuniers. L’administration en interdit la reconstruction, à partir de 1834 incite à leur destruction en indemnisant les propriétaires. Des meuniers se reconvertissent, souvent au travail de la terre, les autres partent en quête d’emploi. Moulins à vent et moulins à eau, « les moulinasses », connaissent alors un regain d’activité. Montpeyroux, situé à une petite vingtaine de kilomètres de la Dordogne, dénombre neuf moulins1. C’est un village attractif pour des ouvriers compétents et une concurrence inédite pour les ouvriers meuniers peyroumontois.
Jean et Marie ont sept enfants, deux filles et cinq garçons tous nés au Maine Gros Bos. Un seul de leurs enfants ne parvient pas à l’âge adulte, les autres échappent aux épidémies.
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Jean décède à 59 ans, il est dit meunier, mort a Regner » à 4 heures du matin. Pourtant tous les documents attestent qu’il vit au village du Maine Gros Bos. Que fait Jean à Regnier, au milieu de la nuit, si ce n’est travailler ? Dans les recensements le lieu n’est même pas référencé, personne ne semble y habiter (1861) ? Il serait décédé sur son lieu de travail, au moulin de Regnier, « moulinasse » sur la Lidoire situé au Sud Est du bourg.
Cadastre Napoléonien 1832 Montpeyroux section C feuille 3
Situation supposée du Moulin de Regnier ou de ce qu’il en reste sur le cadastre actuel
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