« Hier, 27 Décembre 1832, M. L , propriétaire à Tourtoirac , se rendait à Périgueux, et traversait à cinq heures du matin les clairières du Chambon, lorsqu'au détour d-u sentier qu'il suivait, il se trouva tout-à-coup vis-à-vis d'un groupe d'hommes d'assez mauvaise mine, armés de longs bâtons, et entourant le cadavre d'un homme fraîchement assassiné : une hache ensanglantée, qui était à terre auprès de la victime, n'indiquait que trop à quel genre de mortelle avait dû succomber. Aussitôt qu'ils aperçurent M. L., les paysans se dirigèrent vers lui, et l'un d'eux lui dit :

 « Venez, venez vite, M. L Voilà Dominique que nous venons de trouver assassiné !... » La crainte de se livrer sans défense à plusieurs hommes armés, qui pouvaient être les auteurs même du crime, le jour faible qui éclairait à peine cette scène d'horreur, la solitude qui régnait partout, tout engagea M. L à prendre la fuite. Il arriva rapidement à Tourtoirac et eut bientôt répandu la fatale nouvelle.

On se porta sur-le-champ à l'endroit désigné, mais l'on ne trouva plus que le cadavre de l'infortuné Dominique, dit le Polonais, né en effet à Varsovie, et depuis longtemps fixé dans le Périgord où il s'était marié et a eu plusieurs enfants. Il était piéton dans la commune de Tourtoirac et faisait depuis longtemps les commissions des percepteurs de Tourtoirac et d'Hautefort.

Lorsqu'il à été si cruellement assassiné, il était porteur de 5,100 fr. provenant de ces deux perceptions ; il allait verser à la recette générale cette somme qui lui a été enlevée. » (Echo de Vésone)
Titre : Le Courrier du 02/01/1833.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4709004x/f3.item.zoom

Sur son acte de décès aucune mention de la violence de sa mort
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